Le chant des oiseaux réveilla Jessica ainsi que quelques rayons du soleil qui filtraient à travers les rideaux. Elle ouvrit les yeux. Son regard se posa sur un plafond aux poutres apparentes, les mur peint de couleurs chaude révélaient quelques boiseries sculptées. Elle se était dans un grand lit à baldaquin et tandis qu'elle se redressa pour mieux observé l'endroit où elle se trouvait, une douleur aiguë fit broncher ses côtes lui arrachant un léger cri de douleur. Elle porta les mains à son visage en constatant qu'elle ne voyait plus que d'un seul œil, sa paupières droite était tellement gonflée qu'elle compris pourquoi. Sa bouche tuméfié était sèche, il lui fallait de l'eau, sa tête tournait à lui déclencher des migraines, elle devait manger. Chacun de ses membres exprimait une mélancolique symphonie de douleur lui faisant monter les larmes aux yeux. Elle regarda à droite, il y avait une penderie en bois avec une coiffeuse et un miroir le tout donnant sur une porte qui, supposa-t-elle devait être une salle de bain. Son regard glissa sur le reste de la pièce jusqu'à se poser sur la partie droite de la chambre. A peine eut-elle le temps de remarquer la cheminée en marbre de Carrare sculpté qu'elle poussa un cri d'horreur. Trois hommes se tenaient près de son lit, son esprit capitula dans ce qui était pour elle une vaine tentative de survie.
- non... pitié... Pas encore ... Laisser moi mourrir ou tuer moi mais je ne veux plus être violée..!
Les trois hommes échangèrent un regard d'incompréhension puis James pris la parole.
- Ici on ne vous fera pas de mal, vous êtes en sécurité. Est ce que vous vous souvenez de moi ?
Elle hocha la tête mais les trois hommes sentirent instinctivement qu'elle n'en pensais pas moins. Henry l'observa. C'était une jeune femme menue, la peau métisse, les cheveux bouclés aussi noirs que la robe. Pour le reste, c'était difficile à dire, tant son visage boursouflé rendait toute description délicate voir impossible, mais ce qui le frappait le plus c'était son regard, ou du moins celui de son œil gauche. C'était comme si toute vie s'en était échappé, exactement comme lui avait expliqué son frère. Il lui tendit un verre d'eau qu'elle descendit d'un trait. "doucement mademoiselle, c'est mauvais de boire aussi vite" expliqua ce dernier d'une voix douce et paternelle.
- me...mer...ci...
Il acquiesça alors que James attendait la réponse de la jeune femme.
- je... Marseille. Répondit elle avant de fondre en larmes et se rendormir. Au bout de trois jours, voyant qu'elle ne s'alimentait pas à l'exception d'un carreau de sucre par jour, ce fut Henry qui exigea un médecin en insistant sur le fait qu'il souhaitait le meilleur de la région.- alors docteur? C'est grave ?
- elle est encore en état de choc, je lui ai prescrit des anxiolytiques et un traitement sous perfusion si elle ne mange toujours pas d'ici la semaine prochaine.
- elle perd beaucoup trop de poids en beaucoup trop peu de temps pour attendre aussi loin.
- laissez lui au moins le weekend. En revanche elle refuse tout examen pour établir s'il y a eu viol ou non. Le fait que je sois un homme ne doit pas aider.
- vous pensez qu'elle ment? Demanda Joe.
- non, je pense que ce qu'elle a vécu dépasse les pires scénarios de viol.
- que peut on faire pour l'aider?
- hélas pas grand chose, évitez de la pousser dans ses retranchements, aidez là à retrouver le contrôle de son esprit. Cela peut prendre du temps.
- combien ?
- des semaines ou...
Le médecin fur interrompu par un cri qui venait de la chambre de la victime. tous accoururent, bien qu'endormie elle un cauchemar des plus douloureux. James fondit sur elle pour la serrer dans ses bras en vue d'apaiser cette dernière comme il l'avait fait la première fois.
- chut... là, c'est fini...même si je ne connais pas ton nom, tu es en sécurité ici.
Elle se réveilla en panique et se blotti contre lui. Henry s'approcha pour les rejoindre, une compresse à la main, qu'il posa sur le front de l'inconnue afin de la calmer.
- tu n'as rien à craindre, nous allons prendre soin de toi, tout va bien aller, je te le promets.
Elle le regarda malgré ses yeux qui avaient bien dégonflés en quelques jours, son regard brun restait aussi vivant que celui d'un défunt.
- Je m'appelle Monsieur Wallace, mais tu peux m'appeler Henry, voici mon frère cadet James, qui t'as amené ici et lui à côté du médecin c'est Joe, mon fils adoptif. Est ce que tu te sens prête à nous dire ton nom ? Si tu ne veux pas ce n'est rien prends ton temps, il faut que tu guérisse.
Entre deux sanglots elle lâcha un timide "Jessica".
- Jessica, veux tu nous parler de ton cauchemar ? S'enquit James ce qui provoqua un raclement de gorge du médecin pour indiquer qu'il allait trop loin ou trop vite.
- Ce... c'était horrible...je revivais tout... Puis de nouveau elle pleura jusqu'à l'épuisement. Monsieur Wallace décida de la border et de quitter la pièce avec les autres.
- Docteur, faites quelque chose !
- pour le moment il n'y a rien à faire, je peux lui prescrire des antidépresseurs mais je doute que ce soit lui rendre service. Elle fait des terreurs nocturnes, attendez-vous à souvent l'entendre pousser ce genre de cri. Ne la forcez pas à parler de son agression, essayez de discuter d'autres sujets et de lui faire prendre un bain.
- un bain? Une domestique lui fait déjà sa toilette deux fois par jour, ça tient de l'exploit ! S'emporta Joe qui était resté distant jusqu'alors.
- justement, elle a besoin de se nettoyer symboliquement, un bain aide souvent les victimes à quitter leur état de choc. Le médecin se tourna vers James:
- vous avez bien fait de ne pas la laisser à l'hôpital, elle aurait sûrement trouver un moyen de mettre fin à ses jours.
- merci. Je n'ai pas vraiment eu le choix, elle ne voulait pas y aller. Ce qui m'as surpris c'est son motif.
- à savoir ?
- elle ne voulait pas que la presse soit au courant.
Le médecin paru un instant gêné.
- la presse est déjà au courant, il y a des avis de recherche partout la concernant. Pour le moment ne lui en parlez pas, même si elle demande à savoir, cela pourrait aggraver son état déjà très fragile.
- entendu, merci docteur. On vous voit dans trois jours.
VOUS LISEZ
violer n'est pas tuer...ou presque
Gizem / GerilimQui est ce tueur qui laisse autant de corps sur son passage sans laisser de traces et laisse l'inspecteur Moulinarro dans l'impasse depuis des mois ? Qui est cette personne qui semble traquer et épier un groupe d'amis au point de les faire vivre da...