! Violence! Chapitre 17 : Puissions nous nous retrouver

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Nous arrivions dans une salle avec trois longues tables rassemblées formant un triangle. Il y avait nos noms écrit sur les chaises. Je m'asseyais d'un air hésitante, il y avait une assiette avec des couverts, un verre et une serviette. Ils nous servaient des tranches de viandes, de la purée de patates douce et de légumes sautés, ils nous versaient de l'eau fraîche, puis s'en allait sans dire un mot, seul nos visages et nos plats étaient éclairés par des bougies :

- Un date à trois ? Disais je joyeuse en commençant à manger

Je mangeais en étant enthousiaste, autant profiter, c'est peut-être mon dernier plat. Ce plat aussi simple était exquis pour moi. Nous entendions juste le son de nos couverts grinçant sur l'assiette, et notre déglutition :

- Sinon, vous allez bien ? Demandais je en essayant de détendre l'atmosphère, vous êtes pas trop angoissé ?

Ils me regardaient en mâchant leurs nourritures :

- T'inquiète pas, moi, je suis pas trop amoché par les coups qu'une cinglée m'a donné. disait il en coupant sa viande violemment

- J'espère que cette cinglée te tuera un jour et t'humiliera.

- Vous n'allez jamais arrêter ? Demandait Sae-byeok en soupirant

- Dit-moi, Eun-bi. Que penses tu lorsque tu m'embrassais tendrement sur ton lit ? Mentait il moqueur

- Tu adores mentir ? Je me demande si tu n'es pas un imposteur. 

- Mais j'aimerais bien savoir...riait il

- T'avais les lèvres dégueulasse et en plus, tu sentais plus la cigarette qu'autre chose.

Il baissait son sourire légèrement en me dévisageant.

Quand nous avions fini de manger, ils venaient prendre nos assiettes et débarrassaient de tous et ne laissaient que nos couteaux. Du-ho léchait le couteau de façon narquoise. Nous retournions au dortoir. C'était l'heure de dormir. Du-ho était seul au loin sur son lit à nous regarder avec prudence. J'étais sur le même lit que Sae-byeok. Elle avait l'air très fatiguée et plus pâle que tout à l'heure :

- Eun-bi...Tu sais qu'on doit tuer un de nous trois. avouait elle avant de grogner de douleur

- Je sais. Disais je en regardant mon couteau

Puis, je montais les yeux vers Du-ho et me levais du lit avec détermination :

- Non. Attends un peu. murmurait elle en me retenant par le bras

Je m'asseyais à côté d'elle en cédant à son regard :

- Tu sais, Eun-bi, l'amour c'est comme le vent, on le sent même si on ne sait pas d'où il vient.

Je tournais la tête vers elle en étant dans l'incompréhension :

- Eun-bi, je suis amoureuse de toi. avouait Sae-byeok en me tenant la main, je suis désolée...Mais je ne peux pas contrôler mes sentiments. Et c'est tellement c*n de tomber amoureuse dans une situation pareille.

- Pourquoi tu me dis ça maintenant...bégayais je tête baissée

- Je suis désolée. Mais, je n'ai jamais su te le dire...De plus...Un de nous trois va mourir. Et ce n'est certainement pas toi...Ni Du-ho. ça sera..

- Qu'est-ce que tu es en train de dire, Sae-byeok ! m'écriais je en la coupant

Soudain, elle faisait une chose qui me faisait frissonner tout mon corps, elle souriait.

J'éclatais en sanglot en la voyant sourire, ce sourire lui allait si bien, elle disait à la suite en riant :

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J'éclatais en sanglot en la voyant sourire, ce sourire lui allait si bien, elle disait à la suite en riant :

- Tu sais, je rêve tellement de vivre avec toi en dehors de cette dystopie. Je voudrais vivre avec toi dans un endroit où personne ne nous connaît, je voudrais regarder des films avec toi, aller à des festivals avec toi, faire du shopping, partager des secrets, partager nos boissons, se tenir les mains...Je sais que c'est idiot tout ce que je dis, mais c'est vraiment ce dont je rêve maintenant. Disait elle le sourire jusqu'au oreilles comme un gosse dans une aire de jeu

