Chapitre 2 - Arrestation

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Ce matin, je me suis réveillé de la meilleure façon qui puisse exister. On tambourine à ma porte et la sonnette retentit jusqu'à me percer les tympans. Je grogne tout en plaquant mon oreiller contre ma tête, mais ce raffut ne cesse pas pour autant. Résigné, je me lève et me rue jusqu'à ma porte d'entrée que j'ouvre en trombe. Je regarde l'homme qui se tient devant moi : Nick alias mon boss.

Il est entouré de ses deux bons à rien d'hommes de main. Je ne compte plus le nombre de fois où j'ai dû effacer leurs traces à ses deux idiots. Mon regard se reporte sur Nick qui me regarde de haut en bas, je suis son regard et me rends compte que je ne porte qu'un long t-shirt et une culotte.

Nick me bouscule sans ménagement pour entrer dans mon appartement sans y être invité, suivie de ses deux gorilles et s'installe sur mon canapé. Il me détaille comme à son habitude et me fait signe de fermer la porte. Je reviens vers lui et il me dit :

- Tu aurais pu au moins enfiler quelque chose.

- J'étais en train de dormir. Et puis ne me dit pas que tu n'as jamais vu de fille en p'tite culotte ?

Je le vois froncer les sourcils avant de me répondre :

- Ferme ta gueule. Tu sais que je ne supporte pas qu'on me réponde.

Je sais pertinemment qu'il déteste qu'on lui réponde, j'en ai déjà fait les frais à cause de mon sale caractère.

- Alors, tu as trouvé ou Carter cache son pognon.

- P'être bien...

Nick se lève et me saisit brutalement par les cheveux en me tirant la tête en arrière. Son visage au-dessus du miens il me dit :

- Ne joue pas avec moi, Billie !

- Ok c'est bon lâche moi. Je sais où est planqué son fric.

Il me balance par terre et je heurte ma table basse. Je relève les yeux vers lui et croise ses iris émeraude que je déteste par-dessus tout.

- Je préfère ça. Envoie-moi les infos.

Nick traverse mon salon pour se diriger vers la porte suivie de ses chiens de garde.

- Espèce de connard, marmonnais-je lorsque je le vois fermer la porte.

Une fois parti je me lève et me dirige vers ma salle de bain pour prendre une douche bien chaude. Sous le jet brûlant je me remémore comment j'en suis arrivé là.

Tout a commencé quand j'avais 12 ans. Je vivais seule avec mon père dans un quartier défavorisé de Chicago. Je n'ai jamais connu ma mère, elle est morte en me donnant la vie.

Mon père avait du mal à s'en sortir, malgré les deux boulots qu'il avait. Je ne le voyais presque pas, mais il faisait en sorte que je ne manque de rien, même s' il se privait de beaucoup de choses pour moi...

Mon insolence m'a valu beaucoup de problèmes à l'école. J'ai toujours eu du mal à m'intégrer aux autres. C'est à partir de ce moment que j'ai commencé à plonger dans le monde de l'informatique. Les machines, elles, ne vous jugent pas.

Pour aider mon père, j'ai commencé à hacker des banques en prenant quelques centimes par-ci par-là sur plusieurs comptes. Puis un soir mon père s'est retrouvé au mauvais endroit au mauvais moment comme on dit. Il a été tué à la suite au braquage du restaurant où il travaillait comme plongeur. Le braqueur voulait la caisse, mon père n'a pas voulu lui donner alors il lui a tiré dessus. Trois fois. Je le sais parce que j'y été. Ce soir-là je suis allé le rejoindre, comme c'est lui qui faisait la fermeture du restaurant, pour lui donner un coup de main et passer un peu de temps avec lui. J'étais dans la cuisine quand j'ai entendu les coups de feu.

Ꭿмσυя Ƈσɗє́ | ǀǀƖ ƇσƖιηOù les histoires vivent. Découvrez maintenant