Kaïna était couchée sur le ventre, la porte produisit un grincement strident lorsque Sora la referma et ils se retrouvèrent tous deux dans une salle immense des plus étranges.
C'était une sorte de grande salle de la taille approximative de deux terrains de foot, des bras métalliques géants bougeaient dans tous les sens en produisant des souffles et des grincements de ferraille à chacun de leurs mouvements. De grands cylindres en fer se dressaient ça et là dans la salle et produisaient des sons graves, comme de longs murmures plaintifs et agonisant. Un long et large tube de verre se dressait en plein milieu de la pièce volumineuse couvrant le sol et le plafond. À l'intérieur, n'apparaissait qu'un long voile rouge vif et mat. À coté de ce tube se trouvait ce qui semblait être un ordinateur, avec un grand écran, qui indiquait des statistiques et un plan de la ville. On pouvait apercevoir, au plafond, de long stalactites métalliques, couverts de vis et de rouille. Certains d'entre eux étaient reliés à l'un des cylindres métalliques. Le plafond était lui aussi parsemé de plaques métalliques reliées par des vis et de grands clous. Seule la porte qu'ils venaient de traverser était colorée, sinon le reste était gris et dégageait une atmosphère sinistre .
Lorsque Kaïna se releva, elle conclut que ce n'était certainement pas un endroit accessible à n'importe qui. Elle pensa que c'était un endroit où seulement les personnes haut placées pouvaient aller. Quelque chose lui vint alors à l'esprit. Et si c'était ici que le Grand Sapin de Noël était fabriqué chaque année ? Son idée n'était peut-être pas fausse et Kaïna savait qu'elle était bien plus perspicace qu'elle ne voulait le croire.
Elle se tourna alors vers Sora et lui sauta dessus pour le ruer de coups. Celui-ci tentait en vain de se défendre mais Kaïna prit le dessus et n'arrêta que quelques minutes plus tard. Elle se frotta les mains et se dirigea enfin vers la porte et posa l'une d'elles sur l'une des deux poignées. En revanche, lorsqu'elle la tourna, elle se rendit compte que la porte s'était verrouillée. La jeune fille fut soudainement prise de panique. Elle sentit son coeur sauter de sa poitrine et entendit son ami pouffer de rire derrière son dos. Elle tourna le visage et croisa le regard de Sora. Les larmes lui vint alors aux yeux.
— IMBÉCILE ! Hurla-t-elle, on est enfermés à cause de toi !
Sa voix tremblait. L'idée d'être enfermée dans une pièce la rendait folle. Sora arrêta de rire et la regarda dans les yeux. Il semblait rire à l'intérieur de lui mais Kaïna ne s'en rendit pas compte. Elle était bien trop préoccupée par l'inquiétude qui se manifestait en elle.
— Comment on va faire pour sortir maintenant ? On se sait même pas où on est ! Ajouta-t-elle.
Sora se rapprocha de son amie, il posa sa main sur son bras le caressa lentement.
— On est tous les deux, tu n'es pas seule, déclara-t-il, et puis on peut explorer tout ça en attendant que quelqu'un vienne. C'est vaste et il y a de quoi en découvrir des merveilles j'imagine.
Kaïna se détendit, elle respira et commença à avancer dans la grande salle, dont l'atmosphère chaude les rendait curieux. Elle fit quelques pas en avant puis regardant Sora, elle continua d'avancer vers le grand tube de verre, qui faisait sans nul doute la largeur d'une fusée. À mesure qu'elle s'en approchait, le tube semblait plus gros, le verre plus épais et le voile plus imposant encore que la dernière fois qu'elle l'avait vu. L'ordinateur qui se trouvait à côté et était aussi petit qu'il semblait être. Kaïna s'avança alors encore assez pour pouvoir toucher le verre froid qui se réchauffait sous la pression de sa paume. Elle voulut inspecter le voile rouge vif mais elle ne put, car le verre troublait sa vision.
Sora quant à lui inspectait l'ordinateur étrange. Il était curieux de savoir à quoi il pouvait bien servir. Il regarda le plafond et inspecta les stalactites métalliques, qui semblaient être chargés électriquement. Peut-être était-ce une sorte de laboratoire ? Mais alors qu'est-ce qui pouvait bien se cacher derrière le mystérieux voile rouge à l'intérieur du grand tube de verre imposant ? La salle était plutôt bruyante, les immenses cylindres de fer grondaient, les bras métalliques dégageaient de la vapeur et de terrifiants grincements et l'ordinateur bipait continuellement, dans un rythme régulier et monotone. Bien que tout ceci produisait beaucoup de vacarme, le son était lointain et étouffé, la salle étant surement trop vaste, par conséquent le vacarme prenait tout l'espace de la pièce.
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LA MALÉDICTION DE NOËL - La Disparition du Père Klaus
خيال (فانتازيا)"Je parie... que tu y crois au fond de toi... tu as beau le nier, mais je sais qu'au fond de toi, tu crois au Père Noël. Je sens qu'au fond de toi, tu as une lueur de foi envers ce vieil homme, qui par amour de chacun de nous, toi, moi, et chacun qu...