~One

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-"C'est avec un grand regret ; mais aussi une grande joie, que je vous annonce la fin de cette année."

Il y eut quelques chuchotements qui traversèrent la salle, comme une vague sur une mer calme.

-"Comme chaque année, certains nous quittent, en ayant fait profité les autres de leurs présences."

Anthéa sourit, assise près de James.

-"En cette année de juillet 1978, j'aimerai applaudir ceux qui vont nous quitter pour rejoindre le véritable monde, et y construire un avenir je l'espère, prometteur."

Il y eut un tonnerre d'applaudissements, Sirius siffla et James tapa sur la table.

-"Adieu les maraudeurs !" Cria un élève au fond, et d'autres rirent.

-"Tu nous manqueras James !" Cria une jeune fille en riant.

-"Passez nous voir un de ces jours !" Cria un autre.

Remus retint un sanglot naissant.

-"Il suffit." La voix calme de leur directeur fit cesser le bruit. "L'année dernière, les cadeaux d'adieu des dernière année était un bal masqué. Cette année, ils nous ont laissé quelque chose de plus spécial."

Il eut un sourire en coin, avant de faire amener une chose immense recouverte d'un tissu blanc.

-"Je vous présente." Dit-il. "Leur cadeau."

Il tira le tissu qui tomba sur le sol, révélant un immense tableau avec tous les dernières années dessus, souriant, toisant, riant.

James se moqua de la tête de Severus, dans un coin du tableau, en train de lire un livre.

La rouquine s'admira parler avec James, enroulant une mèche de ses cheveux roux autour de son index.

Dans un coin du tableau, Remus et Peter était assis avec d'autres élèves et mangeaient des bonbons.

Quant à Anthéa et Sirius, ils étaient derrière ceux du centre et ricanaient en volant les cravates des autres maisons.

-"Un moyen de toujours vous souvenir de nous !" Cria Peter dans la salle, et certains l'acclamèrent.

-"Je vous souhaite à tous d'heureuses vacances." Dumbledore leur sourit. "Et pour certains, d'heureuses vies sans nous."

Il y eut un petit silence, le temps de gérer ce que tous venaient d'entendre.

Les maraudeurs allaient quitter Poudlard.

Il n'y aurait plus de McGonagall courant dans les couloirs, tenant son chapeau d'une main, tentant d'attraper les maraudeurs de l'autre.

Il n'y aurait plus de cafards dans le lit de Slughorn, les matchs de Quidditch ne serait plus remplis de filles hurlant le nom de Potter à s'en déchirer les cordes vocales.

Il n'y aurait plus la jolie Anthéa jouant du piano à minuit dans le château, laissant entendre une mélodie mélancolique.

Et qui ira voler à manger le soir, pour en donner aux Gryffondor ?

Qui irait sauver les premières années qui se feraient embêter par des plus âgés ?

Les maraudeurs allaient disparaître de leurs vies.

Anthéa se leva soudain sur la table.

-"Lorsque je reviendrai ici, je serais là directrice de Poudlard, et vous serez tous sous mes ordres !" Des élèves rirent et d'autres la huèrent sans grande conviction, à demi moqueur.

James lui donna un coup de coude dans le genou et elle tomba sur Remus en arrière, faisant rire McGonagall qui le cacha sous une quinte de toux.

Et Regulus roula des yeux, assis à la table des Serpentard.

                            *****

-"Bon."

Anthéa soupira, affalée sur son canapé chez ses parents.

Elle feuilleta les pages du journal cherchant désespérément un travail à mi-temps, pour compléter ses études de professeur de magie.

-"Tu cherches dans le journal moldu ?"

Son père s'avança, grand, en costume et en cravate, et elle releva les yeux.

-"Je n'ai rien trouvé dans la Gazette du sorcier."

-"Il est hors de question que tu travailles chez les moldus. J'ai beau bien les aimer, c'est au-dessus de mes forces. Je refuse."

Elle soupira et referma le journal, avant de prendre le Daily Prophet.

-"Comme tu veux papa." Elle grinca des dents lorsque son petit frère se mit à pleurer, visiblement réveillé.

Sa mère sortit de la cuisine en vitesse et monta les escaliers avant de le sortir de son berceau et de le prendre dans ses bras.

En bas, Anthéa soupira une énième fois et se leva soudain.

-"J'ai besoin d'air."

-"Reste là Ant-"

-"J'ai besoin d'air." Répéta la jeune femme en appuyant sur chaque syllabe, avant d'enfiler son manteau et de sortir en toute hâte.

Elle marcha longuement sous la fraîcheur du mois de novembre. Elle avait vu ses amis une fois, lors de l'anniversaire de Sirius le cinq du même mois, mais habitait loin et ses parents ne la laissaient pas vraiment libre de ses mouvements.

La maison des Potter, où vivait Sirius, était trop loin de chez elle.

Où allait-elle ?

Sans même le vouloir, ses pas l'emmenèrent dans une maison qu'elle n'avait pas vu depuis fort longtemps.

-"Sous quel nom dois-je vous faire demander ?"

Un elfe de maison s'approcha de la barrière et Anthéa le regarda, maigre, tremblant.

-"Je n'entre pas. J'admire."

L'elfe hocha simplement la tête et attendit dans le froid qu'elle s'en aille.

Elle leva les yeux vers la bâtisse : grande, imposante, effrayante. Aigrie.

-"Anthéa Cohen."

Une voix s'éleva dans le jardin, et Regulus sortit de l'ombre, ses mains derrière son dos, ses cheveux parfaitement coiffés.

-"Regulus." Elle recula d'un pas. "J'allais m'en aller."

-"Tu ferais mieux."

Elle grinca des dents.

-"Je te croyais à Poudlard."

-"Le seigneur des ténèbres me préférait ici."

-"Voldemort." Ricana la jeune femme, et soudain ses bras lachèrent et il la pointa du doigt, les yeux grands ouverts.

-"Ne prononce pas ce nom !" Hurla l'adolescent, et elle eut l'impression que les buissons s'étaient assombris, et que soudain la façade du manoir paraissait plus grande.

-"Tu ferais mieux d'y aller." Dit-il comme s'il se retenait de la blesser, le bras tendu.

Elle ne dit rien de plus. Elle recula et fit demi-tour, retournant chez elle, les lèvres pincées.

Elle savait pourquoi il s'était retenu de la blesser.

Parce que son père était un mangemort, lui aussi.

𝕿𝖍𝖊 𝖘𝖈𝖆𝖗𝖘 𝖔𝖋 𝖔𝖚𝖗 𝖑𝖔𝖛𝖊 ♡ [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant