Debout devant la porte, j'attends. J'attends un signe, j'attends. Après un moment de vide, mon poing tremblant se lève et le cognement de ma main sur le bois résonne. Le bruit me rappelle que je ne doit pas être là. Je n'aurais jamais du venir. Mon cœur s'accélère, j'ai chaud, je sens la sueur dégouliner le long de mon dos. Le souffle cours, je me détourne près à me sauver quand le grincement de la porte me fait sursauter. Effrayé, je n'ose pas lever les yeux, et si on m'empêchait de le revoir? Prenant mon courage à deux mains, je lève les yeux. Il n'est plus possible de faire marche arrière. La porte est ouverte. Personne. Il n'y a personne seulement un gouffre noir qui m'attire et m'effraie. Le trou béant que l'ouverture de la porte a créé m'aspire. Incapable d'y résister mes pieds me guident à l'intérieur. Dès mon entrée, la porte se referme dans un grincement sinistre. Je suis pris au piège. Il fait noir, je suis aveugle. Aucun bruit ne se fait entendre par-dessus ma respiration saccadée. Comment font les sans-vu? Je n'aurai jamais du venir! Dans un élan de panique, je me retourne. Mes mains s'agite frénétiquement devant moi, je dois sortir! Trouver la sortie, mes pensées sont complètement vide à part cette phrase qui se répète inlassablement. Il n'y a pas de porte, seulement la texture rugueuse du mur devant moi. Impossible, elle était juste là! Je bouge rapidement, mes mouvements sont saccadés, je dois trouver la sortie. Je ne peux pas rester ici. Mon souffle s'accélère et je sens les larmes de paniques monter. Je suis pris au piège. Rester ici signifie la fin. Je ne pourrais plus jamais sentir le vent et le soleil sur mon visage. Non! Je dois trouver la porte. Mon exploration reprend, agité je tâtonne en quête de la porte. Dans ma précipitation j'accroche un interrupteur qui allume un mini soleil dans la pièce. Le flash blanc m'aveugle autant que la noirceur qui le précède. Je cligne des yeux rapidement pour éclaircir ma vision. Je vais enfin pouvoir voir où je suis...