Chapitre 3

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-Edward ! Edward ! Non ! Criai-je en me jetant dans ses bras.
-Bella ?! Murmura-t-il.
-Euh… non c’est Emy… Tu sais, on s’est rencontrés en Bretagne ? Dis-je légèrement paniquée.
-Emy, chuchota-t-il en sentant l’odeur de mes cheveux. Tu es là.
-Je suis là, répondis-je sur me même ton. Recule maintenant. S’il te plaît.

Sur ses entrefaites, j’entendis un bruissement derrière moi. Me retournant, je découvris Carlisle et Emmett. Edward et moi regardâmes les nouveaux arrivants. Carlisle le gratifia d’un sourire bienveillant et Emmett – fidèle à lui-même – lui assena une accolade amicale sur l’épaule. Edward, n’ayant pas bougé, son père répéta :

-Recule, Edward.

Il obtempéra, tout en resserrant son étreinte sur moi. Tout à coup, il plongea sur mes lèvres. Son baisé fut un mélange de passion et de désespoir. J’y répondis et y mis tout mon amour. Dès l’instant où ses lèvres touchèrent les miennes, j’oubliai tout. Ce n’était plus que lui et moi. Cependant, nous n’étions pas seuls, ce qu’Emmett se fit une joie nous le rappeler.

-Eh oh les amoureux, vous n’êtes pas tout seuls. Vous ferez vos cochonneries ce soir quand on sera rentrés, rigola-t-il.

Edward quitta ma bouche et lui lança un regard noir. Alice et Jasper arrivèrent au même moment.

-Salut tout le monde ! Lança-t-elle comme si nous vivions dans le meilleur des mondes.
Puis elle alla enlacer son frère. Tu nous avais manqué Edward.
-Quittons vite cette ville, dit Jasper, toujours imperturbable lorsqu’il était question de survie.
-Oui, allons-y.

Mon âme-sœur venait, pour la première fois, d’ouvrir la bouche.
Nous nous dirigeâmes tous vers la sortie quand soudain :

-Pas si vite, s’exclama une voix.

Edward se raidit et me serra plus fort contre lui.

-Jane, murmura-t-il, tout en se tournant.
-Bonjour Edward, dit-elle gaiment. Où allez-vous ? Sa voix était devenue glaciale.
-Nous rentrons chez nous, continua mon amoureux, se raidissant de plus belle.
-Ah ! S’exclama un deuxième vampire aux yeux rouges sang qui se tenait à côté d’elle – que j’identifiai comme étant Alec. J’ai peur que vous soyez contraint de retarder votre voyage et de devoir…
-Viens-en au fait, gronda Edward.
-Aro veut vous voir, lâcha la sœur d’Alec.

Edward recommença à gronder mais Carlisle l’interrompit :

-Très bien, allons-y.

Et nous descendîmes tous ensemble dans les souterrains du château des Volturi. Edward ne me lâcha pas des yeux. Nous arrivâmes dans un silence religieux devant les trônes Volturiens. A notre vue, un large sourire s’étira sur les lèvres d’Aro, Caïus lança un « encore une humaine de compagnie » - ce qui fit frémir Edward – et Marcus afficha son habituel air désintéressé.

-Carlisle, roucoula Aro. Cela faisait bien longtemps que nous ne nous
sommes pas croisés !

-Bonjour Aro, c’est bien vrai. Qu’êtes-vous devenus ?

-Eh bien, rien de bien passionnant depuis notre dernière… rencontre, répondit-il avec désinvolture.

Il y eu quelques secondes de
silence avant qu’il ne reprenne :

-Qui est cette charmante jeune fille ? Questionna ce dernier en s’adressant à Edward. Ta nouvelle… petite amie ?
-Oui. Emy, termina-t-il en réponse à la question informulée d’Aro.
-Emy c’est ça ? Me demanda le chef des Volturi. Es-tu comme notre chère Bella ? Insensible à nos pouvoirs ?
-Je… balbutiai-je.
-Je ne peux pas lire en elle, débita Edward à ma place.
-Intéressant, dit Aro pensif, puis il me tendit la main.

