Devil's advocate - bajifuyu

2.

Point de vue Chifuyu

C'est quoi ce bordel ?
Je vous cache pas que ça me fout un peu les jetons d'être ici. Pas que j'ai peur du ghetto et de me faire racketté ou tué entre deux ruelles sombres mais c'est surtout que j'ai peur d'attraper le covid.
Genre je pense pas qu'ici les gens respectent les gestes barrières ou portent leurs masques correctement.
Bref. J'enfilais une paire de gants en latex que j'ai volé dans la salle de TP quand j'étais au lycée et retroussais mes manches pour me motiver à pénétrer sur le territoire sale.

Il n'y avait pas un rat dans le coin. Enfin si il y avait sûrement des rats aka le rongeur mais par « rat » je voulais dire des humains nuisibles.
Je trouvai l'adresse indiquée dans le dossier et tombai nez à nez avec une enseigne insalubre. Génial.
J'capte pas parce que je ne suis pas un avocat commis d'office pour banlieusard. Je coûte cher alors comment un clodo pouvait se payer mes services ? Bref j'me sens comme la pute des bidonvilles mais je reste debout.
Si je voulais faire une bonne action j'aurais travaillé en temps qu'escalier pas avocat juste pour dire.

J'entrai dans le taudis qui était à l'adresse exacte où j'étais supposé me rendre.
Un magasin tout rippou, bien sale comme je déteste et plus poussiéreux que mes ancêtres dans leur tombes.
Vas-y deux pas de plus et je choppe la lèpre.

Alors que j'allais bouger d'un millimètre une force surhumaine me projeta sur un tas de carton et omg j'espère y'a pas d'araignée ou de souris.
Bon ok pas une force surhumaine je pèse juste 50kg mouillé mais voilà.

- Ca va pas la tête sale ouf ?! Dis-je vénère.

- T'es qui ? Demanda d'une voix aggressive mon agresseur.

- Je sais pas si je te dis ou pas... Dis-je hésitant.

Je le coco pas, ça se trouve c'est un harceleur jsp.

- Je te rappelle que c'est toi le timbré qu'entre chez les gens sans s'annoncer. S'énerve le mec en face de moi.

A l'observer plus calmement et d'un œil objectif je le trouvai plutôt charmant.

C'est une blague évidemment.

C'est quoi ce petit voyou aux cheveux longs plus gras que les frites du mcdo.

- T'as fini de me mater l'intrus ?

- Je te mate pas. Ensuite t'es qui ? C'est chez toi ? Y'a même pas de lit mskn. Dis-je poliment.

Soudainement du bruit se fit entendre et un groupe de rockeur apparu.

- Vite, planque toi.

A ces mots le voyou me poussa derrière la pile de cartons que j'avais percuté un peu plus tôt.

- C'est ce que je crois ? Chuchotais je a mon nouvel « ami ».

- Comme t'es bête je pense pas mais vas-y dis toujours.

- Me prends pas pour un idiot. T'es une groupie fan de ce groupe de rockeur hasbeen et tu les espionnes pour ton blog ?

- comment t'as deviné ? Répondit en levant les yeux au ciel mon interlocuteur

- je suis avocat j'ai l'habitude de lire les situations hehe. Dis-je non peu fier.

- J'espère tu parles du fruit.

Soudainement le leader du groupe sortit ce qui devait être un instrument de musique moderne mais qui ressemblait fortement en apparence à une matraque commença à crier des paroles du style « merdeux, baji ptit merdeux ».

- J'aimerais pas être ce Baji, déjà parce qu'il s'appelle Baji et c'est moche on dirait le nom d'une maladie ensuite parce qu'il a l'air d'être mal-aimé par ces gens.

- Déjà je m'appelle Keisuke.

- Bah merci je parlais pas de toi mais de Baji. Dis-je.

- Non mais t'es con ? Bref faut qu'on se taille d'ici.

A ces mots il me tira l'avant-bras et m'emmena jusqu'à une camionnette.

- MDR j'entre pas là-dedans moi.

- Vous êtes Matsuno Chifuyu ? Je suis Keisuke Baji, votre client.

- Mon client il s'appelle Edward.

- Ah oui c'est mon prénom sous couverture du coup je m'appelle Edward t'as raison.

- Pourquoi tu changes de prénom sous ta couverture ? T'es bizarre. Moi quand je vais dormir je garde mon prénom t'es malade ou quoi. Dis-je stupéfait.

Le mec me regarde, avec une tête de chien de garde je lui dis :

- tu peux regarder ailleurs tes yeux sont moches.

- t'es payée pour défendre ou pour harceler sur le physique ?

- je suis SOUS-payée et j'insiste bien sur le SOUS, pour défendre.

Alors que j'allais tourner les talons en me rappelant qu'il était l'heure de ma pause et qu'en tant qu'avocat sous payée je ne fais pas d'heure supp ce fameux Keisuke-Edward-Baji m'attrapa et me balança comme une merde dans sa camionnette.