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C'est dans la brume automnale, envoûtée d'un silence aux nuances estompées par des chants d'oiseaux lointains, que l'esprit navigue au rythme du vent.
Une flaque reflète la courbe fragile de mon âme presque éteinte.
C'est un premier regard muet, mais presque encorcelé par une vision de soi plongée dans cette étrangeté morose.
Les hiers avaient tout enseveli, et pourtant un chagrin battait sous cette peau que je ne pensais plus mienne.
Comme s'il n'y avait plus une lueur de réalité dans mon enveloppe obsolète, et pourtant qui avait le devoir encore de voyager à travers les doigts sauvages, impitoyables, des rencontres amères d'autres enveloppes sans odeurs, n'ayant plus la force d'en espérer un contenu.
Que camoufle une enveloppe ?
Une dette, une publicité, exceptionnellement un courrier adressé à votre cœur qui chamboulera l'espace d'un instant toute impression de disparition.

Je me regardais à travers la vitre et n'observais qu'un reflet dilué d'une âme triste qui n'existe déjà presque plus, fanée.
Je ne pensais pas que mon Univers viendrait à changer quelques mois, quelques semaines, quelques heures, plus tard dans le temps sombre des saisons qui ne m'apparaissaient plus sous leurs meilleures atouts, j'avais oublié la renaissance du printemps, la magie de l'hiver, les nuits de l'été et les couleurs de l'automne. Me venait à l'esprit uniquement chagrin de vivre, chagrin d'un cœur trop blessé pour continuer à battre avec le jour.
La nuit, je me promenais, et ne trouvais réconfort que dans les astres nocturnes, vivants en pleine campagne éblouissants sur tout le ciel, la lune accompagnée de ses sublimes étoiles qui m'inspireront tant, un semblant de vie, de lyrique, de poésie et de mouvement dans mon âme perdue, je retrouve le chemin sur la voie des astres. Quelle idée absurde que de ne vouloir que du matériel, j'étais attirée par l'océan, la forêt et les étoiles. J'avais perdu Amour depuis quelque temps déjà, et ce n'est jamais dans la brûlure d'un nouveau départ que j'imaginais le rencontrer à nouveau, pansement sur mes failles, traversées par des rayons de lumière d'avoir cette capacité d'aimer autant en se croyant déjà mort. Non, la vie bat encore sous cette peau fatiguée, l'amour est venu chanter dans ce cœur, une nouvelle berceuse qui me bouleverse.
Avant vous, je n'aurais espéré jamais rencontrer un lien qui me raccrocherait à la vie, ce pouvoir intense perdu mais retrouvé auprès de vous. Bonheur que je sais éphémère, et le mal m'emporte sans peine lorsque j'y songe plus amèrement.
Voici l'histoire de cette rencontre inattendue qui aura sauvée ma vie au moment où je la perdais.

Puisqu'en vous aimant, je ne puis avoir mieux. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant