Marseille

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Durant le trajet les trois garçons et Jessica poursuivirent leur apéritif improvisé. Ce qui la gêna, peu favorable à ce que le conducteur boive, mais ne dit rien de peur de finir sur le bas côté en le contrariant. Au bout d'un moment l'envie d'aller au toilette se fit sentir et elle demanda à s'arrêter. Le conducteur se gara sur le parking d'une pinède sur le parking. Elle sortie comme un diable n'y tenant plus, monta une petite dune pour trouver un endroit où se soulager à l'abri des regards  avant de rejoindre la voiture.
- c'est bon, merci beaucoup j'en pouvais plus.
- pas de soucis, c'est naturel et puis avec l'alcool on a tendance à vouloir aller au toilette plus souvent.
- pas autant qu'avec la bière! Ils s'esclaffèrent.
- on peut y aller les gars, on parlait de quoi déjà ?
- on aimerai bien mais on a un petit problème.
- C'est quoi ?
Le conducteur posa sa main gauche sur le volant puis son coude droit sur l'accoudoir pour prendre appui et lui faire face avec une gestuelle qui ne laissait entendre rien de bon.
- On a plus d'essence, on fait quoi ?
Le son de ses mots glaça le sang de Jessica qui tenta de faire celle qui ne comprenais pas.
- On peut appeler mon ami qui est à Aix, il tractera la voiture jusqu'à la première station essence.
- t'as plus de batterie. Il va falloir que tu nous paye l'essence dépensé pour arriver ici.
Jessica senti la panique imprégner ses sens et l'angoisses monter.
- j'ai pas de monnaie sur moi, il nous faut un distributeur, ou on peut demander aux gens qui habitent à côté de nous amener en centre ville. Je peux aussi payer la dépanneuse, j'ai une carte bleue.
- non, il faut que tu nous paye maintenant. Si tu as pas l'argent tu nous paye en nature.
L'effroi lui fit monter les larmes aux yeux.
- qu..quoi? Mais...je ne veux pas...je ne veux pas payer en nature.
L'homme assis à côté d'elle tenta un approche peu convaincante, comme si minimiser la chose changeait la finalité d'une telle exigence.
- Aller fait un effort, après on te laisse tranquille.
- Mais je suis pas consentante ! Pleura Jessica alors que le passager avant se tourna en lui montrant un couteau.
- Si t'es pas consentante on te tue, nous on viole pas.
Mortifiée et tétanisée par la peur son esprit capitula pour une nuit qui promettait d'être inoubliable.
Le meneur quitta la place conducteur pour passer à l'arrière, lui demanda un fellation que Jessica tenta de refuser, en vain, il lui saisi la nuque et les cheveux pour la lui imposer, puis vint le tour du second passager et enfin du troisième. Elle ne pouvait s'empêcher de pleurer tout en espérant que les trois violeurs se contenterai d'une pipe non consentie. Erreur. L'un des autres garçons qui avait sorti dans le même temps une boîte de préservatif, en sorti un qu'il enfila avant de pénétrer la jeune barmaid, lui arrachant un cri d'agonie, ce qui eu pour seul effet de dupliquer le plaisir des trois agresseurs.
- Attendez les gars ! Laissez en moi un peu. Protesta l'un d'entre eux.
Pendant ce qui lui sembla des heures chacun aternèrent. Elle n'était plus un être humain. Elle n'était plus un corps humain. Elle venait d'être brisée pour être placée au simple rang d'objets. Épuisée, meurtrie et traumatisée elle perdit connaissance.
Un coup au coeur aussi brutal qu'un coup de poing, lui fit reprendre ses esprits. Persuadée qu'il s'agissait d'un mauvais rêve elle ouvrit les yeux, hélas pour elle ce qu'elle vit lui confirma plusieurs choses : elle était encore en vie. Il ne s'agissait pas d'un rêve. Et son calvaire était loin d'être terminé. Les trois agresseurs avaient déplacée la voiture pour arriver sur ce qui semblait être une décharge. La nuit noire lui confirma également que le soleil ne se lèverai pas de si tôt.
Une main vint saisir une pleine poignée de cheveux pour la contraindre à de nouvelles fellations, elle tenta de mordre mais le contact froid de la lame du couteau sur sa gorge la fit changer d'avis. De nouveaux elle se fit pénétrer avec une brutalité sans nom qui fit céder les dernières résistances de ses muqueuses, déclenchant des saignements.
- pitié...je peux plus...je peux plus...
- ferme ta gueule et laisse toi faire ! Vociféra un des trois hommes.
- bah non, elle a mal, on va la laisser se reposer et s'occuper de derrière. Ricanna un autre de ses agresseurs
- Non!
Elle reçu un coup qui lui fit perdre de nouveau connaissance. À son second réveil elle était allongée sur la banquette arrière, telle une poupée de chiffon.
Ce fut la douleur d'une énième sodomie et de son corps brisé qui la ramena à elle. Et toute la nuit se déroula ainsi, être en vie, perdre connaissance, revenir à la vie et perdre de nouveau connaissance avec pour seul espoir la mort. Rapide de préférence, mais apparemment Dieu en avait décidé autrement.
Son esprit éclata tel le verre chutant au sol lorsqu'une odeur de sang, de lubrifiant et de fluides corporels agressa le nez de Jessica, la ramenant à elle avant de rompre partiellement ses cordes vocales suite à une nouvelle agression de son intimité. Elle avait beau supplier dieu, rien ne vint, aucun ange vengeur, aucune manifestation divine, aucun feu sacré ne vint tuer ses ennemis. Non, pour elle dieu s'en foutait. Elle fini par se dire qu'en réalité ce soit disant type sur son nuage était un salop en plus d'être complice de son triple viol et que finalement le diable n'était pas quelqu'un de si mauvais,
Un torrent de larmes de colère vint de nouveau brouiller son regard. Elle s'en voulait. Elle aurait dû attendre le train suivant ou prendre un taxi comme elle le prévoyait. Elle aurait dû garder son briquet et rester seule au lieu de vouloir discuter. Elle aurait dû refuser de monter en voiture avec trois inconnus et se contenter d'un apéro sur les calanques. Elle était furieuse contre elle, regrettant avec amertume qu'ils ne l'ai pas achevée et abandonnées sa dépouille dans cette décharge.
Un autre cri déchira le silence et l'obscurité de la nuit ainsi que ses cordes vocales déjà affaiblies par cette soirée.
A son dernier réveil elle était plaquée contre les dossiers de la banquette arrière, son regard capta instantanément les prémices de l'aurore. Avec de la chance son répit allait enfin prendre fin et ils allaient enfin la tuer. Erreur. Épuisés par une nuit de sexe non consentie, les trois hommes décidèrent qu'il était temps d'arrêter.
Ainsi il reprirent la route comme si rien ne c'était passé pour s'arrêter sur une bande d'arrêt d'urgence. Jessica était bien trop sonnée, en état de choc et affaiblies tant physiquement que psychologiquement pour réaliser ce qu'il se passait, son instinct ayant péri dans la nuit.
- Sortez là de la caisse. Lança avec autorité le meneur tandis que ses deux amis s'executaient.
- vous...faites... qu...quoi? Tenta d'articuler Jessica.
- Pour te remercier de ta participation et pour s'assurer que tu te souvienne de garder secrète notre nuit, on a un cadeau à te faire.
- quoi?! Mais comment ça..? Jessica regretta rapidement sa question. Une pluie de coup tomba sur elle. Les trois hommes avaient opté pour la tabasser à mort ou du moins suffisamment fort pour lui faire perdre connaissance et la laisser pour morte sur une bande d'arrêt d'urgence, quelque part entre Marseille et Aix en Provence, tel le déchet qu'ils venaient d'en faire.
Dans un dernier soupir elle remercia Satan d'avoir entendu ses prières bien que ces dernières aient été destinées à dieu au départ, et d'abréger ses souffrances. Au moins elle quittait ce monde avec une certitude. Dieu n'existait pas.

violer n'est pas tuer...ou presqueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant