Chapitre 1 : Le passé

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-EH ! Takahashi ! Dépêches-toi, le professeur t'a posé une question.

 - Il est bien trop nul pour y répondre haha ha.

Les filles qui ricane à la place juste derrière moi sont Umi et Yamima, elles se moquent de tout ce qui les entours, elles ne sont pas très intéressantes, je m'en fiche un peu qu'elles se moquent de moi, tout le monde le fait dans ce bahut. Je regardais le professeur qui avait laissé tomber pour ma réponse, il sait que je ne sais rien, il sait aussi que je suis un cas désespéré, même mes parents ont arrêté de voir mes bulletins de notes. Aaaahh...dire que j'ai encore 1 an dans ce lycée, bonne chance à mes professeurs.

- Takahashi ! Réflexe !

Je n'ai même pas le temps de me retourner à peine sorti de la salle de classe que je me prends en pleine figure le sac d'un camarade de ma classe, enfin si on peut appeler ça comme ça. Putain ça fait mal, il pose sa main sur mon épaule et me dit d'un grand sourire plein de sadisme.

- Alors daitan-chhhaann, on ne sait pas maîtriser ses réflexes ? Puis qu'est-ce que tu fous ? T'attends quoi pour ramasser mes affaires crétines ?

Lui, c'est Yasuo saito leader de l'équipe sportif du lycée et le beau gosse de service, les autres à côté qui rigole comme de vulgaire moutons, c'est koichi et toshio, ce sont juste des abrutis sans cervelles qui pensent que ce sont les meilleurs. Je le regarde droit dans les yeux d'un air blasé et me baisse pour ramasser ses affaires. Qu'est-ce que j'aimerais lui faire fermer sa gueule à ce guignol de fete foraine.

Yasuo Saito : Oi ! Ramasse avec délicatesse ! Les femmes sont douces, daitan.

Je ne répondis rien à sa provocation et continuais de ramasser ses stupides affaires, je le sentis me saisir par les cheveux et il les tira en arrière pour me faire levé la tête vers lui, il se mit accroupit en me tenant fermement les cheveux prêt à me les arraché d'une main.

Yasuo Saito : T'as pas pigé quoi dans "ramasse avec délicatesse" ? T'as encore envie que je te casse la gueule après les cours ? Argh, bordel, tu changerais jamais daitan-chan, t'es une mauviette sans avenir, après tu te demandes pourquoi on te traître comme ça. Sérieux mec, défends toi un peu.

Voilà, c'est yasuo saito, vous devez vous dire, mais pourquoi il ne va pas alerter quelqu'un ? Parce que tout simplement yasuo est le leader du groupe sportif grâce à lui, on a presque perdue aucun match, il est intouchable alors il se permet de faire ce qu'il veut. Je le regarde sans rien dire les dents serrer de vouloir lui en mettre une, mais à la place de cela, je lui passe ses affaires comme un bon petit toutou.

Yasuo Saito : La gonzesse, t'as oublier ton rituel du matin.

Je me stop et retourne devant lui, le rituel du matin est simple, je me prends une claque, oui ça fait mal, oui, je n'ai pas envie, mais j'ai pas non plus envie d'avoir plus d'embrouilles que ça. Je me prépare à recevoir ma claque habituelle quand mon professeur vient me voir.

- Takahashi j'aimerais qu'on discute tous les deux, suis moi dans la classe.

Monsieur hirohito, vous êtes génial, vous m'avez sauvé la mise, mais attendez pourquoi il veut me parler ? Je ne me souviens pas avoir enfreint de règles ou martyriser un élève. J'entre dans la salle de classe de d'habitude, elle n'a pas pu changer en l'espace d'un instant, il s'assoit à peu près sur son bureau et me regarde les bras croisés.

