ℂ𝕙𝕒𝕡𝕚𝕥𝕣𝕖 3

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Aria suffoquait. L'étrange liquide verdâtre dans lequel elle se trouvait l'étouffait. La jeune femme ne comprenait pas, ne venait-elle pas de se transpercer la poitrine avec une épée ? Pourquoi était-elle en train d'étouffer dans une cuve ?

Le liquide verdâtre rentra dans l'œsophage d'Aria, l'étouffant de plus en plus. Alors qu'elle croyait mourir une seconde fois, elle fut soudainement retirée de la cuve par une main mécanique qui la déposa par terre sans délicatesse.

Recrachant le liquide sur le sol, Aria toussa plusieurs fois avant de reprendre un peu d'air. N'arrivant pas à voir nettement, Aria ne percevait que des formes floues. Plissant son regard, elle ne remarqua pas l'homme qui s'approchait d'elle. Ce dernier empoigna la chevelure de la jeune femme et traina le corps d'Aria jusqu'à une table blanche. Aria hurla de douleur. Pour autant, l'homme ignora les cris de celle-ci, il semblait même se délecter de sa douleur.

"Tu devrais faire plus attention à elle, tu sais qu'elle nous est précieuse.

- Mais on ne nous a pas dit qu'il fallait qu'elle reste en un seul morceau non ? Ria l'homme qui tenait toujours Aria par les cheveux.

- Décidément, depuis que tu as remplacé le vieux, Zéro a de plus en plus de bleu.

- Que veux-tu... Je n'arrive pas à me délecter de sa douleur. Tu ne trouves pas ça excitant ?

- Tu es écœurant, lui répondit son compère."

A l'entente du mot "Zéro", Aria comprit enfin ce qui se passait. Il n'y avait qu'un endroit où on l'appelait Zéro. Ce lieu ne pouvait qu'être le laboratoire souterrain de l'île de Jojoba.

Une peur immense s'empara d'elle. Elle tenta de se débattre face à son tortionnaire qui plus fort qu'elle la souleva par ses cheveux, faisant arracher un nouveau cri de douleur à la jeune femme et lui arrachant une touffe de cheveux par la même occasion.

C'est avec force qu'elle fut menottée sur la table blanche. Aria continua à se débattre dans tous les sens, elle donna un coup de pied sur l'un des scientifiques présents dans la pièce qui tomba sur le sol. Le docteur lui donna un puissant coup de poing au visage qui rendit Aria inconsciente.

"Décidément, je ne sais pas ce qu'elle a aujourd'hui à se débattre mais elle va très vite le regretter.

- C'est vrai que jusqu'à maintenant, elle ne s'était jamais autant débattu qu'aujourd'hui.

- Cela rend les choses encore plus excitante, s'excita le docteur. Ramenez-moi mes jouets, ordonna-t-il à l'un des scientifiques.

- B-bien docteur."

Aria l'avait compris avant de perdre connaissances. Elle était de retour en Enfer, enfermée et enchainée dans ce laboratoire souterrain comme auparavant.

Le docteur quant à lui était pris d'une extrême excitation, son jouet favori qu'était le sujet Zéro réagissait enfin à quelques choses. Il pouvait maintenant la punir avec une raison valable. Après tout, Zéro était totalement à sa merci tant qu'elle n'avait pas besoin d'être activé.

D'un sourire mauvais, il prit son petit couteau favori. Il était temps qu'il mette son œuvre en place.

********

"AAAAAAAAAAAAAAAAAH !!!"

Les jets d'électricité venaient de réveiller Aria. Identiquement à ses souvenirs, elle était allongée sur cette table avec accroché sur chaque partie de son corps, des fils électriques qui lui envoyaient des chocs électriques toutes les minutes.

D'après le docteur, les jets électriques allaient lui permettre de devenir insensible à cette torture. Plus Aria criait, plus le docteur augmentait la dose. Ce cercle vicieux cessait seulement lorsqu'elle se mettait à cracher du sang.

Lorsqu'elle recracha un filet de sang sur le sol, la torture se termina enfin. Aria fut détachée des sangles qui la tenait.

"Replongez-la dans la cuve avant qu'elle ne reprenne conscience de ses pleines capacités.

- Bien docteur."

Ne lui laissant pas le temps de reprendre conscience, son corps fut emporté par deux scientifiques qui la trainaient chacun par un bras, laissant le reste de son corps être trainé. Ils l'emmenèrent jusqu'à la fameuse cuve. Dans la salle où se trouvait la cuve remplit d'un liquide verdâtre, un autre scientifique les attendait. Lorsqu'il aperçut ses collègues, il se mit à ouvrir le haut de la cuve et à en sortir de longues chaines. Arrivant aux côtés du scientifique, les deux autres scientifiques qui tenaient Aria, enchainèrent les mains et les pieds de cette dernière avec les menottes qui pendaient au bout des fameuses chaines. Ils la poussèrent ensuite dans le liquide verdâtre, refermant aussitôt la cuve pour ne laisser aucune chance à Aria de sortir.

A peine consciente, le liquide verdâtre commença à s'immiscer dans le corps de la jeune femme. Celle-ci, par mécanisme, tenta de chercher de l'air en remontant vainement vers le haut de la cuve. Un mince espace lui permettait d'avoir un semblant d'air. Pour autant, les menottes et les chaines qui l'enchainaient dont les scientifiques avaient tout juste raccourci les longueurs, ne lui permettaient pas d'aller plus loin. Elle ne pouvait qu'essayer d'ouvrir sa bouche pour amasser le plus d'air possible. Très vite, ses forces l'abandonnèrent, la faisant replonger dans le liquide. Ce dernier qui lui brulait les poumons la réveillait aussitôt pour qu'elle aille de nouveau à la recherche d'air.

Ce liquide verdâtre, Aria savait ce qu'il représentait. Il n'avait jamais changé et ils ne l'avaient jamais changé. Il n'y avait que ça pour l'arrêter et elle le savait. Tant que personne ne la sortait de ce cercle vicieux, elle resterait enfermée ici éternellement.

Alors que la jeune femme sombrait une nouvelle fois dans le fond de la cuve, l'alarme d'urgence du laboratoire se mit à retentir. Des intrus venaient de pénétrer les lieux.

Soudainement, tout se passa vite, beaucoup trop vite.

La cuve se mit soudainement à se briser, libérant Aria de ce fléau. Avant de perdre totalement conscience, elle entendit ses chaines se briser et des voix parler au loin.

"Qu'est-ce que tu fous ?

- En me promenant j'ai vu quelqu'un enfermé dans une cuve bizarre et...

- On n'a pas le temps pour ça, grouille toi avant que la Marine débarque !"




Je ne vis que pour toiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant