Les chants d'une louve

Cendres de souvenirs

Mon frère. Te souviens-tu des moments de joies que nous avons vécu ? Ces matins de rires et d'amour que l'on rêverait de revivre indéfiniment... Je n'ai que 15 ans, mon père n'en est pas un, tu as 24ans, pour moi tu es le père que je n'ai jamais eu.
Militaire, beau, musclé et attentionné, les filles t'en on fait voir de toutes les couleurs. Malgré cela, j'étais toujours ta princesse.
Te souviens-tu le matin où tu m'a annoncé ton départ pour l'Afrique ? Dans une zone victime du virus meutrier nommé Ebola. J'étais heureuse que tu parte en mission aider des gens dans le besoin, sa te ressemblais tellement. Mais en moi vivait une peur qui me rongeait, celle de te perdre.
Mon adorable grand frère. Te souviens-tu des soirées passées à regarder notre série "Kaamelott" ? faites de rires et de batailles de pop corns.
Tu sais,
je ne pardonnerai jamais à l'armée de t'y avoir emmené.
Je ne pardonnerai jamais à la vie de m'avoir laissé sans toi.
En ce jour funeste, je suis au bord d'une falaise. Je contemple le vide. Le vent souffle dans mes cheveux et je sens ta présence à mes côtés.
Je relève la tête, j'admire le ciel. Il me donne envie de m'envoler à tes côtés.
Je prends une grande inspiration, une.bouffée d'air dans mes poumons. Je finit par ouvrir le pot que je tiens fermement, je le renverse dans le vide. C'est un tas de souvenirs qui vole dans le vent, nos souvenirs. Je regarde tes cendres voler, libres. Une larme coule sur mes joues.
Elles étaient tout ce qu'il me restait de toi.
Souviens-toi mon frère... que ton sang coule en moi, qu'il brûle dans mes veines, et comme une guerrière je me battrais pour te faire honneur.
Car aujourd'hui, tout ce qu'il reste de toi, c'est moi.
N'oublie pas, que je t'aime.