XIII

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Gojo sort du bureau aussi discrètement et rapidement que n'importe qui. Peu de temps après le dirigeant revient te voir.

« Alors, cette entrevue? »

« C'est ne sont pas vos affaires. » Répond-tu sur les nerfs.

Tu vas pour sortir, toi aussi, de la pièce mais il t'en empêche en se positionnant devant la porte.

« Laissez-moi sortir. » Lui ordonnes-tu.

« Oh non, nous n'avons pas finit. »

Il a profité du peu d'espace entre vos deux corps pour envoyer son bras agrippé ton cou. Il t'envoie aussitôt contre le mur le plus près de toi. Cependant, ça ne t'a pas étonné puisque ton intuition te disait de te méfier de lui.

Tu fais semblant de paraître faible afin de gagner du temps. En effet, tu avais préalablement envoyé un message à Mahito en disant 'Si dans 5 minutes je ne suis pas de retour, viens me chercher.', il ne reste que quatre minutes ou peut-être trois.

« Vous allez me violer? » Il ne te réponds pas. « Je suis au courante de vos agissements. »

Sa main presse de plus en plus ton cou, tu étouffe presque.

« Vous pensez réellement que je vais vous laisser me toucher? » Essaye-tu de dire.

Supporte encore une minute!

« Tu es consciente que tu commences à m'irriter? Tu vas prendre cher. » Insinue-t-il.

« Essayez. » Provoque-tu.

Ses doigts se resserre encore, il est temps pour toi d'arrêter cette torture. À l'heure qu'il est, Mahito doit être dans le couloir et il entrera dans la pièce d'une seconde à l'autre.

Alors que sa pression t'empêchait maintenant de respirer, tu enfonces violemment ton coude dans le creux de son bras et il lâche aussitôt la poigne. Il se tenait son membre qui lui faisait affreusement mal et tu profites de ce manque d'attention de sa part pour donner un coup de pied dans son entre-jambes.

Mahito entre enfin et le plaque au sol d'un seul mouvement, son masque vole. Tu t'approches des deux hommes, l'un maintenant l'autre qui se débat, et voit du coin de l'œil que ton homme est énormément horripilé. Tu ouvres la bouche du dirigeant et lui enfonce jusqu'à la gorge une gélule.

Il s'arrête de bouger, devient d'un calme matinal, presque léthargique. Vous le libérez et il se lève l'instant d'après, se dirige ensuite vers son bureau, y prend des ciseaux en or et le plante vivement dans l'artère de son cou, ça lui est évidemment fatal.

Vous avez vite nettoyé les traces de votre passage, récupéré la drogue qu'il cachait dans son tiroir et êtes parti dans le silence.

Une fois de retour dans votre chambre, tu remercies Mahito pour être venu t'aider mais son calme t'inquiète. Tu le connais et normalement il devrait être excité et sourire sournoisement, là il n'y avait rien.

« Tu le connaissais? » Finis-tu par demander.

Il expire avant de t'avouer. « Ce connard avait tué mes parents! »

Tu le rejoins sur le lit et pose une de tes mains sur son dos en signe de compassion.

« J'étais petit mais je n'oublierai jamais son visage... » Ajoute-t-il.

« Tu as eu ta vengeance au moins. »

Il hoche la tête simplement.

« Je crois qu'il faut que je t'en dise plus sur moi. » Lâche-t-il en te regardant.

« Je ne t'oblige en rien. »

« Je le veux, et puis on est ensemble maintenant. » Il pose une main sur ta cuisse, puis reprend. « Tu te souviens au Grand Palace quand je t'ai dis que je m'étais vengé et que tu m'as demandé pourquoi mais que je n'ai pas voulu te répondre? »

« Oui. »

« Eh bien, l'homme que j'ai tué avant que tu n'arrives était lui aussi coupable du meurtre de mes parents. »

« Tes parents étaient seuls contre tous? »

Il hoche la tête. « Ma mère était enceinte lorsqu'on l'a tué. Suite à ça, moi qui allait vivre avec une famille aimante, a finit seul jusqu'à ce que je rencontre Geto. Je l'ai considéré et le considère toujours comme mon grand frère. »

Donc il aurait tué l'agent au Grand Palace pour une vengeance personnelle.

La relation instaurée avec Geto est bien plus qu'une protection, c'est de la fraternité.

« Dis-moi, pourquoi tes géniteurs étaient leur cible? » L'interroge-tu.

« Je ne sais plus trop mais je suis convaincu qu'ils se faisaient passer comme des criminels pour une bonne cause... Ils ne méritaient pas la mort. »

« Comme nous? »

« Non. Nous on mérite de mourir, on vit égoïstement en éliminant ceux qui se mettent en travers de nos chemins, c'est Geto qui me l'a dit... personnellement je ne connais pas la différence entre le mauvais ou le bon mais ce que je sais c'est que ça m'amuse de rendre la monnaie de la pièce. » Répond-t-il.

« Tu me dis que tu tues par plaisir? »

« Exactement. »

Ce n'est pas réellement sa réponse qui te fait froid dans le dos mais plutôt son expression du visage. Une moue que tu n'avais encore jamais vu et que tu as du mal à passer outre.

« Tu pourrais me tuer moi? » Lui demande-tu, quelque peu inquiète.

Il enfouit son visage dans le creux de ton épaule avant de te répondre. « J'ai passé une excellente nuit, alors non j'en serais incapable. Mais si toi aussi tu m'abandonnes, ça ne me ferait rien. Ta vie ne tient qu'à toi même. »

Il pourrait te tuer si tu le quittes. Tu ne sais pas si t'es en danger ou non mais tout ce que tu sais c'est que si tu l'abandonnes ce ne sera pas voulu.

« On devrait faire nos affaires pour quitter ce cabaret. » Changes-tu de sujet.

Il embrasse ton cou avant de te donner raison et de faire vos valises.

« Je ne t'ai jamais entendu dire que tu m'aimes. » Dit-il alors que vous êtes de part et d'autre de la pièce.

« Ce n'est pas dans mon vocabulaire, je ne l'ai jamais dit à quelqu'un. » Mens-tu.

Tu ne veux pas lui dire un mot qui a autant d'importance et de valeur qu'un 'je t'aime' alors que le futur vous promet des moments difficiles.

« J'espère te l'entendre dire un jour. »

Mahito revenait à lui-même, ça te faisait énormément plaisir.

𝑩𝑳𝑨𝑪𝑲𝑳𝑰𝑺𝑻 (Mahito x Reader)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant