Chapitre 13 : Lola et Lee-Loup

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" C'est pas possible d'être aussi lâche...

- Attends, Lola... Il y'a forcément quelque chose derrière son hésitation...

- Que veux-tu dire par là ?

Les jumelles étaient assise face à face sur le lit de Lola, encore surprise de la fuite d'Henri.

Lee-loup semblait réfléchir à quelque chose tandis que Lola ne passait pas par 4 chemins.

- Son comportement cache un truc... Un secret ou autre...

- Pourquoi essaye-tu d'analyser, Lee-loup ? Ce n'est pas dans tes habitudes... Si il ne peut pas changer, c'est pas de sa faute, certes, mais c'est incorrecte envers ses amis. Comment Achille a-t-il pu rester ami avec une personne avec si peu de courage comme lui ? Je ne le comprends pas, Lee-loup, je ne les comprends plus. Il se défend avec seulement des "erreurs" de jugement, un manque de courage, il est surtout asocial-

- Lola !

Elle se tut.

- J'essaye de le comprendre, de comprendre ses réticences pour l'aider... Il a sûrement un traumatisme passé, je te rappelle qu'avant, il n'avait pour amis que Achille... Et Martin, qui n'est pas dans ce lycée. As-tu vu une seule autre fille ou garçon de seconde s'approcher de lui ? Pourquoi crois-tu que nous, nous nous sommes approchées de lui ? Parce que nous voulions connaître au moins une personne pour la rentrée et il était notre voisin... N'est-ce pas ?

Lola acquiésa vaguement.

- Si tu étais seulement devenue amie avec ceux de ta classe, aurais-tu connue Henri d'Oxford, élève peu social, devenue amie avec une certaine fille nommée Hyacinthe, elle aussi nouvelle comme nous et qui plus est, n'est pas dans ta classe ?

- Dis comme ça, j'avoue...

- S'il n'avait pas cette carrure, il serait piétiné comme l'a été la pauvre Marie.

- Où veux-tu en venir ?

- Sur l'attitude qu'il avait quand il tenait Marie... Ne le trouvais-tu pas un peu perdu ? Moi, en remémorant les paroles et les gestes qu'il faisait, il était légèrement tremblant. C'est pour ça je pense qu'il a resserré son étreinte sur le corps de Marie.

- Tu es partie loin...

- Non, tout était devant tes yeux... Souviens toi maintenant de la manière dont il touchait la poitrine au niveau du cœur : deux doigts... Pour être certain de sentir les battements sans pour autant malaxer malencontreusement cette poitrine, plutôt belle, tu trouves pas.

- Lee-loup, les blagues, c'est après...

- Ouais... Pour une fois, tu me suis...

- Lee...

Cette dernière leva les bras innocemment pour calmer Lola.

- Troisième point, si on peut dire ça comme ça, il m'a demandé d'appeler les secours...

- Parce qu'il ne pouvait le faire lui-même, il aurait eu du mal pour les guider. Il a donc risquer la mort de Marie sur notre venue... Il est fou...

- Non pas du tout. Je me souviens avoir vu des gens au loin juste avant la venue des pompiers dans le parc. Il a plutôt parié sur l'heure où il y aurait du monde. Marie était consciente, on dit les pompiers en la transportant, ce qui signifie qu'il la tenait en éveil.

Lola s'allongea sur son lit.

- Hum... fit Lee-loup.

- Quoi ? Mais on est sœur, non ? Pourquoi ça te dérangerait de voir mon sous-vêtements maintenant ?

- Tch... Quoiqu'il en soit... Mon analyse m'a poussée à déduire cela. Maintenant, à lui de nous dire LA vérité.

- Ok... Aujourd'hui, ça risque pas, il est parti en courant... Dis, tu connais Mario, dans ta classe ? Demanda Lola

- Oui... C'est un charo...

- Ah bon, moi je le trouves mignon avec sa tête blonde.

- Moi il me fait rire... Mario, blond ? Se demanda Lee-loup avant de partir dans un fou-rire.

- T'es méchante... Je disais donc que on s'est parler il y a 1 semaine et demi et maintenant, il me parles tous les jours.

- Mouais... Moi je parle avec Jacques, l'un des partenaires de Henri au théâtre. Il est sympa. Pareil pour Sacha... Malgré ses réticences à parler, elle a un gros caractère...

- Elle a un sale caractère, oui... Elle m'a tirée la langue à tous les cours depuis qu'on a commencé.

- Ahahah, ton attitude ne lui plaît pas non plus, qu'elle m'a dit. Vous n'êtes pas fait pour vous entendre."

Elles continuèrent à parler tout l'après-midi.

~*~

Les jours passèrent mais Henri ne montra aucune trace.

Inquiète, Lee-loup alla le voir une semaine après les événements. Son père ouvrit.

" Je suis vraiment désolé pour toi, il n'est pas d'humeur à recevoir quelqu'un, je ne sais pas exactement ce qu'il s'est passé mais la police est venue entre temps.

- Oui, chez nous aussi hier... Dites lui que je reviens demain alors...

- J'y manquerai pas, merci d'être passée pour lui, c'est la première fois qu'une fille vienne le voir...

- Ah bon ? Vous m'en voyez ravie...

Elle s'éclipsa rapidement, rentra chez elle, saisit son tél et téléphona à Henri. Il sonna... Puis bippa.

- Mince...

Elle lui envoya alors un message : " s'il te plaît, réponds-moi."

Le lendemain, sa visite fut encore gentiment rejeté : cette fois, il était sorti... Elle tenta de le trouver mais impossible dans Melun.

- Hyacinthe... Pensa Lee-loup.

Elle contacta immédiatement cette dernière.

- Allô, Hyacinthe...

~ Allô... Lee-loup, c'est rare que tu m'appelles... Il va mieux ? J'aimerais aussi venir le réconforter...

- Il n'est pas chez lui ce matin, saurais-tu où il aurait pu aller ?

~ Non, aucune idée...

Lee-loup ne comprenait pas... Son inquiétude était grandissante elle sentait en elle-même quelque chose d'anormal. Elle raccrocha sans même dire un mot de plus.

Sa tête chauffait... Elle la rentra dans ses mains.

- C'est trop tôt... Beaucoup trop tôt...

Elle envoya un nouveau message : "Henri, je t'en supplie, j'ai mal à la tête à force de te chercher...

- Je vais voir du-

Sa vue se flouta progressivement.

- Aah, mademoiselle !!!... fit une voix féminine.

- Oh là là, elle était mal couverte aussi... dit une autre voix. Appelez les pompiers !"

~*~

Dans une rue étroite, cinq personnes étaient rassemblées. Une était à terre, une autre tenait une troisième par le col tandis que les deux dernières se collaient l'une contre l'autre.

" La prochaine fois, je frapperai sans distinction, dit la personne qui tenait l'autre en frappant ce dernier au ventre.

Elle s'écroula, suffocant presque. La personne debout était caché par un masque et une capuche.

- Pitié, ne nous frappe pas... disait l'une des filles. "

Les laissant dans la peur, il déguerpit rapidement...

la face cachée de la timiditéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant