LFN/ÉGAUX : partie 2.

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vous avez bcp pleuré, je vous les rends.

Laïs.

Jamais de ma vie, cinq années n'ont été aussi longues et aussi courtes à la fois. Cinq ans de bonheur mais aussi de torture à être loin de mes proches, mes amis, mon père.

Apprendre la mort de ce dernier mais ne pas pouvoir me rendre à son enterrement m'avait tué à petit feu et ce gros sentiment de culpabilité ne m'avait pas quitté un seul jour.

Simuler sa propre mort pour vivre une vie plus calme, plus apaisée et surtout sans danger avec ma petite famille qui dans quelques mois allaient s'agrandir.

- : Maman !

Je sors de mes pensées, par la petite voix de ma fille qui fait son apparition sur la terrasse en courant, son père sur ses pas, la mine un peu plus fatigué.

- Mais qu'est-ce qu'elle est belle ma princesse..

Je la soulève sur le lit d'extérieur, avec un grand sourire qu'elle me rend en me prenant dans ses bras en faisant bien attention à mon ventre, bien arrondi.

- Tu t'es bien amusée avec papa, j'espère ?

- Layana : Beaucoup; comme ça !

Elle se laisse tomber sur le matelas avant d'ouvrir ses bras en grand pour me montrer l'étendu de sa joie.

- Layana : Et mon petit frère ?

Elle se penche sur mon ventre pour faire un bisous avant de coller son oreille et sa petite main.

- Layana : Oh ! Il a bougé !

Je lève les yeux vers son père qui sourit simplement, en la regardant faire jusqu'à ce que les mouvements cessent et qu'elle se recule, avec une petite grimace.

- Je crois que c'est toi qui le rend content comme ça parce que depuis ce matin, il n'a pas beaucoup bougé.

- Layana : On pourrait demander au docteur de le faire sortir bientôt ? J'ai envie de le voir moi et de jouer avec lui.. Je m'ennuie toute seule..

- Il a encore besoin de grandir avant qu'on puisse le faire sortir et tu le sais ça hum ? Je lui réponds. Tu vas poser tes affaires et te laver les mains; je t'ai laissé ton goûter au salon.

Elle hoche vigoureusement la tête avant de se lever et nous quitter puisque c'était le seul moment où elle avait le droit d'avoir la télécommande entre les mains.

Son père se lève afin de la surveiller de loin et en voyant qu'elle agissait sûrement comme une grande fille, il vient vers moi pour s'allonger à mes côtés, sa tête près de mon ventre, exactement comme sa fille.

- Liam : Il sera aussi beau que son père, lui.

Je passe une main dans ses cheveux, en souriant.

- Je n'en doute pas.

Cette idée de simuler notre mort, venait principalement de lui et même si j'avais eu beaucoup de mal au début, j'ai fini par m'y faire en voyant la vérité en face.

Hors Séries - Zhuryck.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant