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Très vite, on revint s'occuper de moi. Une dame qui était psychologue et l'épouse du docteur Sorez, l'homme qui était entrée dans ma chambre le matin même, m'expliqua quelques petites choses qui permettaient de justifier mon état. Elle était plutôt âgée elle aussi, mais son expression rassurante me donnait envie d'avoir confiance en elle, et je n'avais pas le choix.

-Je suis Mary Sorez, je suis psychologue et je ne veux que ton bien. Si tu veux bien m'écouter, j'ai quelques petites choses à te dire.

Je hochais la tête, et elle posa sa main sur la mienne. Elle s'asseyait sur mon lit et commença.

- Ce n'est pas très facile ce que je vais te dire là, il va falloir être forte.

Je m'attendais à toutes sortes de choses. Je pensais qu'elle allait me dire que je rêvais, ou que j'étais encore sous l'emprise d'un antidouleur qui me noyait l'esprit. Je fronçai légèrement les sourcils, ce qui la fit continuer.

-Je me lance. Il y a quelques mois, sept maintenant, toi et ton petit ami Harry étiez sur la route de Milan, en voiture. Vous alliez rejoindre ses parents, car ils venaient d'ouvrir un nouvel hôtel dans la région.

Elle disait qu'il était mon petit ami. J'avais envie d'hurler car je ne savais pas. Mais lorsque l'on est perdue, il faut suivre celui qui vous montre le chemin, avec tous les risques que cela peut entraîner.

-Harry était l'homme qui a brisé ce vase ?

-Oui... Il est parfois un peu... nerveux. Je vais continuer. Ce sera peut-être difficile de comprendre pour toi. Dis-toi juste que c'est la vérité. Si tu veux bien, écoutes moi et ne pose pas de questions pour le moment.

J'hochais encore une fois la tête, profondément troublée. Elle semblait émue, même trop.

-Vous étiez deux dans la voiture, et Harry conduisait, tout allait pour le mieux entre vous. Il venait d'avoir une conversation téléphonique agitée avec son père, ce qui n'était pas si anormal avec Harry, car lui et son père ont toujours eu des rapports difficiles. C'est à ce moment que tout a basculé. Un camion a pillé juste devant vous et vous l'avez percuté de plein fouet, il n'a rien pu faire. S'en est suivis un accident terrible. Dix véhicules se sont écrasés les uns contre les autres. Harry n'avait pas de ceinture et il a été éjecté, par chance, seulement quelques côtes cassées et une rééducation courte. Tu n'as pas eu cette même chance. Le choc a été brutal, on a tous cru que tu étais morte. Tu es tombée dans le coma, voilà sept mois maintenant. Cette chambre a été aménagée dans la villa que tu partages avec Harry depuis trois ans. Pendant que tu dormais, nous avons tous été inquiets et chaque jour, une petite équipe d'infirmières venaient s'occuper de toi. Nous n'attendions que ton réveil et la peur qu'il arrive un drame nous rongeait, Harry particulièrement. Mais, il est arrivé autre chose Nina. Ce n'est pas quelque chose qui peut se comparer à ce que tu as déjà vécu, et il faut se dire que tout aurait pu être bien pire. Nous t'avons décelé une amnésie rétrograde. C'est très dur à entendre, je le sais mais il faut que tu acceptes notre aide pour t'en sortir.

Je la regardais, les yeux brillants, comme espérant que ces mots ne venaient pas de sortir de sa bouche, comme la suppliant de me dire que j'allais guérir, mais elle n'y fit rien. Je ne pouvais rien dire, je devais accepter ce qu'on m'imposait, puisque c'était ainsi, j'étais malade, mon ancienne vie était celle que l'on m'avait racontée. Je finis par dire, à bout de souffle, épuisée par le combat que je venais de livrer avec moi-même.

-Vais-je ... Guérir ? Ou est ma famille ? Oh mon dieu je ...ne ...

J'éclatais en sanglots dans les bras de cette inconnue, qui devait m'être pourtant si familière, mais ne l'étais pas. A bien y réfléchir, rien ne m'était familier, je n'avais aucun visage qui me revenais en tête.

-A ce stade, nous pouvons dire, que tu ne retrouveras pas ta mémoire, et je sais que c'est désastreux de te l'annoncer comme cela, mais à présent tu dois rebâtir ta vie de tes mains. Tu n'es pas seule. Nous sommes tous présents Nina. Je sais que ça va être compliqué, que tu ne sais pas qui je suis. Mais nous avons des bonnes nouvelles.

Elle fit une courte pause.

-Tu peux marcher sans beaucoup de difficultés, tes brûlures sont presque guéries et tu n'as plus aucune fracture.

Je restais sans rien dire. Assommée par les mots trop lourds qu'elle venait de prononcer.

-Ma famille ? Ma famille, je veux voir mon père et ma mère.

-Je... Je ne peux rien te dire à ce sujet. Harry va passer tout à l'heure pour t'expliquer un peu tous ces détails. Es-tu d'accord pour avoir cette conversation avec lui ?

Je me demandais si le voir était une bonne chose. Mes idées étaient claires, mais je savais maintenant que je venais de renaître et le plus lointains de mes souvenirs était mon réveil ce matin. C'était comme si le ciel s'effondrais sur moi. Je n'avais pas encore décidé si j'avais le droit de le laisser ainsi seul après qu'il m'ait attendu si longtemps. Mais je n'étais plus celle qu'il avait connu. Elle était morte.

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Helloo, c'est notre promière fiction sur wattpad et nous attendons quelques avis pour nous lancer. Si tout se passe bien, nous posterons deux parties de chapitres par semaine (un chapitre ducoup )

C'est un peu spécial de commencer, alors voici un chapitre. La suite sera postée lorsque nous aurons plus de lecteurs ;)

Il y a sûrement des fautes (C'est dur de se corriger), pardonnez nous ♥

SEVEN.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant