Os de décembre

🦁6 décembre 2020🐱

Le réveil fut difficile pour Morisuke tant il avait eu du mal à s'endormir la veille. Entre la nervosité, de par la journée importante qui s'annonçait et ceux qu'il verrait pour cette même raison.. Cependant, il eut l'impression que les affres de la fatigue disparurent vite, en voyant Momiji endormie entre lui et son mari.

 Il tapota doucement la joue potelée du nourrisson, qui ne bougea pas d'un pouce à ce geste, retenant un petit soupir.

"On dirait que je vais être le seul debout aussi tôt.." 

Pourtant, il rechignait à sortir du lit pour s'éloigner de sa progéniture, bien qu'elle fut dans un profond sommeil. Un bref coup d'oeil sur le radio réveil sur sa table de nuit, qui lui indiquait qu'il avait encore du temps devant lui. Il lista mentalement des petites choses qu'il avait à faire, dans l'espoir de se rendormir un peu, en vain.

Il finit par s'extirper de la couette après un énième débat intérieur, faisant en sorte à ce que le nourrisson soit en sécurité, un brin rassuré. Il effleura affectueusement la fine chevelure argenté, ainsi que celle de Lev, qui ronflait légèrement. Puis, sans un bruit, habillé à la va-vite, il s'en alla de la chambre..

Après un passage aux commodités - aussi discrètement que possible - il se dirigea vers le salon, qu'il éclaira au plus grand malheur du chaton, dans son panier. Il ne fit pas attention à la boule de poils orange qui se faufila à la recherche d'un endroit sombre, les mains prises. Il posa le carton, posé originellement à l'entrée de la pièce, avec lui sur le canapé. 

Il l'ouvrit précautionneusement, craignant d'abimer les affaires qui se trouvaient à l'intérieur, le coeur battant à mille à l'heure. Lev et lui auraient pu louer les vêtements et les accessoires, leurs amis l'ayant fait pour leurs propres enfants.. Mais l'idée en elle même n'avait pas traversé leur esprit, profitant juste de la nouvelle venue, si longtemps attendue.

Il examina attentivement le pyjama (la saison ne permettait pas une robe ou un kimono), ainsi que le daikoku zukin et le yodarekake, tous d'un blanc immaculé. Il les déposa sur sa gauche, les accessoires et la tenue étaient impeccables, pour retirer du carton les derniers effets nécessaires.

L'ubugi rouge, en rappel à l'équipe des Chats, était décoré de fleurs de cerisiers et clochettes. Il y avait également l'himo-sen et l'omamori-bukuro, qui seraient rangés dans les pans du kimono. Il caressa les motifs floraux, de nouveau en proie au stress, en songeant à celle qui était censée l'utiliser, selon les traditions.. 

De faibles pleurs, à peine plus audible qu'un murmure, le sortit de ses sombres rêveries. Il rangea prestement toutes les affaires, non sans faire attention, se précipita vers la source du bruit..

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Un long frisson le parcourut, soudainement conscient de la fraîcheur dans la chambre, n'ayant plus la couverture qui le couvrait totalement.

"Raaaah, Mori... 'fait froid, laisse moi me couvrir.."

L'absence de réponse, ainsi que l'espace vide près de lui, acheva de réveiller l'ancien ace de Nekoma. Il rejeta brusquement la couette, jeta automatiquement un coup d'oeil sur le berceau près du lit, vide. Il enfila un tshirt de son armoire, son haut de pyjama ayant mystérieusement disparu et fila vers l'autre source de lumière de la maison.. 

Il resta figé près de l'entrée, instinctivement satisfait de la scène familière dont il était témoin, depuis un peu plus d'un mois.

Morisuke, installé confortablement sur le canapé, tenait tendrement leur fille contre lui pour la nourrir, un sourire aux lèvres. Il remit la couverture, qui menaçait de tomber, sur le nouveau-né, ronronnant doucement, vêtu du haut trop grand de l'Alpha.