Chapitre 11

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C'EST TOI QUE J'ATTENDAIS.

Chapitre 11- Fin.

Deux mois qu'il était à l'hôpital. Enfin, il n'avait pas vu passer les deux premières semaines, étant dans le coma. Mais tout de même, même un mois et demi dans cet endroit aseptisé aurait donné le cafard à n'importe qui. Il n'avait qu'une envie, sortir de là et rentrer chez lui. Il savait qu'il avait besoin de repos et de quelques soins quotidiens, mais il pouvait très bien se reposer chez lui et faire venir une infirmière à domicile ! Il n'en pouvait plus de ces murs blancs et de cette nourriture infecte !

Il avait réussi à négocier avec Akashi. Il ne lui manquait plus que l'accord du médecin. Et justement, le rouge était en train de discuter avec Midorima-sensei pour voir s'il serait possible au bleuté de continuer sa convalescence hors de ces murs. Kuroko attendait le résultat des négociations avec beaucoup d'impatience. Si ça n'avait tenu qu'à lui, il serait déjà en train de faire sa valise.

Près de 45 minutes s'étaient écoulées depuis qu'Akashi l'avait quitté, afin de discuter avec le praticien. Le blessé n'en pouvait plus d'attendre. Il n'était pas d'un naturel impatient, mais sur ce coup-là, il sentait ses limites bien plus restreintes que d'habitude.

Un bruit de porte qui s'ouvre et l'entrée de son amant mirent fin à son insoutenable attente.

- Alors ? Qu'est-ce qu'il a dit ? C'est bon ?

- Tu m'a l'air bien impatient, Tetsuya.

- Ça se voit que ce n'est pas toi qui viens de passer deux mois enfermé dans cet endroit déprimant ! Et cloué au lit, en plus.

- Tu seras cloué au lit aussi, à la maison.

- Oui, mais je pourrai voir autre chose que des murs blancs et il n'y aura pas d'heures de visites. Mes amis pourront venir me voir beaucoup plus librement et surtout...

Kuroko rougit légèrement, n'osant pas finir sa phrase.

- Oui, Tetsuya ? Surtout quoi ?

- Surtout toi. Tu pourras venir quand tu le voudras.

- N'as-tu pas entendu ce que je t'ai dit ?

- Hein ?

Le bleuté réfléchit un instant aux derniers mots qui avaient été prononcés par le rouge et il sursauta.

- Tu as dit "à la maison". Ça veut dire qu'il a accepté ?

- Oui. Mais à la condition que ce soit chez moi, afin que tu ne sois pas seul. Même lorsque je serai au travail, il y aura toujours mes domestiques pour te porter assistance si besoin. Cependant, ta sortie devra attendre deux jours, le temps que je fasse aménager une chambre avec un lit médicalisé et tout le matériel médical dont tu auras besoin. Il faut aussi que j'engage une infirmière à domicile. Et Midorima-Sensei passera tous les deux jours dans un premier temps, puis une fois par semaine. Penses-tu que tu pourras supporter deux jours de plus en ces lieux ?

- Chez toi ? Mais... mais... je ne veux pas déranger.

- Tu ne me dérangeras pas, sois-en sûr. De toute façon, je préfère cela. Je pourrai ainsi te garder sous surveillance et cela m'évitera de m'inquiéter inutilement. Alors pourras-tu patienter ?

C'est toi que j'attendaisWhere stories live. Discover now