Chapitre 29 : Alcool et déclaration

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Japon, Tokyo, maison des Kirigaya, chambre de Kairi et Suguha, seize juillet deux mille vingt-cinq, dix-neuf heures cinquante

« J'arrive pas à croire que tu m'ais convaincu de porter ça... tu pouvais pas trouver quelque chose de plus discret, sérieux ? », grogna Kairi.

Sa cousine rigola tout en brossant les longs cheveux noirs de Kairi.

« Cette robe te va très bien, elle te va même mieux qu'à moi. Tu vas faire des ravages, j'en suis sûre ! »

« Franchement, si Natsu était du genre à tomber pour les filles qui portent ce genre de vêtements... cela se saurait. Et puis, c'est mieux qu'on ne se parle pas. »

« Arrête, c'est quand même ta meilleure amie, avant d'être ta crush. Tu ne peux pas continuer à l'ignorer comme tu le fais depuis deux semaines. »

« Je lui avais dit de ne plus m'embrasser. C'est justifié. »

« Non, parce qu'elle ne sait pas pourquoi tu l'ignores. »

« Si, elle le sait. Natsu n'est pas aussi idiote que son père, elle sait que je lui en veux parce qu'elle m'a embrassé une nouvelle fois. »

« Elle s'est déjà excusée un million de fois... »

« Sugu, tu aimerais que Kazuto fasse la même chose avec toi ? Je vais être honnête, l'inceste c'est pas mon truc, mais si jamais Kazuto faisait la même chose, comment tu réagirais ? »

Suguha se figea et devint toute rouge.

« J-Je... je lui en voudrais. Mais lui, il sait que j'ai développé des sentiments pour lui. J'ai juste l'impression qu'il évite d'y penser. »

« C'est pareil, si tu veux mon avis. »

« Mouais... dans tous les cas, je suis sûre que tu vas briser des coeurs cette nuit, pas forcément celui de Natsuki. Le meilleur moyen pour l'oublier, c'est de te concentrer sur quelqu'un d'autre. »

« C'est plus fort que moi. », soupira Kairi. « Je l'ai dans la peau... »

Suguha déposa la brosse à cheveux et commença à tresser les cheveux de sa cousine.

« Tu sais, je doute vraiment que tu la laisses indifférente. »

« Cela se verrait si elle était amoureuse de moi. Natsu ne sait pas cacher ses émotions. »

« Il va vraiment falloir leur donner un coup de pied dans le derrière... »

Habilement, Suguha fit à Kairi une magnifique tresse en épi de blé, qui reposait sur son épaule gauche. Elle la noua avec un élastique puis entreprit de détendre la coiffure afin de la rendre élégante mais décontracté. Elle mit une touche de mascara et d'eye-liner pour mettre en valeur le regard sombre de Kairi, puis jugea que plus de maquillage ternirait sa beauté naturelle.

« Tu as des doigts de fée en tout cas, Sugu. »

« Merci ! Bon, on y va ? Tout le monde va nous attendre sinon. »

Kairi se leva en soupirant et jeta un coup d'oeil à sa tenue. C'était une robe bustier moulante blanche toute simple mais qui épousait la moindre de ses courbes et qui arrivait à mi-cuisses. Une grande partie de son dos était à l'air libre et le décolleté était à la limite de la décence. Avec cela, Suguha lui avait fait mettre une paire de sandales noires à petit talon.

« Je dois vraiment sortir dans cette tenue ? Et puis, à quel moment tu avais cette robe dans ta garde-robe ? J'ai l'air d'avoir vingt-cinq ans avec cette robe... », marmonna Kairi, toute rouge de gêne.

Kaisa, l'Epéiste BlancheOù les histoires vivent. Découvrez maintenant