Energie occulte (1)

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Rin

  Que venait-il de se passer ?
Cette question persistait dans mon esprit. Je voulais savoir. Pourquoi cet homme qui avant était si arrogant et mesquin  me faisait-il à présent multiples compliments et agissait comme s'il avait de l'affection pour moi. Cela me semblait absurde. Je ne voulais pas avoir d'illusions. Le comportement versatile de Satoru me rendait totalement folle. Au début de l'année je ne l'aimais pas mais maintenant je pensais sans cesse à lui, il me hantait.Ce garçon s'était immiscé dans ma tête, mon corps et mon âme. C'est fou comme ton opinion sur quelqu'un pouvait changer du tout au tout à cause d'un simple sentiment. Quel sentiment ?
L'amour ? La curiosité ?
   Je ne savais pas quelle était la nature de ce sentiment.
  L'amour qu'est-ce c'était ? Personne ne me l'avait jamais dit. Et la curiosité, j'avais une brève idée de ce que c'était ; le désir indiscret de connaître cette personne que je n'arrivais pas à cerner.

[...]

  À table, le silence régnait. Seul les bruits de couverts sur les assiettes et les mâchonnements fendait le silence. 
     — Pourquoi avoir scellé l'énergie occulte de Rin ? Satoru à demandé.
  Mon père s'immobilisa un moment et avala une dernière bouchée du plat exquis que
Nobu — le majordome — avait préparé avant de poser ses couverts en argent.
    —Rin était incapable de la maîtriser. Il y en avait trop, une quantité démesurée et son corps frêle ne pouvait pas la gérer. Mais aussi à cause de certains événements, notamment la mort de sa mère.
     — Développe s'il te plaît papa. Je veux savoir ce que j'ai fais.
     — D'accords. (Il prit une inspiration.) À la mort de ta mère, le médecin du clan m'a dit que tu avais une quantité anormalement élevée d'énergie occulte mais je n'ai pas voulu la sceller et je voulais voir comment ça allait se passer. Malheureusement à l'âge de trois ans, tu as blessé un enfant du clan lorsque tu jouais avec lui et cet enfant c'est Oshi, ton cousin. Tu l'as blessé à la jambe. Après cet événement, tu t'es évanouie et lorsque tu t'es réveillée, tu ne t'en rappelais plus. 

Oshi et moi nous étions cousins. Nous deux jouions toujours ensemble, nous étions comme deux meilleurs amis. Mais Oshi avait un problème à la jambe, des fois, sa jambe se paralysait. Sur cette jambe il y avait une énorme cicatrice qui recouvrait une grande partie de la cuisse. On m'avait toujours dit que c'était dû à sa faible constitution, car mon cousin était faible et avait beaucoup d'autres problèmes. Et je le croyais, mais enfaite, j'étais à l'origine de son handicap.
—C'était donc ça... ai-je dit en baissant la tête.
—Rin, je ne veux pas que tu te sentes coupable pour ça, je suis le seul responsable. Je n'ai pas agi au bon moment, c'était idiot de ma part.
   —C'est bon papa, c'est du passé. Maintenant je pourrais la contrôler. Alors s'il te plaît, retire ce sceau.
   — En es-tu bien sûre ? Tu as réfléchi à toutes les possibilités d'effets secondaires ?
  Je plante mes yeux bleu nuit dans les siens :
  — Oui, je suis sûre. Je n'ai jamais été plus sûre.
  — Très bien, demain à neuf heures, rejoins-moi dans la cour. Emmène ton ami avec toi, on en aura peut-être besoin...
  — D'accord, je serai là. Merci papa..., de me faire confiance.
  A ces paroles, je me suis retourné vers Satoru qui écoutait la discussion dans le silence, le visage immuable.
  Les traits parfaits de sa face se crispaient à chaque bouchée. Ses mouvements étaient gracieux à chaque fois qu'il portait la fourchette à ses lèvres.
  Seule une goute de sang rouge qui venait de la viande saignante venait déranger l'angélisme de son visage.
  — Sato', tu as une goute de sang qui coule de ta bouche.
  Il prit une serviette et essuya sa tache sanguinolente puis me remercia d'un sourire.
Nous finîmes nos assiettes, abordant multiples sujets inutiles.
  Après ce délicieux repas, nous sommes tous partis vaquer à nos occupations. Pour ma part, je suis partie dans le jardin du domaine. C'était l'endroit où j'aimais partir lorsque je me sentais confuse ou triste. Mais là, je ne savais pas quel sentiment me traversait. C'était impossible à définir.
  Je me suis rendue dans mon coin secret. Un endroit où la paix et la sérénité règnent. Là-bas, les seuls sons audibles sont les bruits de la nature. Je me suis assise sur le pont qui surplombait le ruisseau. Petite, j'avais demandé à mon père de le construire car le ruisseau était trop large pour que je le passe sans me mouiller.
  Assise, j'ai regardé l'eau ruisseler, écouté un rouge-gorge chanter à gorge déployée. Ces bruits apaisants firent une mélodie qui me plongèrent dans la torpeur jusqu'à l'endormissement.

  J'ouvre un œil puis l'autre, allongée dans un espace noir. Je ne vois pas le bout de la pièce. Je regarde mon corps. Je suis dévêtue.
Qu'est-ce que je fiche ici ?
Soudain, la pièce s'éclaire et une image de moi apparaît. Je suis dans la cours du domaine, entourée de Satoru et de mon père. Mon paternel prononce des sutras incompréhensibles et mon camarade m'observe. Puis, je m'effondre et tente de résister à un phénomène qui se passe dans mon corps.
Qu'est-ce qu'il se passe ?
En un instant, une espèce de fumée noire surgit de mon corps et se propulse sur Satoru. Celui-ci tombe à la renverse et crache du sang.
Un rayon noir !
— Arrête ! Contrôle-toi, criai-je à la moi que je voyais.
Impuissante, au milieu du rien, je criai comme si elle allait m'entendre.
Sur la vidéo, Satoru convulsait sans un moment de répit jusqu'à ce qu'il soit totalement inerte.
Un sanglot coula le long de ma joue.
Non, ce n'étais pas vrai, c'était un cauchemar. Je me répétais ces mots dans ma tête.
Réveille-toi.
Réveille-toi.
Réveille-toi.

— Réveille-toi, dit une voix masculine que je ne connaissais que trop bien.

En sursaut j'ouvris les yeux.
J'avais la tête posée sur les cuisses de Sato' et le reste de mon corps était étendu sur le bois du pont.
— Chuuut, ce n'est rien, chuchota Satoru.
Il devait avoir vu ma panique et comprit que j'avais fait un foutu cauchemar.
Je soupira. Rassurée.
Ce n'était qu'un horrible cauchemar.
— C'est un joli coin que tu as trouvé là, Rin.
— Comment m'as-tu trouvée ?
— Ton père m'a dit que tu étais sûrement ici alors je suis venu.
La voix de Satoru était calme et apaisante. Je me détendis.
— As-tu peur pour demain, demanda le garçon.
— Je n'ai pas peur, j'appréhende.
C'est vrai, je n'avais pas peur. Mais je craignais un tournant sinistre des événements. Après tout, ils manipuleraient de l'énergie occulte.
Ce n'était pas sans danger...
Malgré toutes ces sombres pensées, j'essayais d'être optimiste. Satoru était un très bon exorciste et mon père l'était encore plus. Ils pourraient facilement me contrôler.
— Depuis combien de temps es-tu assis là et que faisais-tu, questionnai-je.
L'exorciste afficha un rictus sur son visage visiblement amusé pas les questions.
— Je suis ici depuis à peu près..., trente minutes et je te regardais dormir.
— Serais-tu un psychopathe ? Plaisanté-je.
Nous rîmes et il me confirma que ce n'étais pas le cas.

***

Hello tout le monde !
Je suis désolée pour le retard de ce chapitre, j'avais vraiment du mal à l'écrire...
Comme vous pouvez le voir, j'ai un peu changé de disposition pour le texte.
Bonne semaine !

Trust the love ~ Gojo Satoru x OC ~ [EN PAUSE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant