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Pourquoi ?
Pourquoi j'arrive pas à laisser tomber ?
Pourquoi j'arrive pas à l'expliquer ?
Pourquoi toi ?
Pourquoi moi ?
Et pourquoi pas nous ?
Pourquoi c'est tabou ?
Pourquoi tu le vois pas ?
Pourquoi tu vois pas ces étincelles quand on se regarde dans les yeux ?
Pourquoi tu vois pas ces étoiles dans le ciel quand on est tous les deux ?
Pourquoi tu vois pas que toi et moi on pourrait être heureux ?
Pourquoi ton émoi c'est qu'entre nous ce soit sérieux ?
Dis-moi ça te fais pas peur que je sois avec une autre ?
Dis-moi ça te fais pas peur que l'amour ne soit plus des nôtres ?
Cette sensation que ça m'a fait quand j'ai vu les amoureux dans la rue.
Ces baisers volés.
Je me suis demandé « pourquoi pas nous ? ».
Pourquoi pas mes lèvres sur ta joue ?
Et puis j'me suis souvenu.
Je me suis souvenu que t'étais partie.
Je me suis souvenu que j't'avais retenue.
Je me suis souvenu de ton refus.
Mais surtout, je me suis souvenu.
Je me suis souvenu de ton sourire contre mon torse nu.
Je me suis souvenu de ton rire à mes blagues nulles.
Je me suis souvenu de la chaleur de ta peau contre la mienne.
De tes ongles s'enfonçant dans mon dos brûlant.
De ton regard, ce regard aimant.
Tu dis être forte.
Tu t'en convaincs.
Tu fermes la porte.
Dis que tout ça ne vaut rien.
Mais tu sais que c'est faux.
Tu penses que tes faiblesses te feraient défaut.
Qu'une forteresse ne serait de trop.
Alors tu enfermes ton cœur et renonces au mien.
Comme si tout le bien qu'ils se font ne servaient à rien.
Je me suis accroché.
Crois-moi je me suis accroché.
Et en m'accrochant je me suis attaché.
C'est en raccrochant que tu m'as blessé.
Mais je t'ai rappelée.
Et cette forteresse je l'ai passée.
J'ai pu voir les larmes qui s'y cachaient.
Que tes armes tu peux les baisser.
Mais ta forteresse.
Mais ta force ne reste.
Je m'efforce, je teste.
Et j'crois bien que j'ai trouvé la clé.
Pourquoi j'arrive plus à tomber dans les bras de Morphée ?
Pourquoi quand ton cœur a fait « pan », j'ai autant morflé ?
Tu sais, t'es pas la première à qui j'écris des textes.
Je l'ai déjà fait pour une fille qu'aujourd'hui j'déteste.
Avec elle, j'étais trop con.
Je sais pas pourquoi j'ai fait ça.
J'crois le seul point positif c'est que ça m'a entraîné.
C'est ça.
À l'époque c'était un exercice.
Aujourd'hui c'est un exorcisme.
Car quand j'écris pour toi.
Je sors ce qu'il y a en moi.
Nous sommes deux dans cette histoire et c'est ce qui t'effraie.
Parce qu'on t'en a trop contées.
Parce qu'elles t'ont usée.
Tu ne crois plus aux histoires de fées.
Parce que du mal on t'en a fait.
Mais je te demande pas d'y croire.
Je te demande de croire en moi.
Je te demande de croire en nous.
Tu me dis que t'as pas envie de te battre, que tu le feras pas.
Mais laisse-moi te montrer que l'amour n'est pas un combat.
L'amour c'est quelque chose d'authentique.
Où les armes sont pacifiques.
Où les larmes ne sont que musiques.
Mais s'il n'y a plus de musique, c'est parce que celle de mon cœur s'est éteinte.
C'est ma plume qui me fait pleurer car mon cœur n'en est plus capable.
C'est cette pute qui m'a plumé mais je m'écœure à me sentir coupable.
Tu m'as fait comprendre ce que tu voulais.
Mais j'ai compris ce que tu ressentais.
Un amour impossible.
Toujours impassible.
Un passif pas facile.
Un futur futile.
Depuis qu'on se parle toi et moi j'ai appris une chose.
J'ai appris que les mots étaient une arme redoutable.
Je me suis servi de ces proses.
Comme si ton cœur allait se dissoudre comme du sable.
Mais j'ai appris que le tien était de marbre.
Et mes mots se sont transformés en maux.
Tu m'as surtout appris qu'il y a une chose qui fait encore plus mal que les mots.
Un mot qui ne se termine pas par –ante mais dont la douleur est immense.
Tu m'as appris que le pire des mots.
C'est silence.
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Ocytocine
PoetryCe que deux êtres se donnent de plus beau, ce n'est pas seulement leur corps, leurs plaisirs, leurs talents mutuels, c'est une histoire à nulle autre pareille qui les liera à jamais même s'ils doivent se quitter. Ocytocine : hormone de l'amour. Tak...