Distance

2 1 0
                                    

Tu es le virulent poison qui liquéfie
Mon âme, amer comme une dure gorgée d'absinthe,
Noir comme un abysse où s'enfouissent songes et oubli,
Jamais, malgré toi, je n'effacerai son étreinte.

Et mon cœur s'atrophie jusqu'à l'hypothermie,
Prisonnier des mains infâmes que tu m'impose,
Incessantes, des pensées m'assaillent l'esprit,
Dans tes bras, oh sans cesse cela m'ankylose.

Une envie spontanée qu'on ne peut réfréner,
Une larme argentée perlant sur une joue froide,
Cette gaieté envolée, disparue, disloquée,
Puis un geste assuré, la douleur ? une boutade.

Le sang rouge rubis suinte au bord de ma lame,
Soulagement, un silence, mes orbes se ferment,
Je le sens près de moi, en sourire et larme,
C'est perdu, j'ai gagné, le sommeil m'enferme.

Poèmes vivantsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant