BLACK ROSE [YUTA-WINWIN]

Black Rose 🌹 V

Aujourd'hui, lundi, quatrième semaine sans Yuta. Si Cheng arrive les mains dans les poches devant le train qui vient à peine de partir. Tiens, curieux... Habituellement, il n'a même pas le temps de l'apercevoir. En levant les yeux, il voit Nakamoto Yuta devant lui. Il s'arrête d'avancer pour le regarder. Dans son uniforme de lycéen, il avait gardé ses cheveux longs, les avait foncé avec un brun foncé et avait attaché une partie en une petite queue de cheval, laissant quelques mèches retomber sur son visage. Si Cheng devait bien l'avouer, ça lui allait très bien.

Yuta : On va sécher aujourd'hui.

Si Cheng : Il n'en est pas question !

Yuta : Tu m'as vraiment manqué Si Cheng. Je suis vraiment triste que tu n'ais pas répondu à mon message. Je regardais tous les jours, mais il n'y avait pas de message de ta part.

Si Cheng : Les autres attendaient des réponses par contre.

Yuta : Les autres ne sont pas toi Winnie...

Si Cheng : Ne m'appelle pas comme ça.

Yuta : On va chez moi ?

Le japonais s'approche du chinois et lui embrasse la joue. Ce dernier le repousse violemment et Yuta se raccroche de justesse à la barrière de protection. A peu de chose, il aurait pu se retrouver sur les rails. Il regarde Si Cheng, choqué, et le voit regarder autour de lui si personne ne les remarque. Il n'y a personne sur le quai et Yuta comprend que son chinois est effrayé par le regard des autres. La colère se dissipe et il s'approche à nouveau de lui pour s'excuser.

Yuta prend rapidement le poignet de Si Cheng qui a toujours son air paniqué, pour l'amener chez lui. Il soupire. Il ne pensait pas WINWIN réagirait de cette manière et comprenait mieux son comportement envers lui et ses gestes qu'il savait un peu trop entreprenants. Il n'y a pas grand monde dans les rues, à part des personnes pressées par le temps. Malgré tout, Si Cheng essaye de se libérer de la poigne de Yuta, sans succès, et ils finissent par arriver devant un pavillon typiquement coréen mais décoré avec beaucoup d'objets japonais.

Yuta est rentré du Japon seul et il n'y a donc personne chez lui. Les chaussures de Si Cheng a peine retiré, le japonais reprend son poignet pour l'emmener dans sa chambre. Des vêtements qui traînent, un bureau rempli de papiers en tout genre, des cahiers se trouvent aussi un peu partout dans la pièce : en conclusion, un grand espace en désordre. Yuta pousse tous les objets qui se trouvent sur son lit par terre et passe sa main sur le drap pour le lisser et inviter Si Cheng a s'asseoir.

Si Cheng : J'ai jamais vu une pièce aussi...

Yuta : Oh, ça va... Je t'ai invité à l'improviste donc je n'ai pas eu le temps de ranger.

Si Cheng : On va dire ça...

Yuta : Ne bouge pas, j'ai un cadeau pour toi !

Yuta ouvre son armoire, qui elle, est bien rangée, pour en ressortir un petit paquet bleu, entouré d'un noeud blanc qu'il tend à Si Cheng avec un grand sourire. Celui-ci ouvre son cadeau pour y découvrir deux paires de baguettes noires avec, au bout, des roses dorées ressemblant à ses tatouages. Sur l'une est gravée le nom "Dong Si Cheng" et sur l'autre son surnom "WINWIN". Il ne s'attendait pas à un cadeau, et si beau encore moins. Il reste la bouche ouverte sans savoir quoi dire à part merci.

Yuta : Mais de rien, c'est normal. Après tout, je t'apprécie beaucoup ! Et puis, j'ai tout de suite pensé à toi en les voyant. Tu en auras une pour les grandes occasions et l'autre, tu pourras l'utiliser comme bon te semble.

Si Cheng : Je... Merci... Ça a dû te coûter une fortune...

Yuta : C'est pour toi alors je n'ai pas regardé à la dépense. Mais je suis vraiment content parce que ça a l'air de te plaire. Tu crois que j'ai le droit à un bisou ?

Si Cheng : Effectivement, ça me plaît beaucoup mais... Non, je ne t'embrasserais pas.

Yuta : Alors, je veux un câlin !

Le japonais saute presque dans les bras de Si Cheng qui tombe à la renverse sur le lit. Yuta en profite pour bien se coller à son amoureux et pose sa tête dans le cou d'un chinois totalement paralysé par la spontanéité du geste. Il lui fallut un grand travail de concentration pour revenir à lui et se relever en laissant Yuta allongé sur le lit. Il s'apprête à hausser le ton mais en tournant les yeux vers le japonais, il se rend compte que ce dernier a la cravate de travers et la chemise légèrement déboutonnée sur le haut tandis que le bas est remonté, laissant apercevoir ses abdos.

Si Cheng rougit et détourne le regard au plus grand plaisir de Yuta qui n'a pas loupé une miette de la scène en suivant le regard qu'il lui portait. Ne sachant pas quoi dire, Si Cheng repense soudainement au motif de l'absence de son... ami ? Il se tourne vers lui en faisant attention à regarder son visage et uniquement son visage.

Si Cheng : Et ton grand-père, du coup ? Il va bien ?

Yuta : Euh... N'en parlons pas... Nous sommes dans la même pièce et tu as aimé mon cadeau, c'est tout ce qui compte et tu es tout ce qu'il me faut.

WINWIN a bien compris en voyant les yeux humides et le regard triste de Yuta que le grand-père avait fini par mourir. Tae Yong et Do Young lui en avait parlé : son grand-père était malade depuis plusieurs années mais personne ne savait à quel moment sa santé allait chuter. Il s'en veut un peu d'avoir abordé le sujet et s'allonge à côté de Yuta pour se faire pardonner. Il s'apprête à s'arracher les cheveux lorsqu'il décide de prendre la main de Yuta pour le calmer. Il avait peur que le japonais le prenne comme une marque d'affection mais c'était sa faute s'il pleurait maintenant.

Toute la journée, ils décident de la passer ensemble chez Yuta. Ce dernier a décidé de regarder un animé avec Si Cheng qui a posé comme condition qu'il y ait les sous-titres chinois, ce qui a bien fait rire Yuta. Mais en réalité, l'animé tourne dans le vide car Yuta a décidé de raconter son voyage, racontant à Si Cheng qui s'est mis à observer le plafond les bras derrière la tête, les nombreux endroits qu'il avait redécouvert en se promenant dans les rues d'Osaka.

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Me revoilà avec le chapitre 5 : le retour de Yuta.

Finalement, Si Cheng n'est pas si mécontent de retrouver son petit japonais, vous ne trouvez pas ?

Merci d'avoir lu ce chapitre !