La lettre

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Conçue la nuit, révélée le jour,
C'est une symphonie douce comme du velours,

Entre tes mains tremblantes d'anxiété,
Elle te dévoile ses réalités,

Le temps de la lire peut te détruire,
Et tu pleuras en te laissant éconduire,

Pendant des années dans un coffre enfermée,
Lue, relue mais bien vite oubliée,

De mains en mains, d'une bouche à l'autre,
Rien de plus étonnant pour cette autre,

Son papier jaunit, rongé par le temps,
Elle n'aurait besoin que d'un simple instant,

Pour refaire jaillir hors de ses lignes,
La soutenance infinie de ses pensées malignes,

Brûlée, enroulée, déchirée,
Insultée, cachée, maltraitée,

Le temps lui fait perdre de l'importance,
Ce n'est rien d'autre qu'une aberrance.

Poèmes vivantsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant