II - M. PETERSON

12 0 0
                                    

        Chaque premier décembre, l'inauguration du Grand Sapin de Noël de la ville avait lieu dans le centre de Christmastown, la Place de Santa Klaus, où se trouvait l'hôtel de ville et tous les ans, tout le monde y assistait aussi heureux qu'impatients de découvrir le fameux Sapin de Santa Klaus. Kaïna était la première à y assister étant donner sa passion — et surtout son obsession — pour Noël. Et cette année, elle était par ailleurs accompagnée par Sora, qui était ravi d'y assister, surtout pour pouvoir examiner la mise en scène du Grand Sapin afin de tout gâcher le moment venu — ce que Kaïna ne savait pas évidemment — celle-ci pensait d'ailleurs que c'était elle qui était parvenue à convaincre son ami de l'accompagnée pour l'inauguration du Grand Sapin.

        Comme son nom l'indique, le Grand Sapin de Noël de la ville était immense, faisait presque trois fois la taille de l'hôtel de ville, celui-ci étant déjà très haut et très grand. Le Grand Sapin, depuis des siècles, était inauguré le premier jour du mois de décembre, en l'honneur du fameux Père Noël dont tout le monde ne jurait que par lui. L'arrière arrière arrière arrière grand mère de Sora n'était pas encore née quand l'inauguration du Grand Sapin de Noël avait eu lieu pour la première fois.

        C'était un premier décembre pas comme les autres. Il neigeait comme il n'avait jamais neiger depuis la création de Christmastown. On ne voyait pas plus loin que le bout de son nez, et les stalactites sous les rebords des fenêtres se formaient à vu d'oeil. M. PETERSON, le dixième maire de Christmastown, marchait sur la Colline de Tornade le plus rapidement possible malgré la force incroyable du vent glacial. Ses vêtements était blancs à cause de la neige. Tout sur lui avait geler, mise à part sa lanterne, qu'il tenait tout près de lui tendant le bras le plus possible, paralysé par la peur de se retrouver dans le brouillard opaque, par peur de se retrouver sans lumière pour éclairer son visage et voir un minimum ses pieds afin de savoir où il avançait. Il tremblait, ses orteils étaient paralysés par le givre, chaque pas qu'il faisait lui provoquait une souffrance insupportable, et la neige rebouchait chaque trou qui suivait ses pas en quelques seconde seulement.

        Il avançait en quête de prouver au village tout entier que le grand Santa Klaus dont la légende disait qu'il avait des centaines d'années, existait, et qu'en rencontrant ce vieil homme, il lui demanderai d'arrêter la tempête éternelle qui les attaquait depuis plusieurs jours. En faisant ça, il aurait prouvé au village tout entier que le grand Santa Klaus existait réellement, ainsi il gagnerait le respect de tous les habitant du village. Alors il gardait espoir et gardait le moral, il irait jusqu'au bout — il n'était pas question qu'il abandonne — se disait-il a longueur de temps, a chaque coup de douleur que lui provoquait le givre qui attaquait ses pieds. Il savait qu'il n'y avait que comme sa que qu'il parviendrait a gagner la confiance et le respect de tous les villageois, femmes, hommes, enfants, il redonnerait espoir en eux, en tous ces habitants qui perdent l'espoir d'un jour pouvoir ressortir dans les ruelles, sous un ciel calme et attendrit. Il voulait que tout le monde soit persuadé que M. PETERSON était un maire idéal qui sauverait l'espoir de Christmastown. Alors il marchait, déterminé à faire ce qu'il avait à faire.

        Il réfléchissait beaucoup, M. PETERSON. Il pensait beaucoup, et était quelqu'un de très organisé dans sa vie. Tout devait être comme il l'envisageait, comme chez lui, tout était parfaitement à son gout, et par chance, sa femme ne ronchonnait pas à ce sujet. Il avait beaucoup de travaille en tant que maire à l'époque et c'était quelqu'un qui par ailleurs était très soigné dans ce qu'il faisait et comme pour sa quête de trouver le Père Noël, il s'investissait comme un chien cherchant à atteindre le bâton qui le mènerait à la gloire et la prospérité. Il voulait qu'on soit reconnaissant de ses efforts, qu'on l'aime et qu'on l'apprécie pour ce qu'il faisait et ce qu'il était. Il voulait qu'on soit fier de ce maire, qu'on dise de lui qu'il était un bon maire qui savait gérer sa ville. Il voulait être l'exemple de tous, aussi simple que cela. Ceci lui tenait donc beaucoup à coeur vous imaginez bien. C'était quelque chose qu'il voulait vraiment faire pour ainsi être le meilleur maire que Christmastown n'ai jamais eus depuis dix ans.

LA MALÉDICTION DE NOËL - La Disparition du Père KlausOù les histoires vivent. Découvrez maintenant