Mr Hirohito : On doit parler de tes résultats, ils chutent de plus en plus, si tu continues de cette façon avec ça, tu ne pourras jamais accéder à une université. Reprends-toi Takahashi, je sais que tu es intelligent, je sais que tu peux y arriver alors pourquoi tes notes sont aussi...Mauvaises ? Tu as des problèmes chez toi ? Tu as des problèmes au lycée ? Ce garçon, avant que je n'intervienne, allait te frapper, n'est-ce pas ? Tu peux tout me dire, je te le promets. Je suis ton professeur, je suis là pour ça.

- Non non, je vous arrête tout de suite monsieur, on s'amusait juste tous les quatre, vous savez comment sont les garçons . On ne peut pas s'empêcher de se taper un peu dessus haha. Des vraies brutes, puis Yasuo est genial, en ce qui concerne mes notes, je vais essayer de travailler beaucoup plus ! Je vous le promets ! Je vais faire de mon mieux monsieur !

N'importe qui pourrais croire à ce discours et à ce sourire plein de motivation qu'affiche mon visage à l'instant, mais monsieur même quand j'essaye de faire de mon mieux mes notes s'enfonce comme moi, elles s'enfoncent, elles s'enfoncent jusqu'à toucher le fond. Le fond est froid, il n'y a ni lumière, ni espoir, seulement le noir. Le fond est vide, la solitude du silence y règne, incapable de parler, comme piéger dans ce fond, l'obscurité si plaît, mais malgré ça le fond est agréable, il est reposant est calme. Je relève ma tête d'un seul coup en reprenant ma respiration, je mis mes cheveux mouillés de l'eau de mon bain en arrière et j'entendais ma mère gueuler au téléphone.

- Comment ça, je n'ai pas payé la facture ?! Dites ça à mon salopard d'ex-mari, c'est lui qui m'a emprunter de l'argent ! C'est à cause de lui si je n'ai pas pu payer ! Mais oui allez donc le voir ! Pfff ce n'est pas possible. Quelle merde.

J'ouvre la porte de la salle de bain habillé de mon pyjama et je regardais ma mère qui était abattue, le portable dans sa main droite. Mon père a quitté ma mère, il y a déjà 2 ans, mais comme il est un accro aux jeux d'argent, il vient souvent demander de l'argent à ma mère, d'habitude, elle refuse, mais là, il faisait vraiment pitié. Sa deuxième femme l'a larguée pour un type mieux apparemment, je ne connais pas bien l'histoire, je sais juste que mon père est quelqu'un de gentil, pour moi, c'est un inconnu, je ne sais rien de lui et lui aussi ne sait rien de moi. Elle me regarde et reprend son beau sourire comme si de rien n'était, elle me dit d'une voix douce.

-Alors les cours ça s'est bien passé ? Tu as pecho de la meuf ?

Je me mis à sourire en la regardant me donner un petit coup de coude ayant changé de voix.

- Non, j'ai pas pecho de la meuf puis personne dit ça, surtout pas les euh...personne de ton âge.

Elle se mit à rire, le rire de ma mère me remonte toujours le moral, il me fait sourire et laisse un peu de lumière entrée dans ce fond sinistre, je me sens bien avec ma mère. Elle est belle, intelligente, courageuse, honnête, c'est comme une super-héroïne, je comprends pas que mon père l'a quitté, est-ce que c'est ça l'amour ? Être remplacé par quelqu'un d'autre quand il n'y a plus la flamme du début ? Ma mère n'est pas riche, mais pas pauvre non plus, elle travaille comme coiffeuse. Moi, je n'ai pas encore décidé de ce que je voulais faire de ma vie, aucun métier ne m'intéresse.

- Oh eh, daitan, si tu restes planté devant ton assiette, ça risque d'être froid. Bon Appétit !

Je commence à manger quand brusquement la lumière se coupe, j'attrape mon portable et vois ma mère se lever en colère.

- Ce n'est pas vrai. Ils ont osé nous couper l'électricité... Bandes d'enfoirés...

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Merci d'avoir lu ce premier bout de l'histoire ! ^^ Je sors demain la deuxième partie !

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⏰ Dernière mise à jour : Dec 12, 2021 ⏰

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