2 : Le monde des vivants

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"Brrr qu'est ce qu'il fait froid ici." Ceci est la première chose que je me suis dite dans le monde des vivants. Je ne savais pas où je me trouvais, il faisait froid, il faisait légèrement sombre, il pleuvait. Cela doit être fréquent dans la région. J'avais comme une impression de déjà vu. J'entendais des grondements, lorsque je me suis approchée de l'origine de ce bruit, après plusieurs minutes de marche, j'eus la grande surprise de tomber sur un cabanon. Il était vieux, hideux, il avait l'air sale mais semblait habité malgré tout. Je marchais jusqu'à celui-ci, j'avais la sensation de glisser, de flotter. Un vielle homme sorti de la cabane, je ne comprenais pas, il ne pouvait pas me voir. J'avais des vertiges, surement à cause du voyage entre les mondes. J'étais à quelques pas du vieillard, je l'appelais mais il n'eut aucune réaction. Avec ma main je saisi fortement son bras mais celle-ci passa au travers. Prise de panique, je me suis mise à courir en revenant sur mon chemin.
Je courais et courais encore et toujours plus loin sans jamais m'arrêter. "Mais que se passe t-il ? Où suis-je ? Je me sens si seule." Tant de questions se bousculaient dans ma tête alors que je sentais les larmes glacées sur mon visage. J'ai couru si intensément que je rejoignis une route. J'étais à bout de force et la nuit commençait à tomber. Le froid me paralysait mais je ne pouvais pas m'arrêter de marcher, c'est comme si quelqu'un me l'interdisait. J'ai marché toute la nuit. Cela me parut être une éternité. J'eus un léger moment de réconfort lorsque j'aperçus les lumière de ce qui semblait être une ville.
Le jour commençait à se lever. Je déambulais ainsi dans les rues de la ville, sans but. Petit à petit la population gagna l'extérieur des habitations. Tous - alors que je m'acharnais à essayer de les aborder - me traversaient. À chaque échec, cela me faisais mal intérieurement. C'est dingue, lorsque l'on a un point de vue avec du recule, au final on se rend compte que les gens sont tous pareils. Aucun ne m'intéressait, ils semblaient tous identiques. Alors que j'étais dans le centre ville, j'heurta une jeune femme. C'était la première fois que je réussis à toucher quelqu'un.

Amnésie FantomatiqueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant