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Puis je tire une taffe, puis deux, puis trois. Ça me faisait tellement de bien, c'était à la menthe ! J'avais l'impression d'oublier ce qui venait de m'arriver, juste un instant. Puis la clope finit, la réalité repris.. J'avais bien envie d'en re-fumer une, mais Baptiste ne m'aurait pas laisser en fumer deux, alors j'ai fais un tour en ville, toute seule, et je réfléchissais.. Je ne pouvais pas garder ce bébé, et de toute façon Sophian n'en voudras jamais. Il aimait s'amuser, faire la fête, boire, fumer, baiser.. Oui c'était ce genre de gars, et je l'aimais tout de même.. En plus de ça nous sommes jeunes et nous avons aucuns boulots pour gagner de l'argents. J'allais pas laisser mes parents travailler pour moi et élever mon enfant, c'était hors de question ! Puis, j'étais qu'en seconde impossible d'arrêter l'école, et je voulais pas que Sophian et moi ça casse à cause de ça.. Je tenais beaucoup à lui ! Puis d'un autre côté j'avais la solution « avorter ». Oui bah bien beau l'avortement quand on veut pas du bébé mais.. Je pouvais pas faire ça, c'était horrible. Tué son propre bébé ? C'était trop douloureux je ne pourrait jamais le supporter. Même si ce bébé n'est pas encore formé.. Je savais qu'il me faudrait du temps pour prendre une décision, mais nous sommes deux à l'avoir fait, il fallait bien que Sophian le sache et j'avais peur de sa réaction. Parfois, il était très violent. Au fond de moi j'étais très fragile, depuis que mon frère est partit de la maison tout me paraissait dur et sombre. C'était lui qui me protégeait de tout et s'il aurait été là il m'aurait dit :

- Quelle idiote tu as été, tu connais les mecs pourtant non ? Je t'ai déjà expliqué que ce genre de mecs sortent avec les meufs juste pour les baiser. Et bien voilà c'est gagné t'as intérêt d'assumer ! Et lui aussi sinon je vais le buter !

Et il aurait insisté pour savoir qui c'était qui m'avait mis enceinte j'aurai craché le morceau.. Avec lui je pouvais rien refuser, c'était ma vie. Il l'aurait défoncé, pas pour le plaisir parce qu'il n'aimait pas ça, mais pour me protéger.. Mais non il n'était pas là, il habitait je ne sais où, et il venait très rarement à la maison..

En repensant à lui, au bébé, à Sophian, à leurs réactions à tous là, j'avais les larmes aux yeux. Pourtant j'étais pas ce genre de filles, j'étais super forte et la seule fois ou j'ai pleuré c'est quand mon frère est partit ! Oui, mais j'avais bien changé.. Je m'en rendais compte seulement maintenant..

Puis je reçu un appel de « Sophian ». Comme par hasard, il fallait qu'il m'appelle au moment où j'avais les larmes qui coulaient sur mes joues.. Bref, je décide de répondre parce que je savais que si je ne le faisait pas j'allais me faire tuer.

- Ouais allô chérie ?

- Ouais ?

- Bah t'es pas au lycée ? J'ai demandé à Marie où tu étais elle m'a dit qu'elle t'avais plus vue depuis ce midi ! T'es où ?

- Bah..j'étais malade alors je suis répartie. Mais t'inquiète pas ça va aller.

- Ouais, bah je passe ce soir si tu veux !

Et là panique à bord, je savais que ce soir j'allais passer une soirée pourrie en pleurant dans mon lit accompagné de mon ours en peluche « Teddy » et de mes mouchoirs.. Sans oublier la musique d'Adèle qui allait me faire chialer toutes les larmes de mon corps.. Mais je savais aussi que si je disais non il allait se douter qu'il se passait quelque chose et il se mettra en colère..

- Oui si tu veux, avant manger parce que mon frère rentre à 20h et je dois être à la maison à cette heure là !

- D'accord,à tout à l'heure ma puce, on ira chez moi.. Je t'aime !

- Je t'aime aussi..

En raccrochant, j'avais encore plus les larmes aux yeux.. À chaque fois qu'il me disait « on ira chez moi », je savais très bien que c'était pour coucher, j'avais l'impression qu'il était toujours en manque.. Un vrai robot ! Mais je l'aimais et c'était bien ça le problème..

1. J'assumerai seule ce bébé [Réécriture]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant