4.2

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Le sourire radieux de James lorsqu'il me vit, ne réussit pas à m'empêcher de ressentir une crampe terrible dans le ventre. Mon petit monde que j'avais construit en quelques jours en ramassant les débris de mon ancienne vie s'effondra avec tellement de bruit et de lourdeur que je me demandais si les dégâts pourraient un jour être réparés. Je refusais de vivre dans un monde où chacun avait vécu sa vie sans moi, où chacun m'avait remplacée. J'étais étrangère à ma propre vie, et je me sentais mal à l'aise avec tous ces gens. Harry était froid, désagréable et à présent James me laissait. Tout ce beau monde papillonnait plus ou moins autour de moi ne se souciant pas concrètement de mon mal être et en continuant à faire tout ce que je détestais : comme avant. Le seul problème, et ceci leur était bien égal, c'était que je ne connaissais pas d'avant. Et nous nous retrouvions dans l'ébullition des préparatifs de cette soirée chez Taylor, un gars que personne ne semblait vraiment connaître, mais qui avait une villa, libre et beaucoup d'alcool. Il y avait dans la salle de bain du rez-de-chaussée, toutes les filles qui se maquillaient, et elles étaient tellement mal organisées que la salle de bain aurait presque pu paraître petite. Kim m'avait amené du maquillage et m'appliquait minutieusement du rouge à lèvre pendant qu'Emily et Sarah se disputaient pour dire qu'une robe serrée serait mieux pour moi. Je souriais de temps à autre en réponse à des questions qui n'en méritaient pas, et je me demandais pourquoi Harry avait choisis de me laisser seule avec autant de monde. Certainement avait-il mieux à faire. En haut, la musique hurlait et j'entendais les rires de James et Luke par-dessus tous les autres. J'étais complètement extérieure à ce qui m'arrivait. Maria et Ella essayaient des tops ensemble, Sarah avait opté pour un jean très serré et abîmé, avec un tee-shirt bleu marine et une paire de chaussures, noires, épaisses, hautes et lourdes. Ses grands cheveux rouges étaient maintenus en l'air en queue de cheval et elle portait du maquillage noir. Kim avait une robe large, non marquée à la taille de couleur bordeaux et des talons fins noirs. Elle était splendide. Maria et Kristen avaient des jeans et des tops colorés. Maria ne portait pas de talons car elle était très grande et elle courrait partout afin de trouver de quoi se chausser. Emily avait un combi-short blanc et se faisait pincer les fesses par sa copine en guise de compliment. Restait Ella. La grande, belle, comme vicieuse Ella. Elle avait un décolleté plongeant, une jupe volante et des chaussures hautes et fines qui lui donnaient un aspect délicat et séducteur. Ses lèvres rouges et son regard intense la rendait plus théâtrale encore. Elle était si belle que je compris qu'elle le savait, elle ne demanda d'avis ou d'aide à personne. Elle quittait la pièce sans rien dire. Tout le monde semblait l'aimer, mais à la fois la craindre. Maria me sortit de mes pensées, me jeta un regard rapide et dit :

« Faudrait te trouver quelque chose. »

Je n'aimais pas cet endroit et le fait qu'elle me parle en laissait toujours cet écart froid entre nous fit tourner la pièce. Je me sentais mal et j'eu comme un vertige. Je me levais et lui répondis en indiquant nerveusement l'étage du doigt :

« Je vais... Je vais monter, j'ai mes affaires dans ma chambre. »

Kim me sourit, je perçu un peu de pitié dans son expression, mais elle laissait partir après une petite retouche. Avant que je claque la porte, Maria me criais :

« Essaie de me trouver des chaussures ! »

Je sortis en me hâtant de gagner l'étage. Mes jambes étaient moins douloureuses à présent. Dans le couloir, Cameron, qui descendait me dit :

« Hey, tu vas où ? »

Je lui répondis doucement :

« Je cherche des vêtements pour ce soir. »

