I - Le Pari

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        Le premier Décembre deux mille dix-neuf, Sora, le garçon de treize ans qui habitait le 150 rue du sapin, ouvrit les yeux. Avec enthousiasme, il sauta de son lit à baldaquin, rangea sa couverture fourrée et regarda par la fenêtre aux bordures en bois, il effaça d'un revers de main en couvrant la paume avec son sweat-shirt, la buée qui était sur le verre de la vitre, le gel se formait autour des carreaux, et le chemin de pavés qui serpentait le long de la rue était couvert d'une substance poudreuse et blanche, l'éclairage des lampadaires, quant à lui, était partiellement caché par les nuages de givre qui se dessinaient sur les carreaux de ceux-ci . Le givre sur les vitres des immeubles à l'architecture parisienne qui se trouvaient tout au long de la rue en face de la maison dans laquelle vivait Sora, cachait les pièces intérieures des appartements semi-éclairés. Il faisait encore nuit, le soleil n'allait pas tarder à se manifester et c'était le premier jour de neige à Christmastown.

        Détrompez vous de suite, Sora détestait au plus haut point L'ambiance hivernale de son village. Toutes les années, il répétait à tout le village de stopper les traditions de Noël et leurs futiles croyances en ce vieil homme barbu, ingrat et sans doute trop gros pour passer par la cheminée qu'était le « Père Noël ». Tous les ans, il laissait le bois bruler dans la cheminée en attendant soigneusement que ses parents aillent dormir, et chaque lendemain de la veille de Noël, il était déçu, car les cadeaux étaient quand même sous le sapin intact, et le feu toujours allumé, le bois crépitant ainsi sous la pierre noircie de la chemiée.

        Une année, celle de ses dix ans, il s'était réveillé dans la nuit du vingt-quatre au vingt-cinq décembre, la tempête de neige faisait tournoyer avec force les flocons, qui fouettaient les fenêtres d'une grande intensité, celles-ci, recouvertes de givre. Il était descendu le long des escaliers, manquant d'en louper quelques unes, et une fois arrivé en bas, s'était rué sur le sapin afin de le bruler petit à petit. Mais il s'était résigné à le bruler de crainte de bruler toute la maison et avait finalement prit le sapin, et avait arraché la quasi-totalité de ses branche à grands coups de hache, que sont père gardait toujours sur le coté de la cheminée. Il avait ensuite avec silence et difficulté, jeté par la fenêtre qu'il avait ouvert avec beaucoup de prudence, chaque morceau de bois du sapin ruiné, et était retourné se coucher dans son lit après avoir batailler avec le vent pour enfin refermer la fenêtre.

        Le lendemain matin, la lumière du rez-de-chaussée brillait vivement de sa lumière chaude, le jeune garçon avait descendu les escaliers avec hâte, puis une fois en bas, il s'était rendu compte que tout était dans l'ordre : le sapin était à sa place initiale, les cadeaux se trouvant dessous, fenêtre en revanche était ouverte, contrairement à la veille, quand Sora l'avait refermé. Il avait été très furieux ce jour là, n'avait adressé la parole à personne, et était resté dans sa chambre trois jours durant.

        Cette année, il ne comptait rien faire de particulier pour briser l'esprit de Noël au sein de la maison, Mais il comptait plutôt, briser l'esprit de Noël du village tout entier, avec l'aide de son amie, Aldénore, la cousine de sa meilleure amie Kaïna. Aldénore était la fille du Maire de Halloweentown, le village voisin à environ 120 kilomètres de Christmastown, elle ne venait qu'une fois par année, durant la période de Noël, pour voir Kaïna, mais c'est plus avec Sora qu'elle avait une bonne relation étant donné qu'elle haïssait Noël autant que Sora. Elle devait arriver d'ici plusieurs heures, dans l'après-midi, aux alentours de trois heures.

        Sora adorait passer du temps en compagnie de Kaïna et Aldénore durant cette période car Kaïna adorait Noël à l'instar de sa cousine, alors ceci créait un conflit de temps en temps et cela amusait Sora. Si il pouvait créer lui-même un conflit entre ses deux amies, il le ferait volontiers, bien qu'il n'y ai jamais pensé, bizarrement.

LA MALÉDICTION DE NOËL - La Disparition du Père KlausOù les histoires vivent. Découvrez maintenant