Recueil textes

Pensée qui coure

Quand j'étais petite, peut-être 4 à 7 ans, chaque hiver était plus que magique. La neige arrivait en novembre et repartait en avril. Elle débordait des arbres et envahissait mon jardin. Le nombre d'heures que j'ai du passé à construire des igloos avec ma sœur, enfin essayer serait plus juste. Elle était comme les décorations dans les maisons, comme les cadeaux sous le sapin. Mais la neige a disparu, maintenant quand j'ouvre mes cadeaux quelque chose est parti, certes je suis contente mais la magie n'est plus là. Je ne suis plus en train de me dire ;

Oh chouette je vais pourvoir m'amuser avec mes nouveaux jouets.

Je n'ai plus la même vivacité, la même étincelle. Les années sont passées, j'ai grandi comme on l'a tous fait. Mais peut-être qu'au fond grandir nous enlève une part de nous, une part innocente et fragile mais qui parfois est synonyme de liberté. Je me rappelle si bien mes étés ; je courrais un peu partout, je faisais des cache-cache au soleil couchant et surtout je perdais la notion du temps. L'été était synonyme d'infini, rien n'avait de réelle fin et les pires adieux étaient ceux jusqu'au lendemain. J'avais tête libre, pas tant de questions et de réflexions me pompait l'esprit, je ne savais pas pourquoi j'étais là mais je savais que j'y été. Maintenant je vois un peu plus le monde comme il est, c'est vrai quoi on nous répète que les études c'est les meilleurs moments de notre vie mais en attendant ça ressemble plutôt à ça ; bosser tous les jours assis sur une chaise, rentrer chez soi, bosser encore, le weekend c'est bosser encore et encore et après tu t'écroule de fatigue et de stresse. La vie n'est pas aussi belle qu'on nous l'a vendu mais la vérité c'est qu'on ne l'a pas acheté et encore moins choisie. C'est vrai quoi j'aurais pu naitre dans la rue et y mourir mais non je suis là, au chaud sous un toit et bien entourée. Je fais partie des privilégiés. Durant ma scolarité on n'a fait que me répéter qu'on est l'élite, qu'on était le lendemain, que c'était à nous de changer le monde pour les générations futur mais ce n'est pas complètement juste ; faudrait commencer par changer le système éducatif, je ne sais pas moi peut-être intégrer l'égalité sera un bon pas et nous apprendre à réfléchir au lieu d'appliquer bêtement les choses. Les gens d'aujourd'hui réfléchissent de moins au moins, c'est vrai, où sont les Victor Hugo et Voltaire d'aujourd'hui et Oscar Wilde ou est-t-il ?

Et les femmes dans l'histoire, les minorités de genre ? J'attends. Si seulement il suffisait seulement d'attendre... Le problème c'est qu'on a plus le temps, il faut agir et maintenant. Alors attention vite mais bien. Le pire c'est que les solutions on en a mais les gens ne se rendent pas compte.

L'argent est plus important voyons. Pourquoi voudrait-on changer un monde dans lequel on peut être riche.

Je sarcasme évidemment, faudrait que tout le monde se replonge dans les livres et qu'on fasse de vraie étude. Pas seulement les biologiques ou les écologistes mais tout le monde, vous et moi.