Je l'évitais et il n'essaya pas de me suivre. J'étais soulagée. Arrivée dans ma chambre, je soufflais un grand coup, traversais l'immense pièce et m'assis devant le dressing. Je regardais mon reflet. J'étais très bien maquillée, mais je portais encore mon maillot de bain et une robe de plage blanche par-dessus et je n'avais pas fière allure. Malgré tout ce que j'avais tenté de faire pour me reconstruire comme je le voulais, chaque personne ici faisait comme s'il ne c'était rien passé. Etant seule contre tous, je n'avais pas le choix, c'était à moi de m'intégrer. Pour cela je n'avais qu'une solution, je devais me rapprocher d'Harry malgré tout ce que j'avais pu dire. Mais je sentais que quelque chose ne tournais pas rond. Il y avait eu ce suçon dans son cou et puis la voiture, si Harry m'avait remplacée, forcément tout le monde était au courant. Je veux dire, ils sont si proches, Harry ne joue pas de musique et il a une salle de musique ; c'est certainement pour ses amis. Je parie qu'ils ont des chambres ici. Non, Harry n'aurait pas pu leur cacher. Me mentiraient-ils tous ? Ca expliquerait le malaise qu'il y avait. Plongée dans mes pensées, j'entendis soudain la voix d'Ella dans le couloir. Puis celle d'Harry. Aucun des deux ne pouvait soupçonner que j'étais ici. Des bribes de leur conversation me parvinrent, « J'en ai rien à foutre ! » Ella chuchotait et je ne l'entendais pas, Harry disait un peu plus fort « Pourquoi tu t'es ramenée bordel ?! » Je collais mon oreille à la porte et perçu la phrase d'Ella « James est bon pour moi. » Mais déjà les voix s'éloignèrent car elle semblait partir, Harry cria en riant par-dessus la musique qui avait repris « Si tu crois que j'en ai quelque chose à foutre ma pauvre fille. » Je l'entendis rire encore nerveusement dans le couloir, puis s'éloigner. A cet instant, je ne sus ce qui me prit, mais j'ouvris la porte avec beaucoup de bruit et Harry qui était à quelques mètres de moi se retournais. Il me regardait longuement, s'approcha, et, se retrouvant a quelques centimètres de moi planta son regard vif dans le mien. Il était plus grand que moi et je devais lever un peu la tête pour le regarder. Il ouvrit la bouche pour parler, mais, sans réfléchir encore une fois, je le pris dans mes bras en serrant de toutes mes forces. Son odeur était exquise, je profitais de cet instant inconscient et fermais les yeux. Soudain, il me repoussa violement et je me retrouvais contre le mur, choquée. Je n'avais pas mal, mais la douleur était à l'intérieur, crevant mon ventre avec une force sans pitié. De l'autre côté du couloir, il me regardait comme essoufflé, en colère. Il balançait sa tête de gauche à droite en regardant le sol et chuchotais « Pardon Nina, pardon. » Je m'apprêtais à faire encore une fois les frais de la méchanceté d'Harry, et retenais pour l'honneur les larmes qui montaient. Mais comme plein de rage, il fit un pas furtif pour venir vers moi, pris ma tête entre ses grandes mains et m'embrassa violement. Je ne compris rien à ce moment et je vis les larmes qui coulaient sur son visage. Pourquoi faisait-il ça avec moi ? J'interprétais ses excuses et ses larmes de mille façons différentes et lui rendis naïvement son baiser ne cherchant pas à luter plus longtemps avec ce qui nous attirait. Il continua son inlassable baiser et poussais la porte de la chambre pour nous y conduire. Sans rompre notre contact, mais sans prononcer un mot, il me poussa sur le lit et je lui obéissais sans condition. Il retira la robe blanche et mon haut de maillot, je tirais ses cheveux et l'embrassais avec la rage que j'avais ressentie contre lui, tout ce temps. Il tira mon bas de maillot de bain et pris mes hanches pour me redresser. Je lui ôtais son tee-shirt et il se pressa contre moi. Soudain, la porte s'ouvrit franchement. Nos deux têtes se dirigèrent vers celle-ci. Je crois que ce fut à ce moment que je réalisais ce que j'étais en train de faire Un adolescent d'environ quinze ans entrait sans aucun gène. Je pris le drap et me couvrit vite, Harry cria :

-Hayes bordel !

Le jeune homme sourit et dit :

- Je t'ai cherché partout, maman a dit que je devais passer la soirée ici.

Harry se leva d'un coup et l'attrapa par le col pour le jeter dans le couloir. Il le suivit et claqua la porte. Je l'entendis crier, jurer et partir. Les minutes passèrent. Il ne revint pas, et je me retrouvais seule, nue dans un lit trop grand, avec encore l'odeur du connard qui disait m'aimer.

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Helloooo c'est dimanche alors voici un chapitre!

Désolée pour les fautes et les phrases qui peuvent paraîtres sans aucun sens, j'ai de gros problèmes de time et surtout d'ordinateur !

Promis je relis ça bientôt!

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Les lectures du dernier chapitre nous ont déçues...

Nous espérons que vous aimerez quand même ♥

SEVEN.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant