OS Riren/Ereri

Le royaume invisible [3]

Une fois arrivés au palais, on a laissé Xiahi et Herm aux écuries.

La nuit était tombée et les longs couloirs étaient éclairés par les lustres.

Livai me suivait pour aller dans la salle à manger.

Mon père était assis en bout de table et ma mère à côté de lui. Erwin discutait avec lui et ma mère recoiffait Mikasa.

J'attrapais des bulobum et voulus repartir mais je fus intercepté par ma mère.

- Eren, où étais-tu aujourd'hui? Tu avais cours, ton précepteur t'a attendu pendant deux heures?

- Hum... j'étais avec Xiahi.

- Encore? Faut-il que l'on bloque l'accès à ton griffor?

- Laissez le Carla, moi aussi je loupais mes cours pour me promener.

- C'est le futur roi! C'est important! Je sais que c'est contraignant mais...

- Fils, écoute ta mère. Ce n'est pas très drôle tout le temps mais elle a raison.

- Bien père.

- Et attend! Tu t'en vas comme ça! Où est mon bisou?

Je souris, même fâchée, ma mère veut que je l'embrasse.

- Vous allez manger où cette fois?

- À la bibliothèque, il faut que je montre un livre à Livai.

Mikasa me lança un regard lourd de sens. Heureusement, mes parents ne le virent pas.

- D'accord... ne traînez pas trop tard.

Je sors de la salle à manger. Livai mangeait sa gelée sur le chemin. Je ne sais pas comment il fait pour aimer ce truc.

Je soupire.

- Quand est-ce que tu comptes leur dire que tu ne veux pas être roi?

- Tu crois que c'est facile... Ils placent tout leur espoir sur moi. Et je suis leur fils unique. Je n'ai pas le choix.

- Si tu ne te sens pas prêt à l'être, ils comprendront.

- Ce n'est pas par peur, tu sais très bien que c'est pour être avec toi que je suis prêt à renoncer à mon sang royal.

Livai s'arrêta, les sourcils légèrement froncés.

- Tu ne devrais pas...

Je regarde autour de nous si personne nous voit avant de m'approcher de lui et enlacer ma main dans la sienne.

- Livai...

~~~

Je regarde l'heure sur mon réveil, les larmes envahissant mes yeux.

Ça ne marche plus, je ne rêve plus. Je n'arrive pas à retourner à Polanis.

Si on m'enlève ça, que me reste-t-il?