:: 13/12 | 21h26

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J'aime bien écrire la nuit, mais d'habitude je peux pas, je suis dans la même chambre que ma soeur et écrire sous la couette c'est dur parce que les idées peuvent pas s'échapper et voleter dans les airs

Mais là je suis tout seul dans la chambre - d'ailleurs ça fait bizarre d'entendre juste le tic tac de l'horloge et pas une respiration provenant du lit d'à côté..

C'est mieux d'écrire la nuit, parce qu'on est plus éloquent je trouve, même si on est fatigué et que peut y avoir des fautes

On est plus honnêtes aussi
parce que comme mon professeur de français l'a dit, les écrivains et les artistes en général sont des menteurs

alors, écrivain.e.s, écrivez la nuit, vous serez plus honnêtes

je crois ça avait été prouvé scientifiquement aussi, mais je sais plus trop où j'ai lu ça.

Après je parle de nuit mais il est que 21h30, je viens à peine de poser le tome 6 de Nana que je (re)lisais et d'éteindre les lumières, je sais pas si on peut vraiment parler de nuit

Je comptais écrire plus tard, pour être plus éloquent et honnête encore, mais faut que je regarde Carol cette nuit, et faut pas que je me le mette trop tard parce que sinon je vais m'endormir tard, et je vais être épuisé pour mon premier jour de stage
– surtout que moi quand je dors pas assez après j'ai des douleurs dans le crâne derrière,  qui font vraiment très mal

C'est fou comme un journal de bord, ou un rantbook en général, ça regorge d'ego, ça dégouline de soi-même

On veut raconter des événements de sa vie mais au final on parle de soi-même.

Après, parler de soi, c'est une bonne chose, faut pas s'en priver

Déjà que pour la santé mentale, parler de soi c'est bien. Extérioriser, même si on se sent égoïste et égocentrique après alors qu'on l'est pas. C'est une chose humaine ; chaque être humain a besoin de parler de soi, certain.es plus que d'autres

Parfois je vais dire des phrases que vous allez sûrement pas comprendre, juste parce que j'ai besoin de les dire comme ça (tdah hmmmm quand tu nous tiens)

et maintenant j'ai envie de me poser des questions, parce qu'on me pose jamais de questions, des questions de nuit ; et je vous les pose aussi tiens, au cas où personne vous les demanderait
et on va les lire comme si c'était une chanson de fauve ça va être drôle

est-ce que la vie est belle ?

non, oui, et oui, et non
parce que la vie c'est pas fait pour être beau, ou moche, ou fade, c'est juste quelque chose qui existe, que tu construis, une vérité, et qu'on traverse chaque jour, et que chaque jour on décide si elle est belle ou non. La vie n'a pas de sentiments en général, c'est les gens, leur santé mentale, leurs relations, leurs rires, leurs sentiments : on peut pas demander si la vie est belle. on peut demander "est-ce que ta vie est belle ?"

est-ce que tu es heureux ?

non
peut-être
un jour
ou deux
ça change
est-ce que je vais bien ?
oui
est-ce que je suis heureux ?
pour l'instant j'en ai pas l'impression, mais c'est toujours après qu'on s'en rend compte

c'est quoi le syndrome du lychen pour toi ?

lichen : plante, mousse, qui s'accroche toujours et se développe sur une autre surface
lychen parce que j'ai juste fais une faute

le syndrome du lychen, c'est une putain de maladie où t'as toujours besoin de quelqu'un, de la personne rocher dans la période de ta vie où t'es
et quand t'as pas cette personne, tu te sens tellement mal que tu te demandes si t'es pas au bord de la dépression, que tu passes du "nan ça peut-être dangereux" au "au pire je meurs tant pis"

éventuellement, tu sors à chaque fois avec la personne rocher que tu rencontres, tu tombes sous un sentiment, tu sais même pas si c'est à chaque fois de l'amour

tu parles à ton rocher chaque jour, comme un fou, tu penses à ellui parfois, comme un fou

et à chaque ce rocher est à 300 bornes de chez toi voir plus, putain

un lychen c'est bête un peu

le pire c'est que tu sais que c'est débile, que tu dois pas refaire les même erreurs, mais tu fonces, et les débilités deviennent encore plus absurdes, jusqu'à un point où le rocher ne parle pas français et n'habite pas en France

voilà je suis malade
j'ai le syndrome du lychen

maintenant je vais regarder Carol, après cette analyse très philosophie de comptoir

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LE SYNDROME DU LYCHENOù les histoires vivent. Découvrez maintenant