Lettre I.

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Séoul, 17h.

Assis dans leur petit appartement, un jeune homme regardait l'enveloppe que venaient de lui apporter ses amis.
Son regard alternait entre, Heeseung, Yeonjun, Wooyoung et l'enveloppe.

Que ces trois-là soient venus pour lui donner cette enveloppe lui rappelait une mauvaise blague qui avait fait pleurer Wooyoung. Il sourit en y repensant.

- T'es sûr que tu vas bien? Parce que tu souris à une env- ha ! Commença Yeonjun, Heeseung le pinçant pour le faire taire.

- Je vais bien merci. Sourit le concerné en prenant l'enveloppe et remarqua le discret cœur signé à l'encre UV.

Il ouvrit l'enveloppe et découvrit à l'intérieur, trois lettres numérotées de 1 à 3, avec cette calligraphie spéciale qu'avait la personne qui les avait écrites.
Il jeta un coup d'oeil au tableau accroché au-dessus de la mini-bibliothèque et sourit en constatant que sa calligraphie n'avait aucunement changé.

" Voici les nouvelles du jour mon adorable petite ange,
Oui, je sais que tu n'aimes pas ce surnom mais bon...
Un ange comme toi le resteras toujours à mes yeux. "

Qu'est-ce que Sunoo n'aimait pas ce surnom... Ça lui rappelait que Ni-ki était la seule personne dans ce monde dont il acceptait les surnoms mignons.

Ça ne collait absolument pas avec l'image de l'arrogant et insolant Kim Sunoo qu'il s'était tué à créer pour contraster avec sa bouille de bébé. Tant qu'il ne l'appelait pas "son petit ange" en public ça allait, mais Ni-ki ne se gênait pas pour le faire devant tout le monde. Et ça l'agaçait souvent.

" Donc je vais le garder,
Rien que ce matin, j'ai pensé à toi plusieurs fois. Tu aurais sûrement apprécié le pays, sans la guerre bien-sûr."

Il lâcha un sourire, repensant à la fois où il avait envoyé une lettre depuis l'hôpital. Il continua sa lecture. Les émotions remontant lentement.

"Aujourd'hui encore, je me suis réveillé au son des balles, et des bombes ont encore été lâchées, j'aurais pu y passer si je n'avais pas eu la volonté de survivre au moins jusqu'au matin suivant."

Sunoo stressait toujours autant à chaque fois que Ni-Ki lui parlait de ses journées au front.

"Imagine un peu le réveil, mais tu sais ce qui me donne la force de survivre?

Sunoo, c'est toi, quand je me lève, ou quand je me rendors, ton visage apparaît et je me dis, il faut que je sorte d'ici pour le revoir, mon homme, mon petit ange, tu me manques.

ニ キ"

[Hidden Message] SunkiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant