Si mon histoire est finie, comment pouvez-vous écrire encore des pages ?

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Votre prénom résonne dans mon cœur au rythme d'un vent tiède du cœur de l'automne. Se dégage une réelle mélancolie lorsqu'il me vient à l'oreille, parce que ce  « vous » n'est pas pour moi, parce que votre prénom est la face montrée de votre cœur si doux, l'intensité d'un mot qui devient orage et ouragan, paradoxe avec la sagesse de votre esprit et la tendresse de vos mots, la délicatesse de votre présence et de vos yeux qui osent croiser les miens quand je semble détruite par la mélancolie et la morosité.
En revanche, lorsque mon prénom traverse vos lèvres, lorsque vos cordes vocales s'ouvrent pour moi, que l'instant présent n'est composé que de nous deux, je me sens complète. Je sais qu'auprès de vous il n'y a de meilleure place au monde. Nous marchons ensemble sous la pluie, les feuilles craquent sous nos pas, les couleurs sont divines mais je ne vois que vos yeux. Vos yeux qui ensorcèlent la forêt, tout se représente et se réfléchit dans votre regard, vos yeux couleurs vermeils, différentes teintes de marrons foncés merveilleux qui font battre mon cœur à la vitesse des saisons qui passent, des jours qui se suivent, ou plutôt de chaque seconde passée à vos côtés.

La souffrance qui peut s'insinuer dans mon être, par ma faute et aucunement la vôtre, c'est le besoin irrésistible de passer davantage de temps encore auprès de vous, comme un feu de cheminée en plein hiver qui chasse les flocons de glace mortelle qui saccagent mon âme. Rester auprès de ce feu et se sentir réchauffé et protégé.
La flamme qui brûle dans mon cœur est intense et bien plus forte que moi. Je ne la contrôlerai jamais, je peux juste oser avoir l'espoir qu'elle s'évanouisse pour vous considérer telle que je suis considérée pour vous.

Vous êtes ma bonne étoile qui me permet d'écrire, la poésie qui s'immisce dans mes failles, qui s'écoule dans mes veines. Mais vous êtes aussi le terrifiant saccage de mon cœur trop faible pour aimer autant sans recevoir. Ma vie s'écoulait sur un ruisseau tumultueux, rempli d'embûches et de pierres qui freinent, vous êtes la cascade qui fait tomber ma barque à la noyade, mais vous êtes aussi la bouée qui vient me secourir quand l'eau s'installe dans mon corps et qu'il me semble bientôt exploser en éclats.

Je vous aime comme je n'ai jamais aimé. Peut-être alors que je me trompe, ce sentiment serait uniquement le fruit d'une imagination face à un être en pleine admiration, qui songe à se sauver et pour exister, aimer ? Serait-ce seulement l'idée de mon esprit de me trouver un amour affolant pour calmer le reste des angoisses et faire de vous une priorité ? Parce qu'il me semble désormais vivre pour vous, pour vous voir encore, pour échanger un sourire avec vous, l'espace d'une seconde est plus impressionnante que l'éternité passée à attendre.
L'attente insoutenable du meilleur qui ne vient pas, comme un hiver rempli de grêle et de givre, sans issus, sans secours, seule dans mon âme qui se bat pour tenter de briller alors qu'elle ne sait déjà pas être.
Exister, c'est un principe qui me suit depuis des années, vivre je ne le fais qu'avec vous à mes côtés, qu'avec vos paroles et votre douceur exceptionnelle. Vous me permettez de vivre, parce que je ressens, la peine intense et dévastatrice comme la caresse et l'enlacement, la lumière, avec vous est allumée tristement, parfois elle s'enflamme, souvent elle se tait, le crépitement est absent, seule une clarté se dégage, un bonheur certain qui m'habite et qui ne me quitte pas, un éclat en moi qui m'inspire comme vous chaque jour de votre vie.

Vous avez le visage d'un ange. Je n'y croyais pas, à ces histoires de paradis mais vous avez ouvert la porte et j'ai été obligée d'admettre qu'après de vous, il était réel et fleuri, nous nous sommes rencontrés au début de l'automne et pourtant épars autour de moi gise un éternel printemps avec des fleurs sauvages et un océan de miracles et de magie.

Vous êtes le rêve après le cauchemar, lorsque la peur s'immisce et s'installe dans la nuit noire profonde, la haine et l'envie du rejet de moi, la mort qui constelle chaque partie de mon ciel, vous êtes l'étoile qui brille, éternelle quand tout est mourant, l'espoir innefassable et quel que soit le temps que dure ma vie, vous l'aurez changée, pour le meilleur comme pour le pire.

