Affaire Leigh Leigh #2 (Fin)

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PROCÈS ET CONDAMNATION



NC1 est la première personne condamnée, le 28 février 1990, après avoir plaidé coupable pour atteinte sexuelle sur mineure. Il est condamné à la sanction maximale possible pour un mineur coupable de ce crime, soit six mois dans un centre de détention. Il est probable que le procureur ait abandonné l'accusation de viol au profit de la seule agression sexuelle en raison du manque de preuves concrètes. Le témoignage de Leigh à la fête ne peut pas être prouvé et n'est donc pas admissible auprès du juge. Le 11 mai, la peine est réduite à 100 h de travaux d'intérêt général. Le juge dit douter que la relation ait été non consentie, et affirme qu'il vaut mieux que NC1 fasse quelque chose de positif pour la communauté plutôt que de risquer de s'éloigner du droit chemin en détention. Plusieurs sources affirment que le juge croit à une relation consentie parce que les preuves sont mal présentées devant le tribunal.


Le 19 mars 1990, Guy Wilson est condamné à six mois de prison ferme pour l'agression de Leigh.
Webster est d'abord poursuivi pour agression sexuelle. Au moment de son procès, ce motif est abandonné sans explication. Hillary Byrne-Armstrong, dans l'Australian Feminist Law Journal, suggère qu'il a pu obtenir une négociation de peine en échange de l'aveu du meurtre. Le 24 octobre 1990, Webster plaide coupable du meurtre de Leigh. Le suspect ayant avoué, le policier Lance Chaffey se contente d'énoncer une liste de faits à l'attention du juge James Roland Wood, sans présenter de preuves ni de témoins. Le juge condamne Webster à une peine de vingt ans de prison, dont quatorze incompressibles. Il estime que l'emprisonnement à perpétuité est inapproprié étant donné le potentiel de réhabilitation de Webster. Pour Wood, le motif du meurtre est la peur d'une plainte pour viol, comme l'a dit Webster dans son témoignage. Cinq habitants de Stockton se portent témoins de sa moralité à son procès, décrivant l'homme de 120 kg comme un « géant timide » de bonne famille. D'autres expriment leur incrédulité face à cette description, Webster étant localement connu sous le surnom de « Gros Matt, le caïd de Stockton ». Webster est emprisonné au centre correctionnel de Parklea. Byrne-Armstrong admet que les négociations de peine comme celle sûrement proposée à Webster permettent de limiter la durée et le coût de certains procès, mais elle ajoute que la confession a créé une fiction juridique selon laquelle il aurait agi seul dans le viol et le meurtre de Leigh. La gravité des violences sexuelles subies par Leigh est donc « complètement effacée » de l'affaire. Il semble de plus que le juge Wood n'ait reçu que les informations policières corroborant la confession de Webster. La condamnation de ce dernier est la première de Nouvelle-Galles du Sud à être prononcée sous le régime juridique de la vérité dans la détermination de la peine. Cela signifie qu'il ne peut être libéré sous aucun prétexte avant la fin de sa peine ferme, tandis qu'avant l'application de la nouvelle loi, une personne de son âge aurait probablement été libérée après neuf années. Il fait appel pour raccourcir sa peine, mais son appel est rejeté en juillet 1992. Les juges responsables de l'appel qualifient le crime de « si ignoble que rien d'autre qu'une peine très sévère ne pourrait s'accorder avec le sens moral de la communauté » (en anglais : La première demande de libération de Webster, en février 2004, est refusée car il n'a pas encore commencé de placement à l'extérieur. Après quelques mois de ce programme, il bénéficie d'une liberté conditionnelle le 10 juin 2004 après quatorze ans et demi d'emprisonnement. Il n'est autorisé à se rendre à Newcastle et Stockton qu'avec la permission de son agent de libération conditionnelle. La liberté de Webster est débattue au Parlement de Nouvelle-Galles du Sud, le ministre John Hatzistergos concluant qu'il vaut mieux superviser la réintégration de Webster dans la société avec la liberté conditionnelle plutôt que de le relâcher sans surveillance six ans plus tard. Après sa sortie de prison, la famille de Leigh Leigh affirme n'avoir « aucune mauvaise pensée » envers Webster et lui souhaite de réussir la « reconstruction de sa vie ». En novembre 2004, Webster est arrêté pour coups et blessures. Il plaide la légitime défense. En mai 2005, il est libéré pour absence de preuves suffisantes.






Dark Stories (Tome 3) <Terminé>Où les histoires vivent. Découvrez maintenant