l'histoire d'Aiko

Une première partie

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Aujourd'hui je me suis encore levé. J'ai encore râlé après le réveil, et j'ai râlé en cherchant mes chaussons. J'ai râlé après le placard en l'ouvrant. J'ai répété les mêmes gestes qu'hier. Les mêmes aussi que le jour d'avant, et que celui d'avant, et ainsi de suite.
J'ai gueulé sur la douche car le premier jet était glacé, et j'ai encore passé trop de temps sous l'eau bouillante. J'ai raté mon premier train, et comme beaucoup de jours, le suivant était supprimé. J'ai donc encore une fois du prendre le métropolitain, et encore une fois je suis arrivé en retard.
J'ai suivit les mêmes cours qu'hier, et qu'avant hier. J'ai encore sauté le repas du midi. J'aime pas, je mange pas.
J'ai encore prit des remarques. "Lunetteux, Fuck-toy, l'intello" j'en passe.

En rentrant, je me suis encore engueulé avec mes parents. Ils m'ont démonté, et je leur ai renvoyé la balle. Je me suis barré en furie de l'appartement, et je suis allé chercher un truc à boire au distributeur le plus proche. Je suis allé au cyber café le plus proche et y suis resté longtemps. 1heure. 2, 3. Et puis je suis parti, je ne pouvais pas payé 4h de cyber café.

En re-rentrant, mon père était écroulé sur le canapé, complètement alcoolisé. Ma mère lui hurlait dessus, et lui lui disait de la fermer. Il ne m'ont pas remarqué. Ce ne sont pas les seuls à ne m'avoir pas remarqué aujourd'hui. Je suis allé dans ma chambre pour travailler, et attendre qu'ils tombent de fatigue, ou d'ivresse.
À 2h, il n'y avait plus de bruit. Je suis allé dans la cuisine ouverte et je me suis fait des nouilles instantanées. Deux boîtes. Crevettes et Boeuf. J'ai regardé les infos qui tournaient encore sur le téléviseur, devant mes parents écroulés sur le canapé de cuir bleu délavé.

Je n'ai pas rangé ma vaisselle, j'ai tout laissé en plan. Je suis allé me coucher, et sombrer dans le monde des rêves idéaux.

Demain, ça sera pareil. Ça ne changeras jamais.

Le lendemain, levé à 6h. Boulot, Metro, Dodo. Mais ce jour là n'a pas été le même. J'ai eu une "mauvaise note". 63/100.
Je l'ai rangée et ai continuer ma journée comme d'habitude. Je n'ai pas mangé ce midi non plus. J'ai attendu tout le long de la pause du midi. Je n'ai personne à qui parler.
En rentrant, ma mère était partie. Au bar je suppose, pour faire le pilier. Mon papa était là. Il savait pour la note.

Papa: Alors Aiko, tu m'expliques cette note ? 63. SOIXANTE-TROIS. Tu me déshonores tu le sais ? Ce n'est pas possible de ramener des notes pareil, ils ont eu combien tes camarades ? 70 ? 80 ? Pfff, tu ne sais pas. Tu ne sais rien en fait. Tu ne sais jamais rien. Casse toi de ma vue sale mioche. »

Je n'ai rien pu dire. J'ai regarder le sol, avant de filer dans ma chambre. J'ai passé une heure entière à écouter de la musique, puis j'ai prit un café en cannette, et je suis allé me coucher.

A trois heures, j'ai été réveillé.
Ce n'était pas à cause du café, ni même par des cris. C'était la voix de papa. Il était bourré.

P: heh. Debout. »

J'ai attendu, en pensant qu'il n'allait pas insister. Papa avait ce ton douceâtre qui me fait peur. Il a continué.

P: heh, je te parle, p'tite pute.»

Je me suis redressé, lentement, et je me suis tourné vers Papa. Il sentait l'alcool si fort que j'ai faillit vomir.

P: c'est bien~ maintenant sort du lit»

J'ai obéis. Il posa ses mains sur mes épaules, et me souffla son haleine infecte au visage. Il me dit de retirer mon haut. Il me regarda. Il semblait aimer m'humilier, mais apparement ça ne lui suffisait pas. Il a retirer son pantalon couvert de taches de gras, et son slip sale. Il a sortit ce que je ne voulait pas voir et ma obligé à le lécher, et à le sucer. Je n'aime pas papa.

Quand il m'a finalement laissé, je suis allé vomir dans les toilettes, et j'ai pris mes médicaments contre l'hyper-activité. C'est la seule chose que je ne fais pas régulièrement. Je suis allé me coucher, et j'ai fait des cauchemars.
Je hais papa. Et maman n'est pas revenue.