I remember

Chapitre 8 | Le passé ~ Léonie Rosée Delamonche Dupassoir

Mon premier réflexe aurait été de lui donner le coup de sa vie.
Mon deuxième réflexe aurait été de gifler sa latina.

Après mûre réflexion (5 secondes), je vais simplement ne rien faire. Je ne suis pas en couple avec lui. C'est sa vie et je n'ai pas à décidé de ses ... Aventures de jeunesse.

J'entends le moniteur à la peau bronzé s'exclamer : << Antoine ! >>

Antoine se détache de sa proie puis s'avance vers moi avec les lèvres rosies. On se demande comment ...

Attendez ! Oh non ! Dites-moi que ce n'est pas mon partenaire de boxe ... Je ferme les yeux, mais j'entends cette voix si familière me dire : << Tout va bien ? Je m'appelle Antoine Laurier.

- C'est ça niaiseux et moi je m'appelle Léonie ! >> ; m'exclamais-je

Je regarde sa mine étonnée et à cet instant précis, je me rappelle qu'il ne me reconnaît pas. J'ai les yeux bleus turquoises et les cheveux blonds ondulés. C'est bon, je peux mourrir mon dieu ! Un léger détail : je dois changer ma voix. Je fais comme si je tousse puis reprend.

- Je m'appelle Léonie Rosée Delamonche Dupassoir. Bref, appelle-moi Léonie. ; dis-je d'une vois mielleuse et 100% superficielle. Ça sert enfin à quelque chose parler d'une voix complètement fake aux personnes lors des soirées organisées par ma mère. Pour ce qui est du nom, je dois simplement dire, pour ma défense, que j'aime bien rire des anciens noms des ducs et duchesses de ma famille avant que les Bourgemont arrivent.

Antoine me regarde avec ses sourcils levés et me dit en ricanant : << Enchantée ! >>

Depuis quand est-il aimable avec le monde ?
Sûrement à cause que j'emploie le même ton que ses pimbêches de filles qu'il côtoie.
Peut-être qu'être une " autre personne " pourra m'aider à connaître une nouvelle facette de lui ?

- Tu fais de la boxe ? ; dit-il en me réveillant de mes pensées.

- Euh ... Non. Je m'inscris pour me faire des biceps.

Je crois que je devrais réfléchir avant de parler clairement. Il ne doit tout de même pas me prendre pour une cinglé. Je dois avoir l'air crédible. J'ai beau vouloir me moquer de ces nunuches qui lui plaisent tant, je ne dois pas trop exagérer.

- Humm ok.

On commença le cours de boxe. Très vite, il se rend compte que je suis en forme. J'ai très envi de lui expliquer que c'est normal, un idiot me l'a déjà fait savoir, mais je dois jouer le jeu.

Arrive le moment où les " combats " débutent. Après 20 minutes de séance, je me suis retrouvée plus de 50 fois au sol.

- Désolé je ne suis pas très douée. ; dis-je la voix mielleuse.

- Je connais du monde bien pire que toi.

Je ris intérieurement. Comme ses blondinettes d'asperges ?

- Ah oui ? Tu peux me citer un exemple ? ; souris-je naturellement (plus le visage crispé)

- Il y a une fille que je connais. Angie ! Une vraie cruche.

Alors là je ne peux pas me retenir. De toutes les idiotes dans sa vie jamais je n'aurais pensé qu'il puisse citer mon nom.

Je lève ma main prête à lui donner une raclée, mais je stoppe mon geste illico. Voilà un moyen de savoir ce qu'il pense de moi. Bon je sais, une cruche, mais on verra.

- Angie ? Ça m'a l'air charmant comme prénom. ; admis-je

- Léonie aussi. ; me dit-il avec un sourire dragueur