Je vous remercie de soigner mes plaies, le remède est votre voix, votre sourire et vos yeux, vos yeux qui me hantent autant lorsque je ferme les miens. Sous mes paupières est gravée votre image, et c'est à ce moment que vient le rêve, le monde onirique du réel et du conscient, la réalité est que vous existez et n'est-ce pas déjà bien suffisant ?

Il m'aurait été possible de ne pas faire votre connaissance, jamais, notre rencontre tient sur un fil, une coïncidence, un miracle si j'ose la nommer ainsi. Parce que j'ai appris à sentir le mieux, le positif, le pansement, la paix. Mon monde s'apaise quand vous êtes à mes côtés ou à proximité, si bien que je peux vous admirer comme la plus belle œuvre d'art entre tous les musées réunis. Vous êtes sculpté avec beaucoup d'élégance, de grâce et vous avez un charme incontestable dont je ne cesserai de faire part dans mes écrits, même si vient un jour où cet amour s'évanouira, vous avez changé ma vision du monde et offert un nouveau regard plus agréable et doux, tendre et qui croit à l'espoir.

Si ma vie est finie, si mon livre est clos, je me trompe alors sur mes idées car vous continuez à écrire des pages. Ma respiration se calme. Mes maux s'éteignent.
Puis vous partez.
Et ils reviennent.
Vous mettez fin à l'hémorragie, en plaçant comme un tissu sur mes peines qui saignent, je suis abritée, vos paroles sont remèdes et vous parlez avec une poésie qui me fait tomber toujours plus amoureuse de vous, c'est au-dessus de mes forces, je ne peux contrôler cet effet.
Mais alors vous quittez mon champ de vision et tout redevient encore pire qu'avant vous avoir vu.
L'émotion est telle, que le tissu se déchire et que le sang devient massacre sur ma peau, partout s'éteignent les chants des oiseaux, vous êtes parti et mon cœur a été ôté de mon corps, emporté avec vous sans que vous n'en ayez conscience.

Ma vie tient sur ce minuscule petit fil, vous me tendez les mains mais vous restez inaccessible. Je vous vois, peut-être hors de mon chemin, sur le côté, vous me poussez puis vous m'aidez à me remettre en équilibre, en bonne position.

Les larmes me viennent quand vous donnez à mon cœur une guerre, l'envie irrépressible de mourir, de ne plus vous aimer parce que c'est un amour trop fou pour être juste. Parce qu'il n'est réciproque que dans mes rêves les plus élevés désormais et vous êtes une partie très précieuse de ma façon de voir l'avenir. Je souhaite rester ici et garder toutes mes forces en partie pour vous. Grâce à vous.
Parce que j'ai dit oui à la vie à l'instant où vos yeux violons se sont posés sur les miens ternes et sans vie, l'instant où vous m'avez demandé de vous regarder droit dans les yeux lorsque les larmes s'étaient emparées de mon être. Je n'osais relever la tête et pourtant pour vous je l'ai fait, et j'ai su que j'étais sauvée. Un amour salvateur et en même temps qui anéanti, comme s'en délivrer et en faire quelque chose de saint, d'agréable seulement, et cette peur qui me brûle de ne pas savoir combien de temps je pourrais vous voir...

Vous êtes devenu mon rêve, et quand je vous observe, j'ai l'impression de le réaliser. Des milliers d'étoiles filantes traversent mon corps, la conscience éveillée, vous êtes là, je suis avec vous à cet instant, et rien ne me rendrait plus heureuse.
Mais est-ce réellement du bonheur ?

C'est comme un grand château de sable, qui avec les vagues du temps se détruit. Vous ne serez pas toujours là, bientôt vous ne le serez plus, vous n'êtes pas inscrit dans mon avenir lointain alors je doute en avoir envie, de poursuivre si c'est sans vous.

Dans mes souvenirs les plus précis, je ne me souviens pas avoir aimé une personne avec un tonnerre de sentiment tel quel. Les saisons qui s'écoulent accélérent, je sens tous les bienfaits de la nature mais aussi toute la haine de l'homme et de la guerre. Autour de vous je suis gelée, puis réchauffée, soulagée puis anéantie, sauvée puis tuée pour la énième fois.

Mais n'est ce pas le plus beau trésor que d'aimer ? D'avoir ce pouvoir fabuleux d'offrir son cœur, même si le mien est saccagé de chagrin et de fontaines de larmes. Comme de la poterie, vous vous en emparé, avec vos doigts vous le laissez prendre une forme, ce que vous voulez, il est à vous.
Vous étiez un parfait inconnu il y'a quelques mois, et voilà que je vous confie ma vie.

G. Je vous aime au delà des mots du possible, et j'en suis sincèrement désolée.
Mais pour rien au monde je n'aurais voulu ne pas faire votre connaissance.

Puisqu'en vous aimant, je ne puis avoir mieux. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant