Chpitre 10: Bonne Fête!

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L'été arrive enfin! Je déteste l'hiver, j'ai l'impression que c'est tellement long, noir et froid qu'on finit par s'y perdre. Comme s'il n'y avait pas d'issue, come un gouffre sans fond. Quand l'été pointe le bout de son nez, c'est comme si la lumière revenait après des d'éclipse ou comme quand la pluie tombe après une sécheresse. Vous l'aurez compris; je déteste l'hiver et j'adore l'été. Mais c'est pas parce que c'est l'été que la vie est parfaite...

**********

On est vendredi matin, papa vient me chercher dans une heure et je n'ai toujours pas préparé ma valise. Je prends mon sac et le remplis de vêtements, de livres, je prends Grisou, mon toutou de chien que ma mère m'a donné (qui était anciennement le sien) et Stitch le fameux personnage de Disney que maman m'a offert à Orlando. Grisou représente maman quand j'ai besoin d'elle pour me confier et Stitch, c'est mon protecteur. Je ne pars jamais sans eux. Ils m'aident à me calmer et rester de bonne humeur quand ça va mal chez papa. Sans oublier le pyjama que maman asperge de son parfum pour que je puisse mieux dormir.

Je suis prête. Pas mentalement, mais mes choses sont prêtes. J'espère que je vais m'amuser ce week-end, ou du moins que je n'aie pas de peine...

Il est arrivé. Je donne un dernier câlin à maman et sors de la maison. Je rentre dans la voiture et une drôle d'énergie flotte dans l'air. Je ne l'ai presque jamais sentie, chez papa. C'est la joie. Mon père semble énormément joyeux et j'ignore pourquoi.

-Salut ma belle!

-Salut papa!

-Comment vas-tu?

-Bien, toi?

-Très bien.

-Où est-ce qu'on va?

-Au camping.

Ah, oui! J'avais oublié le camping! On y passe tout l'été, chez mon père. Mes cousins et cousines y vont aussi, donc je passe une partie de l'été avec eux. Chez maman aussi, on va à un camping. On ne va pas au même que papa, mais on y va avec grand-maman et grand-papa.

-Allo? La terre appelle la lune!

-Quoi? Quest-ce qu'il y a?

-Quelle musique est-ce que je mets?

-Kevin Parent, notre chanson.

-Cool, le CD est dans l'appui-bras.

-Ok!

J'aime la tournure que prend le week-end, quand ils commencent de cette façon, c'est beaucoup plus agréable. Je me penche et cherche le CD. Il est dans le fond du compartiment. Il faut dire qu'on ne l'a pas utilisé depuis très longtemps. Je le pousse dans le lecteur et met la bonne chanson.

*Voix d'enfant*

*Voix chanteur*

Durant toute la chanson, papa chantait. J'adore sa voix. Elle n'est pas toujours juste, mais très rassurante. Quand il me fait de la peine, je pense à des moments comme maintenant, ça me dit que mon père n'a pas que des défauts. Sutout cette chanson-là. J'aimerais que mon père soit plus présent, mais je ne peux pas le changer. Quand il est comme aujourd'hui, il est le plus gentil que je connaisse. Il s'intéresse à moi, à ma vie, à mon entourage ou à mes notes scolaires. Je l'adore dans ces moments là.

-On arrive.

-Cool! Est-ce que tout le monde est là?

-Oui.

-Est-ce qu'il y a quelque chose de spécial pour que toute la famille soit là?

-Non, pas vraiment. C'est une coïcidence.

-Ok...

Il avait l'ait de me cacher quelque chose, mais je n'avais aucune idée quoi...

Je sors de la voiture et dépose mon sac dans ma chambre. C'est pas trop ma chambre, parce que je la partage avec la fille de la copine de papa. Ça ne me dérange pas tant que ça, c'est juste que c'est des lits superposés et j'ai celui d'en haut et j'ai 1 mètre d'espace vital. C'est vraiment petit, sans conter que j'ai à peu près 300 000 peluches qui dorment avec moi.

Je sors de la maison de parc et monte sur mon vélo. Je me dirige vers chez mes cousines. Ça fait très longtemps que je ne les ai pas vues. Quand on joue ensemble, ça me change les idées. C'est toujours un peu con, mais on s'amuse.

Je descends de mon vélo et j'entre dans la roulotte.

-Allô? Il y a quelqu'un?

-Salut Marie!, me dit ma tante Fléchère. Ça va?

-Très bien, toi?

-Ça va très bien! Charlotte et Laurence sont dans leur chambre.

-Merci, à tantôt!

-À tantôt!

Laurence, c'est la plus vieille de nous trois et Charlotte, c'est la plus jeune. Puisqu'on est rois, il y en a toujours une qui est plus à part que les autres et c'est toujours Charlotte, puisqu'elle est plus jeune. C'est triste, mais on n'y peut rien. Je me dirige vers leur chambre et ouvre la porte.

-Marie!, criairent les deux en coeur en me sautant au cou.

-Salut les filles!

-On va au parc?, demanda Laurence.

Moi et Charlotte hochons la tête.

-Ok, parfait!

Nous sortons de l'habitation, en prenant le temps de saluer Flèchère, et prenons nos vélos. Mais lorsque j'arrive pour emprunter notre chemin habituel (qui passe devant chez moi), mes cousines me regardent paniquées.

-Tu n'es pas tannée d'emprunter toujours le même chemin?, me demande Laurence. On pourait prendre l'autre qui passe par le dépanneur, pour une fois.

-Moi, je suis tannée de toujours passer par le même chemin., me dit Charlotte.

-Ok, prenon l'autre chemin, d'abord., leur répondis-je.

Leur réaction est étrange, mais je ne dis rien. On reste au parc pendant une heure, environ.

-Vous n'êtes pas tannées de rester ici?, je leur demande.

-Non, moi ça va., répondit Laurence.

-Moi aussi, ça va., continua Charlotte.

-Bon, et bien moi, je rentre chez nous., affirmais-je.

Je me retourne et me dirige vers chez nous, en ignorant les suplications de mes cousines. En voyant qu'il n'y a pas moyen que je change d'idée, elles embarquent sur leur vélo et me suivent. Je passe en avant du dépanneur et de la roulotte de mes cousines. J'apperçois la maison de parc de mon père, au loin. Je vois des guirlandes, des ballons et beaucoup de gens. Plus je me rapproche, plus je me rend conte que les gens, c'est ma famille. Je descends de mon vélo et sent une odeur de maïs et de gâteau et ma chanson est en train de jouer (the lion sleeps tonight(j'étais jeune, il ne faut pas me juger)). Je rejoins les gens et appercois mon père.

-Bonne Fête Marie. Bonne Fête Marie. Bonne Fête, Bonne Fête, Bonne Fête Marie. Hip Hip Hip, Houra! Hip Hip Hip, Houra!, me chanta tout le monde.

-Bonne Fête ma belle!, me dit mon père.

-Je t'aime papa!, dis-je en lui sautant dans les bras.

-Moi aussi, je t'aime ma belle!

Je passa une journée formidable entourée de ma famille et des gens que j'aime. Mais le plus important, c'est que je me suis couchée cette nuit-là coincée entre trop de peluches, mais heureuse.

Papa, pourquoi tu cris?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant