17 DÉCEMBRE

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Taehyung préparait deux chocolats chauds, jetant un coup d'œil régulièrement vers son cadet qui était assis dans le canapé, muet comme une carpe. Son comportement l'inquiétait légèrement, se demandant ce qui lui arrivait pour que depuis quelques jours il devienne si silencieux et câlin.

Il déposa la tasse fumante devant le brun, ce dernier relevant son regard vers lui, le remerciant silencieusement. Ils burent quelques gorgées dans le calme, chacun vaquant dans ses pensées. Jeongguk se racla finalement la gorge, attirant toute l'attention de son ami.

- Hyung, je pense que je suis prêt à tout t'avouer...

- Prends ton temps Gguk, je reste là et si t'as besoin d'un câlin tu me le dis.

Ledit Gguk hocha la tête, rougissant à la sensation des frissons qui l'avaient parcouru par l'entente de ce surnom. C'était la première fois que Taehyung l'appelait ainsi, habituellement c'était « Jeongguk ». Par cette appellation il se sentait plus proches encore de lui ; il se colla contre son épaule, déposant sa tête contre elle, respirant lentement.

- Je sais pas si tu l'as remarqué mais je suis un peu différent... Commença-t-il, sa voix tremblant. La main du châtain caressa ses cheveux, l'encourageant. Les médecins disent que j'ai le syndrome de Gilles de la Tourette. Tu as dû le voir, j'ai quelques troubles obsessionnels compulsifs, je cris parfois... Je-je-

Les larmes lui montaient aux yeux au fil de ses explications. Taehyung le prit dans ses bras, le faisant grimper sur ses genoux pour le bercer comme un enfant. Jeongguk était comme un enfant pour lui, il avait l'impression d'avoir son petit-frère dans ses bras. Cette constatation lui fit monter les larmes aux yeux à son tour. Il se rendait compte que finalement sa famille lui manquait un peu, pas tous.

- J'ai jamais été très bon à l'école, j'avais pas non plus beaucoup d'amis... On m'avait placé dans une classe spéciale pour que je puisse suivre à mon rythme. Hyung, c'est si dur d'être seul...

Des sanglots éclatèrent, sa gorge se serrant et ne lui permettant plus de sortir le moindre mot. Les caresses et les baisers sur son front ne suffisaient plus, il lâchait enfin tout ce qu'il avait gardé enfoui toutes ces années. Le rejet, l'abandon, c'était son quotidien. Ce n'était que depuis deux mois qu'il s'était trouvé un véritable foyer, une véritable famille, un véritable ami.

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