- Sae-byeok, arrête. Je vais tuer Du-ho et tout sera fini. rassurais je en essuyant les larmes qui coulait sur mon visage

- Si j'étais blessée, tu pourrais me soigner, là maintenant ? demandait elle en rebaissant son sourire innocent 

Je ne comprenais pas sa phrase, puis j'eus une idée et ouvrais sa veste noire et voyais que sa chemise blanche avait une grosse tâche rouge au niveau de sa hanche. J'ouvrais grand les yeux et retirait sa chemise, elle avait une blessure ouverte avec beaucoup de sang qui gisait :

- P*tain, Sae-byeok ! m'exclamais je en essayant d'arrêter son sang

Elle me suppliait d'arrêter en grognant de douleur. Elle me tenait le bras et levait les yeux vers moi :

- Eun-bi, Tu peux me promettre un truc ?

Je ne répondais pas en me sentant perdue, je n'aimais pas les promesses :

- Mon frère.

- Oui, Gan-ju, celui au foyer ! Tu le retrouveras, comme tu me la dit. m'exclamais je en continuant d'arrêter son sang

Elle m'arrêtait à nouveau :

- Promet moi de t'occuper de lui.

Mes larmes tombaient sur son visage tâché de rousseur, je voulais la soigner mais elle s'écriait de colère à nouveau de lui promettre de m'occuper de son petit frère :

- Je te le promet. murmurais je en tremblant de désespoir

Je ne ressentais plus rien à l'intérieur de moi, tout se déchirait, poumon, gorge, estomac, cœur.

- Tu es peut-être mon âme soeur, mais pas dans cette vie, Eun-bi. J'en suis sûre. On se retrouvera. promettait elle en grognant de douleur

C'est là que je l'ai vue, j'ai l'ai vraiment vue. La vraie Sae-byeok, mais sa respiration devait lente et c'était trop tard, pour que je lui avoue aussi mes sentiments, pour lui dire que quelqu'un l'aimait. Je tenais sa main froide et la regardais d'un air désespérée.

Mais je sentais que je pouvais encore la sauver. Je lâchais sa main et me précipitais rapidement vers les portes métalliques, je frappais de toute mes forces et suppliais qu'il vienne sauver Sae-byeok. Les portes s'ouvraient enfin, je souriais de soulagement, mais quand je voyais la boite cadeau pour corps, mon sourire se dégradait. Je me retournais vers Sae-byeok au loin et apercevait Du-ho à ses côtés avec son couteau sanglant doté d'une ombre meurtrier et vengeur.

Je me mettais à courir le plus vite possible, j'ai déjà ressenti cette sensation. La sensation où tu sais que tu vas être face à une chose qui va faire exploser ton monde, tu cours en ressentant plus rien en toi et autour de toi. Je le sais, oui je le sais, elle était morte.

Je trébuchais au sol près du lit, je me relevais en étant essoufflée et regardais Sae-byeok, elle avait été égorgée et son sang gisait à flot sur sa chemise blanche, je restais immobile devant son corps :

- Sae-byeok, je t'en supplie. Ouvre les yeux.

Elle était morte, en effet.

je levais la tête vers Du-ho. Il avait le regard rempli de haine, il serrait son poings où il tenait ce couteau qui a tué ma bien-aimée. Je me levais et avançais vers lui. Je faisais un cri de désespoir et m'apprêtais à lui planter mon couteau. Mais un homme en rouge me plaquait au sol avec son genou posé sur mon visage, je criais de douleur et de tristesse en voyant les hommes en combi transporter Sae-byeok et lui mettre dans la boite, elle avait les yeux fermés, la bouche rouge et la peau pâle. 

J'ai besoin de toi, Sae-byeok... ai-je crié en pleurant

La douleur s'était bloqué dans ma gorge déchiquetée et me bloquait la respiration. J'avais mal à la poitrine. Je savais qu'elle était partie à jamais, je n'arrivais pas à l'admettre. Je suis morte aussi mais d'une différente manière.

                                                                                           ...............

Les hommes en rouges nous guidaient vers la dernière salle de jeu. Je marchais en détermination dans mon costume. Je tuerais Du-ho quoiqu'il arrive, même si je devais mourir.

SQUID GAME (french fan fiction)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant