Les Malheurs d'Eléana💗💗💗

Chapitre 8

Le reste de la journée passa lentement et calmement. La jeune femme était restée dans sa chambre en prenant bien soin de la fermer à double tour. À chaque fois que quelqu'un toquait à la porte, elle sentit son cœur battre la chamade, elle ne savait pas ce qui allait se passer. Elle admirait chaque recoin de sa chambre, elle ne pouvait s'en empêcher. Que vais je devenir ? Questionna t-elle en pensant au deal entre le père du Cheikh et sa mère la concernant.
Soudain son téléphone sonna c'était sa mère à l'autre bout du fil. Elle lui parla comme à chaque fois. Elle devrait faire plaisir à la famille royale et essayer d'utiliser ses atouts féminins pour s'enrichir. La jeune femme ne pouvait penser que sa propre mère pouvait lui parler de la sorte. Des jours passèrent, elle était de plus en plus confuse car personne ne l'adressait la parole excepter Zamilla qui se faisait passer pour la reine .Elle espérait du plus profond de son cœur que le Cheikh et son père oublieraient son existence. Mais cet espoir allait se changer lorsqu'elle entendait une rumeur circuler dans l'harem qu'ils ont besoin d'une femme vierge sous la demande du Cheikh qui voulait fêter sa victoire contre le royaume voisin qui à cause de lui ils ont remportés la victoire pour la première fois contre eux .

- Seigneur est ce mon jour de malchance? Je suis encore vierge fait en sorte qu'ils trouvent une autre femme . Je ne veux pas perdre ma virginité dans ses conditions encore plus le jour de mon anniversaire que vais je faire ? Dit-elle à voix basse.

Pendant qu'Eleana s'apitoya sur son sort , Zamilla de son côté essaie de convaincre le Cheikh de célébrer sa victoire avec elle. Elle se sentait en colère car elle ne supportait pas l'idée d'être remplacée par une autre surtout dans ce moment si spécial pour le royaume. Elle se sentait menacée et elle avait plus d'une raison pour ne pas être détrônée...

2 heures plus tard

- Révisons encore les dossiers de chaque femme de la nouvelle à la plus ancienne... Je suis sûre qu'il y a une femme que je n'ai pas touché. Elles sont plus d'une centaine...
- Il y a plus d'une. On en a acheté plus d'une vingtaine depuis que tu as décidé que seule Zamilla, te rejoindra sur ta couche.
- Et il n'en sera pas autrement. C'est simplement pour une occasion. Je veux juste pour cette fois, une femme pure dont je serais sa première fois...

Le Cheikh prit une pause puis regarda son assistant d'un air distrait puis la porte s'ouvrit grandement sur un homme d'âge mur...

- Je connais une femme... La dernière de l'harem. Elle est pure, belle comme tu les aime.

C'était l'Émir. L'Émir de son père. Il était toujours aussi laid que mystérieux. Le Cheikh ne l'aimait pas. Vladimir était un homme à tout faire et il a été pardonné d'une traîtrise donc le Cheikh pense toujours qu'il pourrait recommencer...

- Vladimir, mon ami. De quelle femme parles-tu?
- Elle s'appelle Eléana. Elle est arrivé, il y a plus de 3 semaines. Elle est pure et belle. Et je suis sûre qu'elle pourrait bien correspondre à vos attentes pour ce soir...

Reste à savoir, où elle a déniché cette fille... Et combien il paie sa famille...

- Je...je vous fais confiance, sur ce sujet Vladimir. Demandez à la préparer, Je l'attends dans mes appartements ce soir...
- Bien, votre altesse.

Le Cheikh ne lui faisait pas confiance mais si la fille était pure et belle alors il avait ce dont il voulait. Il devrait rejoindre son père pour parler affaire et les affaires ne pouvaient pas attendre. Et de plus, il devrait aller en boîte avec Zamilla. Elle était très troublée car elle avait peur qu' il la remplace mais ce qu'elle semble oublier c'est qu'aucune femme n'arrive à sa cheville... Il était vraiment amoureux d'elle car elle était tout ce qu' il n'était pas. Elle le complétait. Douce, belle, sensible, soucieuse et très impliquée. Elle avait le don de se créer une place dans la vie des autres. Il aurait tellement voulu faire d'elle sa femme... Mais il y avait ces fichues lois. Heureusement, mais ça il ne le savait pas encore...

La jeune femme de son côté s'ennuyait à en mourir. Non seulement, il y avait les minutes qui se succédèrent avec la lenteur des heures, il y a avait aussi sa virginité qui est en ce moment un mal pour elle. Elle était restée attentive au moindre bruit qui se faisait autour d'elle. La seule chose qui lui donnait de l'espoir c'est qu'elle était pas la seule à être vierge dans l'harem. Elle avait vue l'excitation dans les couloirs... Certaines filles priaient même pour être choisie. Elles pensaient même que ce serait pour elles comme une "Chance" ou une "bénédiction". Eléana les trouva très idiotes de penser une telle chose. Pour elle, c'était plutôt comme un sacrifice, la chambre du Cheikh est pour elle l'abattoir... Un abattoir sacré. À chaque fois qu'elle y pensait, elle avait l'impression de mourir. Elle avait envie de détester sa mère mais elle ne pouvait pas... Et son père lui manquait tellement. Elle était assise sur son lit quand la porte s'ouvrit d'un coup.

...

...

Cet homme... C'était l'homme qui l'avait traîné jusqu'ici... Qu'est-ce qu'il voulait? Seigneur, faites que ce ne soit pas à quoi je pense.

...

...

La jeune femme avala sa salive et regarda l'homme avec un regard noir. Elle avait envie de l'étouffer.

- Miss Eléana... Je vois que vous êtes en pleine forme.

La jeune femme eut envie de la répondre mais elle se retient car elle savait qu'il valait mieux ne pas s'énerver...

- Voilà enfin le moment venu pour toi, de me montrer l'utilité de tout cet argent que je verse à ta mère...
- Pourquoi vous faites tout ça?
- Demandez à votre mère... Vous avez simplement été une bonne affaire... Brune, belle et vierge. Ce sont les préférés de sa majesté.

Eléana ne savait pas ce qui était le plus humiliant. La manière dont il l'a regardé ou du moins sa façon de la chosifier. Ses yeux s'imbibaient d'eau mais elle lutta de toutes ses forces pour ne pas les laisser couler.

- Préparez-vous, Ce soir... Faites vos preuves.

Elle dû faire un effort surhumain pour ne pas crier mais malheureusement elle perdit le contrôle de ses pieds et se laissa tomber sur le sol, à genoux, prête à supplier... C'était l'horreur... Elle avait envie de l'injurier, le frapper, le supplier, lui crier qu'elle connaissait un tas de filles qui aimeraient être choisie mais elle n'avait pas la force. Elle avait la gorge sèche et la voix courte et presqu'inaudible elle ne murmurait que des "non" que même elle-même peinait à entendre... Les larmes s'étaient étalées sur sa joue à une vitesse fulgurante. En ce moment, Elle en avait marre de la vie, de sa vie et elle aurait bien aimé mourir avec son père. Elle leva la tête mais elle se rendit compte qu'elle était seule depuis longtemps...avec son désespoir...