I. AUTODESTRUCTION

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J'ai un penchant pour l'autodestruction.
Et on me le reproche.
On me blâme d'avoir pris goût à la douleur et au sang, sans jamais se demander ce qui m'a donné l'envie d'y tremper mes lèvres la toute première fois.
On me reproche de me faire violence. Ce qu'ils ne comprennent pas, c'est que c'est la seule solution que j'ai trouvé pour éviter d'avoir à subir celle des autres.
Et tu sais.
Ce truc.
C'est une véritable addiction,
Une maladie,
Un poison,
Une folie,
Un jeu.
Dont le seul prix qui revient au vainqueur est une rencontre avec la mort.
C'est une course,
sans ligne de départ
Ni d'arrivée,
au cours de laquelle,
Tu essaies de rattraper aveuglément le temps tout en semant sur ton chemin
tes espoirs et trébuchant sur tes cauchemars.
Ce que l'on ne dit pas, c'est qui a éteint la lumière des étoiles, te plongeant alors dans le noir.
Et tu sais.
Je ne supporte pas.
Je ne supporte plus.
Ce même foutu sourire peint sur ce visage que je fait passer, chaque jour, pour le mien.
Que ce soit sous le Soleil ou sous la Lune, je m'écœure toujours autant.
Sans oublier ces mêmes questions qui cognent, inlassablement, dans ma tête :
Si j'ai peur du passé, qui sera là pour m'empêcher de sauter ?
Si j'ai peur du moment présent, qui sera là pour me rattraper à temps ?
Si j'ai peur du lendemain, qui sera là pour me tenir la main ?
Mais mon coeur ne trouve aucune réponse à ces insoutenables interrogations.
Il est fracturé dans tous les sens et il en a assez de (se) battre.

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