Chapitre 1

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Septembre

Je m'apprêtais à partir lorsque ma mère m'a interrompu.

– T'est sûr que tu veux pas que j'aie te portée ? me demande-t-elle

– Ne non, ça va aller, dis-je

– Y'avait pas un uniforme ? me demande-t-elle

– Oui, mais j'ai oublié de le commander, dis-je

Ce qui est totalement un mensonge parce que je l'avais acheté vers le ¾ de mes vacances d'été avec l'argent que ma mère et mon père m'avaient donné pour l'acheter.

– JANE ! me dit-elle

– Aller, bonne journée, dis-je en prenant mon skate et mon sac à dos

– Bye, et bonne rentrée, me dit-elle en me faisant un signe de la main que je lui retourne tout de suite

J'embarque sur mon skate. Puis vois Mr et Mme Hart, un peu plus loin sur leur balcon en train de lire. Un petit couple dans la soixantaine-dizaine, très gentil. Quand j'étais plus jeune, ils me gardaient.

– Bonne rentrée Jane, me disent-ils en me saluant de la main

– Merci, passer une bonne journée vous aussi, dis-je

Je remets donc mes écouteurs et repars ma musique. Puis continue ma route. Un peu plus loin, je vois (mon voisin) Miles sortir de chez lui.

– Hey, Jane, j'peux marcher avec toi ? me demande-t-il

– Dans tes rêves ! dis-je

Une fois arrivé à ma nouvelle école, je range mon skate et mon sac à dos dans mon nouveau casier. Tout le monde me regarde de travers. Ça doit être parce que je ne porte pas l'uniforme..., j'imagine ? Mais j'essaye de faire comme si de rien n'était. Je marche dans les corridors quand soudain une fille me fonce tout droit dedans. La fille, en quelque sorte, avait les yeux bruns, ses cheveux bruns en dégradé avec blond et ils finissaient avec une teinture mauve, elle portait l'uniforme et avait un collier avec un cœur doré au milieu. J'imagine qu'en ouvrant le cœur on y verrait une photo. Elle portait aussi des boucles d'oreilles de perles et deux autres colliers, un de perle (de vraies perles, cela paraît toujours quand elles le sont, et en plus elles doivent être chères) et une chaîne avec Sacha écrit au milieu en calligraphie métallique. Bon, je venais de tomber sur « miss la fille de sa mère riche » ! Si je n'étais pas chanceuse ! Mes pensées étaient sarcastiques bien évidemment !

– R'garde où tu cours la prochaine fois connasse ! dis-je d'un air contrarié. 

Puis prends mes cahiers à dessin qui sont tombés à cause d'elle et décide de m'en aller.

– Hé, tu n'es pas la princesse, me semble ! Pis tes livres-là, ils vont survivre comme ta petite face ! me dit la fille

J'avais envie de la frapper, mais je me suis retenue en me souvenant qu'on était le premier jour d'école. Elle est marrante celle-là, elle croit que mes cahiers a dessin son des livres ! Quelle sotte celle-là ?! Marchand de dos, je lui fais un majeur. Rendue devant le mur de la cafétéria (où il y a un troupeau d'élèves), sur les affiches, notre casier (pour les nouveaux de 2 à 5e secondaires si l'on n'avait oublié notre numéro de casier). Après toute cette bousculade pour sortir, je réussis enfin à pouvoir entrer dans la classe. Déjà quelques élèves sont à leurs bureaux à feuilleter leurs horaires. Je remarque aussi que dans mon premier cours, il y aura bel et bien cette fille qui m'a bousculé tantôt. Avec son expression sur son visage quand elle me voit, je crois qu'elle non plus n'a pas envie d'être avec moi ce matin. Je ramasse donc un cahier de math sur le coin du bureau du professeur de math et regarde attentivement autour de moi, c'est-à-dire les élèves que je vais avoir avec moi dans mon cours de math, cette année. Je remarque que la fille qui est en arrière de moi ne porte pas son uniforme comme moi et elle mâchait de la gomme comme moi aussi. Elle avait les yeux bleus, les cheveux noirs en dégradé avec turquoise au bas. Elle avait les yeux un peu bridés. Puis je fis une bulle de gomme.

I Collapsed In Silence Without Being SeenOù les histoires vivent. Découvrez maintenant