CHAPITRE TROIS. « Yeah, I think that I might break. »

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MARDI 14 NOVEMBRE 2013                                                                                                                  7:00am

Hôpital d'Atlanta.                                                                                                                                             Point de vue Nessa Fowles.

Moi - Oh...

Dr Wren - Les résultats, tes symptômes, tout concorde... Mais...

Moi - Abrèges s'il te plait.

Dr Wren - Nessa, tu es atteinte de la leucémie.

Moi - Pardon ?

Il me regarda droit dans les yeux, puis baissa le regard pour ne pas avoir à affronter ma stupéfaction.

Moi - C'est une blague, pas vrai ?


Dr Wren - Toujours le regard baissé, Non Nessa. Ça n'a rien d'une blague.

Je faisais une pause, essayant de digérer la nouvelle.

Moi - Bon. Je suppose que je vais avoir un traitement lourd ?

Dr Wren - Non Nessa. On l'a découvert beaucoup trop tard. On ne peut plus rien faire.

Moi - Froidement, Combien de temps ?

Dr Wren - Comment ?

Moi - Il me reste combien de temps ?

Dr Wren - Et bien... il semblerai qu'elle évolue vite, mais je ne veux pas m'avancer tant que nous ne sommes pas certains. Je dirais que l'on peut compter le temps qu'il te reste en jours, en semaines, ou en mois, mais certainement pas en années. Je suis vraiment désolé...

Moi - Je ne veux pas attendre.

Dr Wren - Perdu, Comment ça ?

Moi - Je ne veux pas attendre la mort. S'il vous plait, aidez-moi.

Dr Wren - Je ne suis pas sure de comprendre. Nessa, tu veux mourir maintenant ?

Moi - Oui.

Dr Wren - Tu ne peux pas me demander ça ! Tu n'as que 16 ans ! Je n'ai pas le droit de réduire à néant le peu de temps qu'il te reste !

Moi - Ecoutez. Ma vie n'a rien exceptionnel. Elle est même plutôt catastrophique. Alors quelques jours de plus ou de moins, qu'est-ce que ça change ?

Dr Wren - Tout. Tu ne peux pas savoir ce qu'il va t'arriver par la suite. Tu pourrais être surprise. Tu sais, on dit que dans la vie des personnes malades, leurs meilleurs moments étaient ceux de la fin de leur vie. Je ne veux pas gâcher ça.

Je ne voulais pas attendre que la mort vienne me chercher, et les arguments du docteur ne me touchaient guerre.

Dr Wren - Tu as des parents qui t'aiment, et une grande sœur, ne les abandonnes pas comme ça ! Bats-toi jusqu'au bout ! Je sais que tu peux y parvenir. Tu as cette petite lueur magnifique au fond des yeux qui est le moteur de ton âme. Ne l'éteint pas.

Moi - Arrêtes s'il te plait. Tu ne connais pas ma vie. Mes parents m'aiment ? Foutaises. Ma mère passe 90% de son temps au travail, et quand elle est à la maison ? Elle s'enferme dans son bureau et bosse sur son ordinateur. Je n'ai pas de mère, juste une machine à produire des idées et de l'argent. Mon père, patron de l'entreprise familliale, fait le tour du monde en voyages d'affaires. Je ne sais même plus à quoi il ressemble. Je n'ai pas de père, juste un coup de vent qui possèdent 156845 maitresses. Et pour finir, ma soeur. Le diable en personne. Elle me déteste, je la déteste, on se déteste. Elle à un corps parfait, elle est vraiment, vraiment magnifique. Mais c'est juste, une garce. Je n'ai pas de soeur, juste une poupée de plastique écervelée. Et maintenant, tu penses toujours que la fin de ma vie vaut la peine d'être vécue ?

Je soutenais son regard, fixant ses pupilles. Lui, me regardait avec cet air triste et désolé.

Moi - Non. Ne me regardes pas comme ça, tu vas me faire pleurer.

C'est à ce moment qu'il se leva et qu'il me prit sans ses bras. Les larmes prirent possession de mes joues, je resserrais alors notre étreinte.

Dr Wren - Chuchottant, À partir de maintenant, tu m'as, moi. Et puis fais moi plaisir, appelles-moi Jared.

Too big for him. -HS.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant