Chapitre 9

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- Akashi-sama, Kuchiki-sama, nous avons découvert que la grand-mère de Makoto Hanamiya avait eu un premier mari, Akutagawa Eiri. En fait, elle était veuve quand elle s'est mariée avec le grand-père Hanamiya.

Les deux nobles, ainsi que les deux étudiants, fixaient leur interlocuteur d'un air interrogatif, ne comprenant pas où il voulait en venir.

Ce fut Akashi qui le pria de poursuivre.

- Et donc, en quoi cette information est-elle importante ?

- Elle était la seule héritière, son premier mari n'ayant pas d'autre famille au moment de son décès. Il lui a légué un entrepôt sur les docks de Yokohama. À la mort de celle-ci, c'est son petit-fils qui en a hérité, à la place de son défunt père. Vu la difficulté pour trouver l'info et pour faire le lien entre cet homme et Hanamiya, je pense que ce doit être l'endroit où il retient Kuroko-san prisonnier.

- Oui, je pense aussi.

L'homme aux cheveux rouges téléphona immédiatement à ses hommes de terrain et leur transmit les informations nécessaires. La moitié des équipes se mit donc en route pour Yokohama pendant que l'autre moitié s'assurait que le ravisseur et sa victime n'étaient pas dans un autre endroit. Après tout, il aurait pu s'agir d'un leurre mis en place dans le but de leur faire perdre un temps précieux qu'ils ne possédaient malheureusement pas.

Malgré la nervosité encore présente, une lueur d'espoir venait de naître pour les deux hommes d'affaires et les deux amis de Kuroko. L'espoir de revoir le bleuté en vie. Ne restait plus qu'à savoir dans quel état et les deux plus jeunes craignaient le pire. Ils connaissaient le caractère psychotique et violent d'Hanamiya. Mais ils voulaient se raccrocher à cette lueur d'espoir, malgré le sentiment de culpabilité de ne pas avoir réussi, encore une fois, à protéger leur ami de ce dangereux malade.

Dans le but de parer à toutes éventualités, Akashi s'assura qu'un hélicoptère se tenait prêt à décoller, afin de pouvoir les emmener à Yokohama au plus vite. Bien sûr, les deux villes n'étaient pas très éloignées l'une de l'autre et il n'aurait fallu qu'à peine une quarantaine de minutes en voiture pour couvrir les 43 km du trajet depuis Tōkyō, mais en hélicoptère, ils y seraient en moins de dix minutes.

Les quatre hommes n'avaient plus grand-chose à faire à part attendre et cette attente devenait de plus en plus insoutenable de minute en minute. Ils étaient impatients d'avoir des nouvelles de la part des équipes parties pour la ville portuaire. Ils savaient pourtant qu'il leur fallait le temps de faire la route, puis de trouver le bon entrepôt, de vérifier l'intérieur sans se faire remarquer et dans l'éventualité d'être au bon endroit, de pouvoir y pénétrer discrètement, afin d'arrêter le psychopathe, sauver la victime et appeler les secours, tout en donnant les premiers soins.

Ils savaient tout ça, mais ils ne pouvaient s'empêcher de regarder l'horloge toutes les trente secondes, se rendant compte, au final, que l'heure n'avait pas changé et qu'elle était la même que trente secondes auparavant.

Les deux nobles paraissaient plus calmes que les deux étudiants, mais il ne s'agissait là que d'une façade. Akashi n'en pouvait plus de se sentir aussi impuissant face au danger que courait celui qu'il aimait et Kuchiki, bien qu'inquiet pour Kuroko, était également inquiet pour sa moitié qu'il voyait stressée au possible et plus pâle qu'un mort, se rongeant les ongles au sang.

Les deux plus jeunes essayaient de se rassurer mutuellement, mais rien n'y faisait. Ils ne savaient que trop bien de quoi était capable l'ex de leur ami. Ils revoyaient mentalement les images de ce qu'ils avaient vu quelques années plus tôt et cela les empêchait de se calmer ne serait-ce qu'un peu.

C'est toi que j'attendaisWhere stories live. Discover now