Voyant que je ne réagissais pas, Carlisle me poussa légèrement en avant. Je serrai fort la main de mon cher et tendre et la lâchai en
m’avançant vers Aro. Ses yeux de la couleur du sang me fixaient avec intérêt. Lorsque nos mains se touchèrent, la différence de notre température corporelle ne me dérangea pas. Le visage impassible d’Aro laissa place à toutes sortes d’émotions comme l’appréhension, l’anxiété, l’étonnement pour que son masque d’impassibilité se reforme sur ses traits. Ce fut à ce moment qu’il lâcha ma main. Celle-ci retomba mollement le long de mon flanc. Je restai là, comme pétrifiée. J’entendis Emmett murmurer « qu’est-ce qu’elle fait ? ». Mais je ne bougeai pas. Edward finit tout de même par venir me
chercher – et par la même occasion me ramener à la réalité. Il me tira tendrement en arrière pour m’approcher du reste du clan Cullen. Ces derniers regardèrent avec impatience Aro, pour qu’il leur livre ce qu’il
avait vu. Caïus, lui aussi, s’était rapproché du bord de son siège.

-Je n’ai rien vu, marmotta Aro. Étrange, continua-t-il plus fort. Très étrange.
-Je te l’avais dit, grinça Edward.
-Oui, dit le premier calmement.
-Nous pouvons y aller maintenant, décréta Edward en faisant un pas en arrière.
-Non ! L’interpella Aro. Félix, Démétri, conduisez nos invités dans leurs chambres.

Alice poussa un petit cri tandis qu’Emmett grinça des dents. Edward, lui, se tendit encore plus qu’il ne l’était déjà. De ce fait, il m’agrippa plus fort le bras. Carlisle et Jasper ne réagirent pas.

-Quand pourrons-nous repartir ? Demanda Carlisle.
-Demain. Normalement…

Et nous fûmes emportés par les deux vampires les plus fidèles de la garde – outre Jane et Alec. Nous nous arrêtâmes devant deux portes côte à côte.

-Ce sont vos chambres, indiqua Félix. Répartissez-vous comme bon vous semble.

Puis les gardes s’éloignèrent. Nous entrâmes tous dans la même chambre. C’était une belle pièce, avec en plus, une salle de bain. La personne qui l’avait décorée avait plutôt bon goût.

-Je suis désolée. Tous est de ma faute, soupirai-je.

Alice me lorgna outrée.

-Mais non, ne t’inquiète pas, elle continua en s’énervant et criant presque, si le crétin qui me sert de frère n’était un abruti fini, on
n’en serait pas là !

Edward la fusilla du regard et Emmett ricana. Ce fut Jasper qui prit la parole. Je ne l’avais pas entendu parler depuis qui nous étions arrivés au château.

-Bon, on fait comment ? Alice, Carlisle, Emmett et moi dans une chambre et Edward et Emy dans l’autre ou bien les filles dans l’une, les garçons dans l’autre ?
-Je crois qu’Edward et Emy ont des choses à se dire, signala le chef de la famille.

Il y eu un silence, ensuite Alice, Jasper, Carlisle et Emmett sortirent de la suite, non sans que ce dernier nous lance un regard éloquent plein de sous-entendus avec un sourire narquois sur les lèvres. Une fois tout le monde sortis, Edward et moi nous regardâmes pendant une bonne minute avant que l’un d’entre nous daigne ouvrir la
bouche. Au bout d’un moment, il se décida enfin à lancer la conversation. Mais avant qu’il ait pu dire quoi que ce soit, j’éclatai en
sanglots. Il se précipita vers moi – à vitesse vampirique bien sûr.

-Emy ! Qu’est-ce qu’il y a ? S’enquit-il.
-Je… La pression qui s’évacue, sûrement, prononçai-je entre deux sanglots.
-Je suis vraiment désolé de t’avoir embarqué dans tout ça. Je ne suis vraiment pas doué pour ce genre de relation. Même avec 110 ans d’existence, ironisa-t-il.

Pendant ce court laps de temps, j’avais séché mes larmes et baillai. Edward, en m’entraînant vers le lit, me dit que j’avais besoin de sommeil. Je le laissai me border sans commentaires, puis il s’installa à mes côtés sans un mot et me caressa les cheveux. Je sombrai immédiatement.

***

Voilà le chapitre 3 !
La mise en place a bougé sur les chapitres précédents je sais vraiment pas pourquoi, je m'en excuse, j'espère que celui ci sera publié correctement.

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A bientôt ! :)

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