Chapitre 12: Les yeux

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Ce que je découvre me glace le sang avec frayeur et j'ai envie de crier. Ses yeux sont rouges et menaçants, et c'est à ce moment que je comprends avec horreur que ce sont les mêmes yeux qui hantent mes rêves, qui me scrutent et m'observent jour et nuit, les mêmes yeux qui me suivent partout où je vais. C'est assez effrayant se rendre conte que la personne qui hante votre esprit, c'est la même personne qui devrait vous border, vous cajoler et vous consoler. En fait, c'est même à cause de lui si j'ai besoin d'être consolée... Je reviens à la réalité grâce au cri bestial que produit mon père. Je le regarde, les yeux le suppliant de me laisser seule. Il me regarde et s'approche dangereusement de moi. Je me met à crier, sous l'effet de la peur. Il plaque sa main sur ma bouche et pousse un cri de rage.

-Ferme ta gueule, tabarna***.

Je ne peux pas lui répondre, mais j'essaie tout de même.

-On!

-J'suis plus capable de t'entendre. Pourquoi t'es pas capable de te tenir tranquille et faire ce qu'on te dit? Pourquoi tu ne peux pas être heureuse avec moi, sans ta mère? Qu'est-ce que j'ai fait pour mériter une enfant aussi difficile?, cria-t-il.

Il retira sa main d'un mouvement brusque et sortit de ma chambre. Je me suis recroquevillée sur moi-même en rabattant la couverture sur ma tête. Ce qu'il avait dit me faisait mal. Il m'avait demandé pourquoi je ne pouvais pas être heureuse avec lui, sans ma mère. Je ne pouvais pas parler, mais même si j'avais pu, je savais qu'il ne voulait pas l'entendre. Je ne suis pas heureuse avec lui parce qu'il est violent. Tellement violent que j'en ai peur. Tellement peur que j'en fais des cauchemars. Des cauchemars où mon père vient me kidnapper et il me garde captive dans une pièce où il me bat tous les jours. J'ai même peur d'être seule. Mai ce n'est pas ça qui m'a vraiment blessée. Ce qui m'a fait vraiment vraiment fait souffrir, c'est qu'il a dit que j'étais une enfant difficile. Je suis difficile avec lui parce qu'il ne me laisse pas le choix. Je ne vais quand même pas me taire et me laisser faire sans rien dire. Je ne suis pas une poupée qu'il peut manipuler comme il le souhaite.

J'essaie de m'endormir en pensant à des beaux souvenirs comme mercredi passé.

*Flash Back*

Je finis de me préparer quand la sonnette se fait entendre.

-Je vais ouvrir, me dit maman. Finis de te préparer

Je ferme la fermeture-éclair de ma valise avant de marcher -tête baissée- vers la porte d'entrée.

-Bonne soirée, me dit chaleureusement maman. À tantôt.

-À tantôt maman.

Je sors de la maison, accompagnée par mon père. J'embarque dans la voiture avec appréhension alors que papa me questionne.

-Tu ne veux pas savoir où on va?

-*soupir* On va où?

-On va au cinéma. Quel film tu veux voir?

Je lui dis le titre d'un film d'animation alors que nous approchons le cinéma. Nous achetons les billets, le popcorn et les bonbons. Nous regardons le film et sortons de la salle. Le film m'a détendue et je suis moins frustrée. Je suis donc plus réceptive à ses blagues, ce qui entraîne plusieurs fou rires. Nous nous amusons beaucoup le restant de la soirée jusqu'à ce qu'il vienne me porter chez moi.

*Fin du Flash Back*

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Je me réveille en sursaut alors que je prends conscience de ce qui m'arrive. Ce n'était qu'un cauchemar. Je voyais des yeux menaçants et rouges me regarder d'une façon à en faire glacer le sang. C'est à ce moment que je réalise que ce n'était pas qu'un cauchemar, mais bien la réalité.

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Excusez-moi pour ce chapitre très court, mais je ne voulais pas vous laisser en haleine trop longtemps.

Je vous aime très fort!!

xxx

Papa, pourquoi tu cris?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant