Anastasia

Chapitre 1 : Quitte à perdre sa vie

Pdv d'Anastasia

- Anastasia, réveille-toi mi querida, tu vas être en retard pour tes cours.

Je papillonne doucement les yeux afin de mieux m'habituer aux forts rayons de soleil qui dépassent la fenêtre de ma chambre et c'est là où je remarque que cette dernière est totalement brisée, génial encore une fenêtre à réparer. Je m'adossai sur le contour du lit et frotta mes yeux pour me tirer de mon sommeil, la veille je n'ai pas pu dormir comme il le faut et d'ailleurs personne n'a pu le faire.

♠

Flashback d'hier soir

A 22 heures de l'après midi

Comme chaque soir à Juarez, les gens s'enferment dans leur maison dès que le soleil se couche. Non ce n'est pas une tradition mais plutôt l'instinct de survie. Ils ferment les portes à clé, tirent les rideaux et attendent de voir ce qui va se dérouler, d'ailleurs c'est ce que mon grand-père et moi avons fait.

Deux heures sont écoulées, c'est 10 heures pile mais toujours rien, ce qui veut dire qu'alors peut être cette journée se terminera calmement,

Mais.... Non...

Non j'ai trop vite parlée.

Des tirs de fusilles retentissent dans les aires suivit des gémissements de douleurs, des hurlements de peur ainsi que des sons provoqués par les brisements des fenêtres de notre maison. Non, ce n'est pas un tournage de film qui se déroule dans les rues de Juarez mais c'est la vraie vie, là ou un gang ennemi attaque le cartel DEL TERROR, le plus puissant cartel du Mexique, celui qui dirige notre quartier et dix autres en même temps.

Tous présents ici, savent ce qui se passera,

Le gang qui attaque finira en miettes,

Des innocents vont mourir

Et le lendemain la police viendra puis repartira comme si de rien n'était.

Pourquoi la loi ne dit rien? Chéri, ici c'est la loi du donnant donnant qui marche, c'est grâce au cartel que le ministre est toujours en vie, elle le défend contre toute attaque et l'enrichit chaque jour mais bien sûr en échange il laisse le cartel faire tout son sale boulot dont les trafics d'armes et de drogues ici dans les petits quartiers à Juarez pour ensuite les distribuer dans tous les pays proches ou éloignés du Mexique.

A cause de cette négligence, le quartier en a beaucoup souffert il y a eu des morts dans chaque famille et dans la mienne c'était ma mère que j'ai perdue, tuer devant mes yeux par mon père alcoolique, j'ai dû voir ma mère se perdre peu à peu dans cette inconnue qui est la mort sans rien pouvoir faire pour l'aider.

- Éloigne-toi au plus vite des fenêtres mi niña

Je cours me loger dans les bras de mon grand-père et je nous fait glisser a deux contre le mur jusqu'à rencontrer le petit coin de la pièce et sans pouvoir me retenir un petit sanglot s'échappa de moi ce qui m'attribua un regard triste de mi abuelo

- Ne pleure pas Sia, je suis là, c'est vrai que je suis un vieil homme barbu maintenant mais je sais toujours me défendre

Et il mima quelques gestes de karaté de ses mains pour me approuver ces paroles ce qui arracha un petit rire de ma part, et avec tout l'amour qu'un grand père peut porter pour sa petite fille, il me regarda avant de prononcer d'une voie douce.