Ana Cooper | Riverdale

Chapitre 2

Le truc drôle avec les gens, c'est qu'ils pensent vous connaître parce qu'ils connaissent vos parents. Comme si vous êtes obligatoirement leur copie conforme. Peu importe depuis combien de temps on vous côtoie, tout le monde part du principe qu'une personne est prévisible comme s'il n'y avait rien dans le monde pour vous faire changer.

Qui irait imaginer Ana Cooper ailleurs que chez elle après 22 heures ? Personne. Pourtant chaque nuit, pratiquement depuis le printemps dernier, Ana se faufiler. Cela avait commencé après une dispute avec la matriarche, Alice Cooper. Depuis c'était apaisant de savoir que le soir elle ne dormirait pas dans son lit, et si au début c'était chez son meilleur ami Reggie qu'elle se cachait, elle avait bientôt compris qu'à son âge les rumeurs infondées circulées plus vite que la vérité. Non, Ana Cooper se cachait plus loin dans le Sud, là où la lumière ne peut pas éclairer ses péchés aux yeux du monde entier.

Assise en train de diner avec toute sa famille, elle ne pensait qu'à une chose ; la prochaine escapade de l'autre côté de sa fenêtre, car si son apparence, ses notes, ou son attitude ne laissaient rien troubler, sous sa peau, dans son sang, brulait à l'approche du soir, un peu plus fort, l'excitation d'être hors de cet endroit. Même si elle savait que ce qu'elle faisait été mal, elle ne pourrait jamais se résoudre à arrêter et/ou dira la vérité. C'est là que le mensonge devenait dangereux, plus vous attendiez pour le rompre, plus il semblait impossible d'abandonner le masque derrière lequel vous vous cachiez.

La voix de sa mère la sortie de ses songes, lui rappelant de manger :

Alice : « - Le Register a enregistré de bon score de vente grâce la découverte du corps.

Betty : - "Cheryl Blossom coupable comme péché" ce n'est pas un titre un peu ... trop ?

Alice : - Betty, en tant que propriétaire du Register il est de notre obligation d'informer les résident de Riverdale.

Betty : - En dévoilant le rapport d'autopsie ? Pourquoi plutôt ne pas creuser sur les raisons qui ont poussé Jason a partir, ou sur qui serait capable d'un tel crime ?

Alice : - Si tu as des idées pour le journal, tu n'as qu'à rejoindre ton père et moi pour nous aider. »

Ce soir-là à table il n'y avait que Betty et elle qui mangé, les parents allaient partir au Taste de Riverdale mais voulaient partager un moment avec leurs filles.

Ana posa avec solennité ses couverts et se prépara psychologiquement à la tempête :

Ana : « - Où est Polly ? »

Un grand blanc s'installa autour de la table et la poudre n'attendait que l'allumette pour s'embraser. Alice et Hal semblèrent se jauger pour savoir comment et qui prendrait la parole.

Finalement ce fut Hal qui avec une extrême prudence sembla peser chacun de ses mots :

Hal : « - Polly est malade, elle va mieux mais elle a besoin de repos. »

Se contentant de cette réponse, pour le moment, les deux sœurs Cooper parties dans leurs chambres se coucher, seulement en apparence. Tandis que l'une partait tendre un piège à Chuck, l'autre sortait vers le Sud. C'est avec très peu de seconde d'intervalle qu'elles s'éclipsèrent, et elles auraient pus se croiser ce qui aurait entrainé une discussion des plus révélatrice sur la véritable vie d'Ana.

Cela faisait plusieurs mois que la plus jeune sœur "sortait" avec un Southsider, il faut mettre des guillemets car dans cette relation il n'y avait aucun sentiment, simplement un échange implicite entre le sexe et la drogue et tout autre frisson qui pourrait mettre un terme à la souffrance d'Ana ne serait ce juste pour une nuit de plus. C'est donc après un énième raille de Jingle Jangle que l'ombre de ce qu'est réellement Ana Cooper la journée, s'écrasa à côté de Malachai.

C'est là, après que le chef des Ghoulies soit sorti de la chambre satisfait de sa nuit, qu'elle se recroquevillée et pleurée tout le mal qu'elle a fait autour d'elle et la tristesse de voir Jason mort sans qu'elle ne sache pourquoi. Elle se noyait dans les larmes qu'elle avait retenu toute la journée et passaient ses doigts sur les cicatrices sur ses cuisses, c'est son mal être qui traçait des sillons sur sa peau et au fond d'elle résonner, la crainte de ne pas savoir qui a tué des enfants d'une balle dans la tête. Toutes les nuits, pendant plusieurs heures elle se sentait mieux, puis, Malachai partait et il fallait, qu'elle aussi, reprenne son chemin.

C'était bien avant le mois de juillet qu'Ana avait découvert ce que voulait dire être l'ombre de soi-même, car si les démons avaient un nom ils s'appelleraient sans doute, 'mal-être' 'drogue' et autres. Elle se sentait étrangère au monde qui l'entourer comme un tâche qu'il aurait fallu effacer, peu importe les efforts et les sacrifices il lui semblait impossible d'exister autrement que comme ' la fille de' ou 'la sœur de' et tout ça semblait en grandissant s'aggraver. Ana Cooper été une jolie fleur à regarder que personne n'apprenait à voir réellement au-delà des artifices.

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Midge : « - Avec Moose on avait prévu d'aller voir un film et puis d'aller manger chez Pops, au début j'avais peur que ce soit un mensonge et qu'il veuille marquer des points dans ce cahier de l'équipe de football. Mais il avait l'air tellement sincère ; alors j'ai dû convaincre ma mère de me laisser sortir. Tu connais ma mère Ana, et avec mes dernières notes, elle n'était pas trop d'accord, mais j'ai réussi à la convaincre. Sauf que ce matin en arrivant Moose me dit qu'il ne pourra pas car ses parents ne veulent plus qu'il traine tard le soir à cause de ce qui est arrivé à Jason ! Qu'est-ce que je dois croire, qu'il n'a réellement pas le droit de sortir ou qu'il me ment ?

Ana : - Moose en pince clairement pour toi depuis des mois. Je ne pense pas qu'il gaspillerait une chance avec toi. Tu n'as qu'à faire le premier pas, mais bonne chance pour trouver le temps de le voir hors son couvre feu car avec Cheryl et ses entraînements de cheerleader tu n'auras aucun répit !

Midge : - Tu as raison, je ferai le premier pas. Ne me parle pas de Cheryl s'il te plait je crois qu'elle rendre toutes les cheerleader dingues si elle continue d'aboyer autant ! Je suis à chaque fois déprimée de me rappeler que tu n'es pas dans l'équipe.

Ana : - Et à chaque veille de match c'est un plaisir pour moi de la voir vous torturez. Si tu as doute pour Moose je peux mener des investigations et questionner Reggie.

Midge : - Ça m'étonne toujours de te voir ami avec lui, je suis comme intriguée, vous voir tout les deux c'est comme regarder une documentaire sur les sérial killer ; malaisant, intéressant, intriguant, effrayant et dérangeant.

Ana : - Que veux-tu sa stupiditéconforte mon intelligence comme son humour égaie mon sarcasme. »