Dans une campagne assez loin de Séoul, un jeune garçon courrait à en perdre haleine, ses pieds frôlant que très peu le sol essayant de dépasser ses propres limites, le noiraud était presque un bout de souffle, regardant derrière lui à plusieurs reprises.
Un coup de feu venait de retentir et le garçon s'était bouché quelques peu les oreilles en grimaçant. Ses souvenirs le hantaient, souvenirs d'un enfant de 8 ans voyant ses parents être exterminés d'une simple balle dans la tête.
Une larme roulait sur sa joue, le ciel se faisait plus sombre à chaque pas qu'il faisait en plus, son coeur battait si vite qu'il pouvait croire qu'il sortirait de sa cage thoracique.
Un second coup de feu et le jeune se prit le pied si brusquement dans l'une des racines d'un arbre, qu'un cri de douleur résonna presque qu'en écho, voilà ce qu'il avait sorti sans vraiment se retenir, la douleur était atroce mais il fallait qu'il s'en sorte.
Il s'était relevé non sans difficultés et avait tenté de reprendre sa course.
"Aidez moi!!"
Un énième coup de feu et le noiraud se demandait combien de balles, il pouvait avoir dans cette arme. Il n'en pouvait plus
La douleur lancinante dans sa cheville ne l'aidait pas. Son souffle qui était de plus en plus dur à gérer lui donnait la sensation d'étouffer.Son souffle se coupa alors qu'il trébucha une nouvelle fois. Il suppliait de l'aidet, il n'y arrivait plus seul. Son corps était au bout de ses forces, il rampa comme il le pu jusqu'à une roche qu'il avait repéré à travers sa vue flouée.
- Tu as perdu Jung !
Il s'était retourné avec le peu de force qui lui restait et avait fait face à un homme plutôt grand dont le visage était caché par une capuche noire. Il avait remarqué des cicatrices au niveau de ses joues et du sang séché au coin de sa lèvre.
- Laissez...laissez moi...mooi, hurla-t-il comme il pouvait.
Le rire mauvais qui venait de sortir de la gorge de l'homme le fit frissonner d'effroi. Du haut de ces 17 ans allait- il vraiment mourir ainsi? Comme un ado qui n'a jamais eu une vie normale ?
L'homme pointa son arme dans sa direction et le jeune noiraud ferma par automatisme les yeux attendant le coup fatal qui ne vint pas. Le noiraud ouvrit doucement les yeux avant d'entendre plusieurs coups être donné sans qu'il ne comprenne ce qu'il se passait.
Un cri strident parvint aux oreilles du noiraud qui posa son regard sur une nouvelle silhouette de plus ou moins sa taille. Le poids d'un corps sans vie rencontra alors les branchages alors que le noiraud en voyant l'autre baisser son bras, remarqua un couteau couvert de sang sorti de sa longue manche noire.
L'homme a la capuche noir était mort et le jeune garçon souffla de soulagement avant de s'effondrer sans même remarquer que l'autre s'était précipité sur son corps meurtri et que celui-ci avait été porté Sans aucune difficulté.
~ A suivre ~