1. Traumatisme

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C'est un soir d'août, il fait beaucoup plus noir que d'habitude. L'ambiance est très palpable, je suis moi même anxieux. Mais pas à cause de la nuit, à cause de ce qu'il se passe à ce moment là. 

Mes parents ne se disputaient pas très souvent. Du moins, ce qu'ils disaient. Les rares fois où ils se disputaient devant moi c'est parce que ça n'allait pas. Ma mère me rassurait souvent, mais je me suis jamais vraiment inquiéter pour eux. Tout allais pour le mieux. 

Mais ce soir là, je ne le sentais pas. Leur dispute avait mal tourné. Mais pas dans le sens du violent, non, mon père n'avait jamais fait ça. 

Paisible dans ma chambre, écoutant des séries, je devenu stressé d'un coup. Appuyant sur le bouton d'arrêt, j'écoutais : ma mère n'osait jamais le ton, mais cette fois ci, oui. Je me levis du lit, collant mon oreille sur la porte. 

- Arrête Tom ! Je n'en peux plus de cette histoire ! Reviens-en et occupons nous de Alexandre. S'il te plaît !

J'attendis un bruit sourd accompagné d'un cri : celui de ma mère. 

J'ouvris à la volée, courant jusqu'à la cuisine. Les bruits se faisaient de plus en plus bruyants. À première vue en arrivant, je vis ma mère pleurer couchée au sol. Au dessus d'elle se trouvait mon père avec une hache. Je ne comprenais rien, que faisait t-il avec ça ? Ne comptait t-il pas de blesser sa femme avec ? Et puis, ça me tomba en pleine face. Tombant à quatre pattes à deux mètres de ma mère apeurée, je me dépêchais d'arriver jusqu'à elle. 

Elle remarqua et cria de plus belle :

- Non Alexandre ! Va t'en ! 

Avant qu'elle ne puisse dire autre chose, la hache pénétra son torse, son dernier regard fit pour moi, pour me dire adieu. 

Planté là, à regarder ma chère mère immobile, mon géniteur se précipita vers moi, rouge de rage. 

Je me levis aussitôt et partit à courir. Trébuchant par là et là, je réussi à sortir dehors où des voisins étaient devant ma maison ayant entendus des cris effroyables. 

Je me précipita dans les bras de l'un deux, attendant les policiers ouvrir leurs portes armes à la main. 

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Je me réveilla en sursautant. La première chose à laquelle je pensais était de maudire mon cerveau pour m'avoir offert cet horrible cauchemar pour la centième fois depuis un an. Je n'étais pas dans mon lit habituel. Ni le mien, ni lui de l'hôpital. J'étais maintenant chez mon nouveau moi. Dans le lit d'invité de ma tante, qui allait bientôt devenir ma chambre. Celle-ci était probablement dans son salon sirotant son café. 

Hier, quand je l'attendais dans la salle d'attente, j'étais quand même stressé. Bien que je l'aime de tout mon coeur, j'avais vraiment peur qu'elle soit mal à l'aise à cause de ma ressemblance avec le meurtrier de sa soeur. 

Malgré ça, elle m'accueillit avec un sourire sincère avant de se diriger vers sa voiture. Lucie, ma tante, avait toujours l'habitude de bien s'habiller. Elle était venue me chercher toute bien habillée, coiffée et maquillée. Quelle drôle de dame. Faut croire qu'elle voulait faire bonne impression pour aller chercher le fils d'un meurtrier. Voulait t-elle montrer qu'elle ne tuerait jamais un adolescent ? Je ne sais pas. Oui, c'est vrai, je fais toujours des références à des meurtriers ou de mon géniteur. Maintenant, ma vie ne tourne autour que de ça. Bon, j'ai eu ce qui s'appelle un stress-postraumatique alors c'est normal que je ne parle que de ça. 

La route vers mon nouveau chez moi fut calme. Lucie me demanda si j'allais bien et je répondit à l'affirmative. Elle ne savait pas quoi dire ou faire, elle n'avait jamais héberger un enfant. J'étais quand même content d'aller vivre chez quelqu'un. Heureusement que ce n'était pas du côté de mon géniteur, j'en aurait fait un plat. Lucie était la personne parfaite : il n'y avait personne chez elle, pas d'animaux, elle est calme, me laisse de l'espace et je l'aime. 

J'aurais pu tomber mal, mais l'important était que je me suis tiré de cet hôpital psychiatrique. J'y ai rencontré des amis, des bonnes personnes, des psychologues qui tapent sur le système. Au moins il y avait le Dr Trousseau, ma psychiatre. C'était la moins conne de toutes. 

Maintenant, je vis avec ma tante.


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